Ho Chi Minh-Ville (VNA) - En première ligne lors de l’épidémie de Covid-19, l’hôpital du district de Binh Chanh a réussi à améliorer ses services et à enregistrer des performances cliniques telles qu’aujourd’hui, il est l’un des meilleurs hôpitaux d'Hô Chi Minh-Ville.
De concert avec des experts de l'Institut de cardiologie d'Hô Chi Minh-Ville, les médecins de l'hôpital du district de Binh Chanh ont réussi, en décembre 2022, l’implantation d’un stimulateur cardiaque, marquant ainsi d’une pierre blanche l’histoire de la cardiologie au Vietnam.
La bénéficiaire est une certaine Nguyên Thuy Vân, 56 ans, qui avait été diagnostiquée en 2017 d’un dysfonctionnement du nœud sinusal par l'hôpital de Cho Rây et qui s’était vue recommander l’implantation d’un stimulateur cardiaque. Ses modestes moyens ne lui avaient pas alors permis de donner suite.
Fin 2022, sachant que l'hôpital du district de Binh Chanh proposait des interventions à un coût abordable, elle a décidé de sauter le pas…
«Je suis heureuse d’être tombée en des mains aussi expertes! Maintenant que j’ai ce stimulateur, tout va beaucoup mieux… Ma santé s’améliore de jour en jour et la période post-opératoire se déroule aussi bien que possible», se réjouit-elle.
Jusque-là, l'hôpital du district de Binh Chanh devait transférer les patients souffrant de maladies coronariennes à un hôpital de niveau supérieur, et restait par conséquent à la traîne dans ce domaine. Pour le docteur Pham Nguyên Anh Vu, qui est le chef du service de planification de l'hôpital, cette situation n’était plus tenable… C’est ce qui a poussé l’établissement à se procurer du matériel et des équipements et à envoyer des médecins suivre des formations spécialisées à l'Institut de cardiologie d’Hô Chi Minh-Ville, nous précise-t-il.
«En ce moment, deux médecins et trois techniciens de notre hôpital qui étudient la cardiologie interventionnelle à l'Institut de cardiologie, l’idée étant que dans quelques mois, nous puissions être autonomes dans ce domaine… L’équipe devrait également être renforcée par des étudiants venant de l'Université de médecine et de pharmacie et de l'Université Pham Ngoc Thach», nous explique-t-il.
L’hôpital de Binh Chanh, qui est un établissement autofinancé, revient pourtant de loin, comme nous l’a raconté le docteur Vo Ngoc Cuong, son directeur exécutif adjoint. La période post-covid, en particulier, a été particulièrement critique… Beaucoup d’employés ont alors songé à démissionner. Il aura fallu toute la force de persuasion du conseil d’administration pour les convaincre de ne pas quitter le navire… Aujourd’hui, par contre, plus personne ne songe à démissionner : les salaires ont repris une courbe ascendante et l’établissement a renoué avec le dynamisme…
Il faut dire que l’hôpital n’a pas lésiné sur les moyens pour sortir du pot-au-noir : non content de faire venir de grands pontes, il propose désormais des internats aux étudiants en médecine…
«Notre hôpital souhaite faire en sorte de pouvoir accueillir de jeunes étudiants en médecine qui ne résident pas à Hô Chi Minh-Ville. Ils peuvent travailler ici, avec nous, et mener en parallèle des projets de recherche scientifiques. Ils peuvent exercer, ici, en attendant d’avoir décroché leur diplôme », nous dit Vo Ngoc Cuong.
L’hôpital de Binh Chanh s’efforce également d’améliorer et de moderniser ses équipements en recourant aux technologies de l’information, ce qui permet notamment de raccourcir le temps d’attente des patients.
L’établissement devrait, d’ici peu, devenir un hôpital de première classe et renforcer ainsi qualitativement le secteur médical de la mégalopole du Sud. -VOV/VNA