Hanoï (VNA) - Ces dernières années, de nombreuses entreprises vietnamiennes manquaient souvent de personnel après les vacances du Têt. Pourtant, cette année, la situation s’est inversée : personne ne manquait à l’appel lors de la reprise du travail.
Selon un représentant de la Confédération du travail de Hô Chi Minh-Ville, grâce aux politiques des entreprises de la ville en faveur des ouvriers et des employés, la plupart d'entre eux ont été en mesure de reprendre le travail à temps.
Enthousiasme pour le travail
"Depuis quelques années, le patronat a fait plusieurs gestes à l’endroit des masses laborieuses afin de les motiver. On peut citer l’achat de billets de train et de bus ou l’organisation de banquets à l’occasion du Nouvel An lunaire", fait remarquer Pham My Phuong, ouvrière de la zone high-tech du 9e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville.
Avant les vacances du Têt, les entreprises au Sud ont anticipé l’absentéisme potentiel de leurs employés et ont de ce fait cherché à le juguler par une aide au déplacement ou une revalorisation de leur statut social. Ainsi, lors du Têt 2018, près de 600.000 travailleurs originaires d'autres provinces ont bénéficié de ces politiques estimées à un total de plus de 333 milliards de dôngs.
Nécessité d'une main-d'œuvre qualifiée
La conséquence directe de ces bons résultats est la fin de la "soif" de main-d’œuvre des entreprises. "Les entreprises ne manquent pas d'employés. Leur nouvelle préoccupation est la qualité de la main-d'œuvre afin de répondre aux besoins de production et de qualité", a fait savoir Trân Anh Tuân, directeur adjoint du Centre de prévision des besoins en ressources humaines et d'information sur le marché du travail de Hô Chi Minh-Ville.
En 2018, la ville aura besoin de 300.000 emplois (soit une hausse de 5% par rapport à l'année dernière) dont 130.000 nouveaux.
La mégapole du Sud cherche ainsi une montée en gamme du recrutement notamment à des fins d’amélioration des performances vietnamiennes sur le terrain des exportations de main-d'œuvre. -CVN/VNA