Đong Nai (VNA) - À 41 ans, Thị Khưi, issue de l’ethnie M’nông et résidant dans la commune de Tho Son, province de Dong Nai au Sud, ne se contente pas de suivre les pas de ses ancêtres dans l’édification de sa terre natale. Elle est aujourd’hui directrice d’une coopérative agricole située en zone ethnique minoritaire et pionnière dans la promotion des produits agricoles vietnamiens à l’international.
Son engagement contribue activement au développement d’une agriculture propre et durable, tout en améliorant les conditions de vie des populations locales.
Une passion pour l’agriculture biologique
Originaire de l’ancienne province de Binh Phuoc, Mme Khưi nourrit depuis toujours le rêve de valoriser sa région grâce aux produits agricoles traditionnels. En 2022, elle fonde la coopérative agricole d’anacarde (noix de cajou) biologique de Trang Co – Bu Lach, un modèle collectif exemplaire en matière de développement durable.
Avec le soutien des autorités locales, elle est parvenue à mobiliser 165 foyers d’agriculteurs partageant la même vision de la culture biologique. Aujourd’hui, la coopérative dispose d’une zone de production de plus de 1 000 hectares, une base solide pour la production à grande échelle.
Animée par une volonté d’innovation, Thị Khưi mise sur l’application des avancées scientifiques et techniques dans la culture de l’anacardier et du café. Elle a ainsi investi plus de 200 millions de dôngs dans l’installation d’un système de séchage biologique du café, d’une capacité de 10 à 15 tonnes de cerises de café par jour, soit 2 à 3 tonnes de café vert. Ce procédé réduit le temps de production, garantit la qualité et limite les effets des aléas climatiques et des fluctuations du marché.
Un développement durable au cœur de la communauté
Ne s’arrêtant pas aux seules cultures de l’anacardier et du café, Mme Khưi a récemment lancé un programme de formation à la culture de légumes forestiers “nhíp” sous les arbres à anacardiers, afin d’optimiser l’utilisation des terres. Ce projet, initié début octobre 2025, réunit une vingtaine de familles membres de la coopérative.
Pour Đieu Ma Rut, agriculteur membre depuis plusieurs années, le changement est radical : « Autrefois, ma famille pratiquait une agriculture traditionnelle dépendante du climat, avec des rendements aléatoires. Depuis que nous suivons les orientations techniques de la coopérative, notre économie familiale est bien plus stable et prospère. Mme Khưi nous accompagne toujours avec bienveillance dans le développement de l’agriculture biologique. »
Au-delà de ses activités économiques, Mme Khưi se distingue également par sa générosité et son engagement social. Elle soutient régulièrement les foyers en difficulté, en leur apportant une aide financière et matérielle pour la production agricole, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté dans les communautés ethniques minoritaires. -VNA