Phnom Penh (VNA) - En février 2019, le groupe d'action financière (GAFI) ou Financial Action Task Force (FATF), un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a placé le Cambodge dans la liste grise, liste de pays "très vulnérables au blanchiment d'argent".
Un an après, le ministère de l'Intérieur a découvert 75 affaires de blanchiment d’argent, saisi environ 8 millions de dollars et confisqué près de 3 000 véhicules.
Le système judiciaire du Cambodge connaît "des niveaux élevés de corruption", a déclaré le GAFI dans son rapport, ajoutant que ce pays a fait un usage minimal des renseignements financiers pour enquêter sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
À la suite du rapport, les autorités cambodgiennes ont renforcé la lutte contre le crime, arrêtant des dizaines de suspects dans les aéroports internationaux et les portes frontalières du pays.
Dans une récente interview réalisée par Khmer Times, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Khieu Sopheak, a déclaré que le gouvernement et le ministère travaillaient dur pour lutter contre les délits de blanchiment dans le pays.
Selon un rapport du ministère de l'Intérieur, les autorités compétentes, en particulier l’Unité cambodgienne de renseignement financier ont traité un total de 75 affaires de blanchiment d'argent dont 15 ont été poursuivies en justice. Dans 10 de ces 15 affaires, les délinquants ont été traités par des procureurs en vertu de la loi sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. -VNA