Hanoi (VNA) – Le procès en première instance de 55 personnes impliquées dans une affaire de corruption au sein de l’Administration alimentaire du Vietnam (VFA) relevant du ministère de la Santé, devrait débuter le 5 janvier, selon une décision rendue lundi 22 décembre par le Tribunal populaire de Hanoi.
Deux anciens directeurs de la VFA, Nguyên Thanh Phong et Trân Viêt Nga, ainsi que deux directeurs adjoints, Nguyên Hung Long et Dô Huu Tuân, et trente subordonnés, ont été poursuivis par le Parquet populaire suprême pour «corruption passive » en vertu de l’article 354 du Code pénal.
Par ailleurs, vingt et une personnes issues d’entreprises et de prestataires de services ont été inculpées pour «corruption active » en vertu de l’article 364 du Code pénal.
Selon l’acte d’accusation, la VFA est un organisme spécialisé relevant du ministère de la Santé, chargé de conseiller et d’assister le ministre en matière de gestion publique et d’application de la loi relatives à la sécurité alimentaire.
Entre 2018 et 2025, plusieurs fonctionnaires et spécialistes de cet organisme auraient abusé de la réglementation pour solliciter et accepter des pots-de-vin en échange de l’évaluation et de la délivrance de divers permis.
Ces documents comprenaient des certificats d’enregistrement de produits, des confirmations de contenu publicitaire, des évaluations post-production et des certificats de bonnes pratiques de fabrication (BPF).
Afin d’accélérer le traitement de leurs dossiers, plusieurs prestataires de services et entreprises auraient conclu un accord avec des spécialistes de la VFA pour verser des « frais illégaux ».
Le Parquet populaire suprême a accusé Nguyên Thanh Phong d’avoir autorisé, en principe, les spécialistes de la VFA à percevoir des paiements illégaux de 5 à 10 millions de dôngs (190 à 380 dollars) par dossier auprès des demandeurs, en sus des frais réglementaires. Les gains illicites auraient ensuite été partagés entre Nguyên Thanh Phong et ses subordonnés.
Trân Viêt Nga, qui a occupé le poste de directrice adjointe de l’agence de 2018 à 2024, puis celui de directrice de 2024 jusqu’à son arrestation, était chargée d’approuver les certificats de contenu publicitaire.
Elle aurait exigé le versement d’au moins 2 millions de dôngs par dossier aux responsables de la VFA. Après avoir reçu ces pots-de-vin, des spécialistes auraient reversé à Trân Viêt Nga entre 2 et 3,5 millions de dôngs par dossier.
De 2020 à 2023, Nguyên Nang Manh, PDG de MediPhar et MediUSA, aurait versé plus d’un milliard de dôngs à des fonctionnaires de l’agence en échange d’un traitement de faveur, dont 330 millions de dôngs à Nguyên Thanh Phong.
Le Parquet populaire suprême a conclu que Nguyên Thanh Phong, Trân Viêt Nga et 32 subordonnés avaient abusé de leurs pouvoirs pour percevoir plus de 107 milliards de dôngs de pots-de-vin de la part de 21 personnes physiques et morales.
Nguyên Thanh Phong et Trân Viêt Nga ont été identifiés comme les instigateurs de ce système de corruption. Nguyên Thanh Phong aurait perçu 43,9 milliards de dôngs à titre personnel, tandis que Trân Viêt Nga en aurait reçu 8 milliards de dôngs. Nguyên Hung Long aurait quant à lui perçu 8,6 milliards de dôngs et Dô Huu Tuân 4,3 milliards de dôngs.
Par ailleurs, le parquet a inculpé 21 personnes pour corruption active, accusées d’avoir versé des pots-de-vin pour un montant total de 77,4 milliards de dôngs. Le versement présumé de 27,5 milliards de dôngs supplémentaires en pots-de-vin fait toujours l’objet d’une enquête policière.
Nguyên Nang Manh est accusé d’avoir offert des pots-de-vin d’une valeur de 3,4 milliards de dôngs, mais fait actuellement l’objet de poursuites distinctes de la part de l’Agence de police d’enquête du ministère de la Sécurité publique pour production de produits alimentaires contrefaits et infractions graves à la réglementation comptable.
Les enquêteurs ont donc séparé les éléments relatifs à la corruption active afin de poursuivre l’enquête et de traiter toutes les infractions dans une seule et même affaire. Le procès devrait durer dix jours. – VNA
Culture et être humain, moteurs de l’aspiration de l’essor du Vietnam
Le développement durable de la culture et de l’être humain en tant que socle de tout progrès social, la construction d’un système de valeurs culturelles et humaines vietnamiennes adapté à l’époque contemporaine, ainsi que l’affirmation de la culture et de l’homme comme axe transversal du développement national, constituent aujourd’hui des orientations majeures.