Hanoï (VNA) – Après avoir achevé le processus de nomination de 100 % des secrétaires des Comités provinciaux et municipaux du Parti n’étant pas originaires de leur localité d’affectation, le Bureau politique et le Secrétariat du Comité central du Parti ont poursuivi cette ligne directrice. Désormais, tous les postes de présidents des Comités populaires, de présidents des Commissions de contrôle et de chefs des Inspections au niveau provincial ne sont plus occupés par des personnes originaires de la localité concernée.
La mise en œuvre actuelle des décisions de mutation des présidents des Comités populaires de niveau provincial témoigne d’une orientation résolue et cohérente.
Cette initiative constitue une réforme profonde dans le travail d’édification du Parti, reflétant la fermeté politique, la vision stratégique et la volonté de purifier l’environnement de leadership à la base.
Depuis sa fondation, le Parti a toujours mis en avant les vertus de « moralité et talent », exigeant de chaque cadre qu’il soit « totalement dévoué au peuple ». Cependant, l’expérience de nombreuses années montre que laisser des personnes natives occuper les postes les plus élevés dans leur lieu de naissance – malgré leur connaissance du terrain – comporte de nombreux risques : esprit de clocher, conflits d’intérêts, favoritisme, évitement des responsabilités, voire la formation de « cercles fermés » dans la gestion des cadres.
Par conséquent, la politique selon laquelle les postes de président du Comité populaire, de président de la Commission de contrôle et de chef de l’Inspection ne doivent pas être occupés par des personnes originaires de la province concernée n’est pas une expression de méfiance, mais une vision lucide et courageuse. Elle ouvre un mécanisme de mise à l’épreuve et de sélection des cadres dans un environnement nouveau – plus objectif, plus impartial et plus transparent. Lorsqu’il n’est pas influencé par des relations de « voisinage » ou de « compatriotes », le dirigeant peut placer les intérêts du peuple et de la Patrie au-dessus de toute priorité personnelle ou locale.
Le fait qu’un dirigeant ne soit pas originaire de la localité où il exerce ne signifie pas qu’il soit éloigné du peuple. C’est ainsi que le Parti exprime sa confiance, afin que chaque dirigeant n’ait qu’une seule grande Patrie dans son cœur : la Nation.
Il ne s’agit pas simplement d’un réarrangement du personnel, mais d’une transformation majeure de la culture du leadership – où l’éthique, l’intégrité et l’esprit de service sont placés au centre. À un niveau stratégique, c’est une étape importante dans la construction de l’État de droit socialiste, où le pouvoir est contrôlé par les institutions, la responsabilité et les normes de service public.
Un secrétaire ou un président muté n’apporte pas seulement un « vent nouveau » dans la pensée administrative ; il devient également un « exemple à suivre » de courage politique et d’engagement envers le peuple et le pays. Il n’est pas facile pour un cadre de quitter un environnement familier pour un lieu où les coutumes, les populations et la culture sont différents ; mais c’est précisément dans ce parcours qu’il se forge, mûrit et prouve ses capacités par des résultats concrets, sans dépendre de relations clientélistes.
Pour les localités d’accueil, c’est aussi une opportunité d’intégrer de nouvelles idées, de nouvelles méthodes et un nouvel esprit – stimulant le dynamisme du développement et insufflant un élan de Renouveau. L’expérience récente montre que, dans de nombreuses villes et provinces, les dirigeants non natifs ont contribué à consolider la discipline, à renforcer la transparence, à instaurer la confiance et à insuffler un climat démocratique et créatif au sein des Comités du Parti et des administrations.
Il ne s’agit pas seulement de la mutation de cadres, mais d’une transformation de la culture du leadership, où la loyauté ne s’arrête pas au village mais se tourne pleinement vers la Patrie.
L’objectif le plus important de cette politique n’est pas seulement de réformer le personnel, mais surtout de restaurer la confiance du peuple – la conviction que, d’où qu’il vienne, chaque secrétaire, chaque président est un homme du Parti et du Peuple, agissant pour l’intérêt commun et non pour sa propre région.
La nomination de dirigeants n’étant pas originaires de la localité concernée n’est pas une question de distance, mais un engagement au service du pays, un rappel du sens des responsabilités et de la loyauté envers la Patrie. Car finalement, tous les cadres dirigeants partagent la même grande Patrie : le Vietnam.
Concernant la politique du Bureau politique selon laquelle les secrétaires des Comités provinciaux ou municipaux du Parti ne sont pas issus de la localité concernée, le secrétaire général du Parti, To Lam, a clairement indiqué, lors de sa rencontre avec des électeurs de neuf communes de Hanoï avant la 10ᵉ session de la XVe Assemblée nationale, le 30 septembre 2025 :
« En ce qui concerne le travail d’édification du Parti, notre priorité sera d’achever la politique de nomination de membres des Comités du Parti n’étant pas originaires de la localité concernée. Cette politique a été mise en œuvre au cours de nombreux mandats avec de bons résultats et sera donc poursuivie ».
À ce jour, les 34 villes et provinces du pays ont organisé avec succès les congrès des organisations du Parti au niveau provincial. De nombreux changements ont été constatés par rapport à la situation antérieure dans la nomination des secrétaires des Comités provinciaux et municipaux du Parti pour le nouveau mandat. Tous les 34 secrétaires des Comités provinciaux et municipaux du Parti récemment nommés ou élus ne sont pas natifs de la localité concernée.
Parmi les 34 secrétaires provinciaux et municipaux, 21 appartiennent à la génération des années 1970, dont cinq ont moins de 50 ans. Les trois plus jeunes, tous âgés de 48 ans, sont : Trinh Viet Hung, secrétaire du Comité provincial du Parti de Lao Cai ; Trinh Xuan Truong, secrétaire du Comité provincial du Parti de Thai Nguyen ; et Nguyen Ho Hai, secrétaire du Comité provincial du Parti de Ca Mau.
Les secrétaires des Comités provinciaux du Parti de la génération des années 1970 sont tous des cadres bien formés, ayant occupé de nombreux postes, forgés et mis à l’épreuve par la pratique, et capables d’assumer de lourdes responsabilités dans la nouvelle phase.
En outre, parmi les 34 secrétaires des Comités provinciaux et municipaux du Parti, certains ne sont pas encore membres du Comité central du Parti, tels que : Tran Van Lau, secrétaire du Comité provincial du Parti de Vinh Long ; Nguyen Ho Hai, secrétaire du Comité provincial du Parti de Ca Mau ; Vu Hong Van, secrétaire du Comité provincial du Parti de Dong Nai ; Nguyen Van Quyet, secrétaire du Comité provincial du Parti de Tay Ninh ; Nguyen Van Phuong, secrétaire du Comité provincial du Parti de Quang Tri ; Truong Quoc Huy, secrétaire du Comité provincial du Parti de Phu Tho...
Deux membres suppléants du 13ᵉ Comité central du Parti sont Trinh Viet Hung, secrétaire du Comité provincial du Parti de Lao Cai, et Luong Nguyen Minh Triet, secrétaire du Comité provincial du Parti de Dak Lak.
À ce jour, la rotation des 34 présidents des Comités populaires de niveau provincial, qui ne sont pas originaires de leur localité d’affectation, a été accomplie. Cet objectif a été atteint avant la date limite fixée au 15 décembre 2025 par le Bureau politique et le Secrétariat du Comité central du Parti.
L’ensemble des présidents des Comités populaires provinciaux et municipaux sont des hommes âgés de 45 à 57 ans. Le plus jeune est Le Hai Hoa, président du Comité populaire de la province de Cao Bang, âgé de 45 ans. Parmi eux, Nguyen Van Duoc, président du Comité populaire de Ho Chi Minh-Ville, est membre du Comité central du Parti. Les membres suppléants du Comité central du Parti incluent Nguyen Hoai Anh, président du Comité populaire de la province de Thanh Hoa ; Ho Van Mung, président du Comité populaire de la province d’An Giang ; et Vuong Quoc Tuan, président du Comité populaire de la province de Thai Nguyen.
Certains cadres ont été affectés à des postes particulièrement éloignés de leur province d’origine, notamment Truong Canh Tuyen, originaire de la province de Thanh Hoa, président du Comité populaire de la ville de Can Tho ; Ta Anh Tuan, originaire de Hanoï, président du Comité populaire de la province de Dak Lak ; ou encore Nguyen Hoang Giang, originaire de la ville portuaire de Hai Phong, président du Comité populaire de la province de Quang Ngai.
La politique du Parti consistant à ne pas nommer des cadres locaux pour diriger leur propre localité vise à créer des conditions objectives favorables, un « environnement stérile » permettant de « nourrir l’intégrité » et de « cultiver des racines éthiques durables » pour les cadres.
La rotation des dirigeants de niveau provincial doit également s’inscrire dans le cadre du modèle d’administration locale à deux niveaux. Elle ne constitue pas un simple « changement de terrain d’action » pour les dirigeants locaux, mais exige un profond changement de mentalité au sein de l’ensemble du système politique, notamment chez les fonctionnaires, les membres du Parti et les habitants des unités administratives provinciales. En réalité, un dirigeant du Comité du Parti ou d’un organisme administratif de niveau provincial, même s’il vient d’ailleurs, demeure un cadre bien formé, expérimenté, qui a occupé de nombreux postes au cours de sa carrière pour arriver à maturité. C’est donc aussi une opportunité pour l’appareil local de « se renouveler ». Lorsque les cadres, fonctionnaires et agents publics locaux améliorent leur professionnalisme et leur discipline de service, la nouvelle politique du Parti montrera pleinement sa valeur.
Lorsque les dirigeants de niveau provincial adoptent une vision dépassant les frontières locales et une perspective stratégique nationale, ils constituent un vivier de ressources humaines qui, après avoir été formés dans des environnements et des contextes variés, deviendront des cadres supérieurs. Cela renforce la conviction qu’ils sont en mesure de concrétiser les résolutions du Parti et de conduire le pays vers une nouvelle ère.
Le secrétaire général du Parti, To Lam, a promulgué la Conclusion 210-KL/TW du 12 novembre 2025 sur la poursuite du perfectionnement de la structure organisationnelle du système politique. Ce document stipule clairement : « Poursuivre la mise en œuvre résolue, synchronisée et efficace de la nomination des secrétaires des Comités du Parti, des présidents des Comités populaires, des présidents des Commissions de contrôle et des chefs des Inspections, afin qu’ils ne soient pas des natifs de leur localité d’affectation. Examiner la possibilité d’appliquer ce principe à la nomination des responsables provinciaux des secteurs du Parquet, des tribunaux et des services fiscaux. »
Lorsque les cadres ne sont plus entravés par des liens personnels, de familiarité ou d’origine régionale, ils peuvent exercer leurs fonctions avec une plus grande transparence dans leurs décisions, une plus grande impartialité dans les nominations et la gestion, une plus grande fermeté dans la prévention et la lutte contre la corruption et les actes négatifs, ainsi qu’une plus grande proactivité dans les réformes. Plus important encore, ils peuvent se consacrer pleinement à leur mission et placer l’intérêt du Peuple au-dessus de tout.
C’est là la valeur essentielle du principe selon lequel « les dirigeants ne doivent pas être originaires des localités où ils exercent ».
Chaque cadre – lorsqu’il quitte sa province natale pour assumer une fonction dans une nouvelle localité – porte une responsabilité majeure : élargir sa vision, renforcer sa pensée stratégique, devenir l’enfant de nombreuses terres et servir une seule et même Patrie : le Vietnam.
Car, en définitive, tous les cadres dirigeants partagent une grande Patrie commune – le Vietnam. – VNA