Le Vietnam envisage de former 140.000 travailleurs pour sa grande vitesse ferroviaire

Le secteur ferroviaire vietnamien reste freiné par des capacités technologiques limitées. L’expertise dans des domaines clés tels que la conception de locomotives, la fabrication de matériel roulant, la signalisation, l’automatisation et l’électrification est encore largement importée, avec peu de recherche et de production nationales.

Passagers à la gare de Hai Phong, dans le Nord. Photo : VNA
Passagers à la gare de Hai Phong, dans le Nord. Photo : VNA

Hanoi (VNA) – Le Vietnam intensifie ses plans de formation d’une nouvelle génération de cheminots hautement qualifiés, alors que le pays se prépare à une expansion sans précédent de son réseau ferroviaire, notamment la très attendue ligne ferroviaire à grande vitesse Nord-Sud.

Le ministère de la Construction a élaboré un projet global de formation et de développement du personnel ferroviaire d’ici 2030, avec une vision à l’horizon 2045.

Les autorités avertissent que sans un investissement décisif dans le capital humain, le Vietnam pourrait rester dépendant de l’expertise étrangère pour la conception, la construction et l’exploitation de ses nouveaux systèmes de transport.

Le gouvernement a récemment approuvé neuf nouvelles lignes ferroviaires et la modernisation de sept lignes existantes, ainsi que des plans pour 28 lignes ferroviaires urbaines à Hanoi et Ho Chi Minh-Ville, couvrant plus de 1.100 km au total d’ici 2045.

Des projets phares tels que la ligne express Nord-Sud et la ligne Lào Cai–Hanoi–Hai Phong sont considérés comme essentiels à l’industrialisation, à la modernisation et à la connectivité régionale du pays.

Le ministère a indiqué dans sa soumission que ces projets seraient d’une ampleur et d’une complexité considérables, nécessitant une main-d’œuvre non seulement capable de les construire et de les exploiter, mais aussi capable d’assimiler et de faire progresser une technologie de pointe.

Défis du déficit de compétences

Le secteur ferroviaire vietnamien reste freiné par des capacités technologiques limitées. L’expertise dans des domaines clés tels que la conception de locomotives, la fabrication de matériel roulant, la signalisation, l’automatisation et l’électrification est encore largement importée, avec peu de recherche et de production nationales.

Le rapport du ministère prévient que sans plans précoces de développement de la main-d’œuvre, il sera difficile de maîtriser la technologie et que le pays restera dépendant des experts étrangers tout au long du cycle de vie des projets.

L’expérience internationale montre que les pays qui ont lancé avec succès des lignes à grande vitesse – notamment le Japon, la France, la Chine et la République de Corée – ont associé des investissements dans les infrastructures à une formation professionnelle systématique et à long terme.

Le projet de projet fixe l’objectif de former plus de 140.000 travailleurs du secteur ferroviaire jusqu’en 2045, par phases.

Entre 2025 et 2030, quelque 35.000 personnes devraient bénéficier d’une formation, axée sur les lignes à grande vitesse, les lignes électrifiées et les réseaux de métro urbain. Le plan prévoit 1.000 étudiants de troisième cycle, 14.000 diplômés universitaires, 11.000 stagiaires de niveau universitaire et 9.000 travailleurs de niveau intermédiaire.

Les domaines d’études s’étendront de l’ingénierie de la construction et des systèmes électriques et de la signalisation à l’économie et à l’exploitation des transports.

Environ 12.000 personnes seront formées spécifiquement à l’exploitation et à la maintenance ferroviaires, dont 4.500 pour les chemins de fer nationaux et 7.500 pour les lignes urbaines.

Le projet prévoit également la formation de spécialistes en gestion et en réglementation afin de renforcer les capacités institutionnelles et les compétences techniques.

De 2031 à 2045, 105.000 travailleurs supplémentaires seront formés, avec une réorientation vers la recherche, le transfert de technologie et l’innovation locale.

L’objectif est de constituer un noyau de 5.000 personnes directement engagées dans la recherche et la maîtrise des technologies, réduisant progressivement la dépendance à l’expertise étrangère.

Faire du ferroviaire une carrière attractive

Le projet préliminaire définit sept groupes de tâches et de solutions. Il appelle à la création de mesures incitatives et de politiques de soutien susceptibles d’attirer et de retenir des travailleurs qualifiés dans des domaines tels que la gestion, l’ingénierie et la recherche ferroviaires.

Parallèlement, il préconise une coopération plus étroite entre les universités, les entreprises et les agences gouvernementales afin que les programmes de formation soient en phase avec les exigences réelles des grands projets.

Une autre priorité est d’accroître les investissements dans les établissements de formation, en les dotant de laboratoires modernes, de centres de simulation et de pôles de recherche capables de dispenser un enseignement de pointe et une expérience pratique.

Le projet souligne également la nécessité de partenariats public-privé pour mobiliser des ressources supplémentaires en faveur du développement de la main-d’œuvre, tout en renforçant la coopération internationale avec les principaux pays ferroviaires afin de faciliter l’échange d’expertise et le transfert de technologie.

En fin de compte, l’objectif est de faire du secteur ferroviaire une destination attractive pour les meilleurs talents, plutôt qu’une simple solution temporaire ou provisoire, selon le projet.

Des sources de financement mixtes seront utilisées. Les coûts de formation seront intégrés aux budgets d’investissement des grands projets ferroviaires, garantissant ainsi aux exploitants et au personnel de maintenance une préparation adéquate avant la mise en service des lignes.

Le budget de l’État financera la formation des fonctionnaires et la modernisation des établissements d’enseignement. Les entreprises contribueront à la formation de leurs propres employés, tandis que les apprenants et les employeurs partageront également une partie des coûts.

Les autorités espèrent bénéficier de l’aide et de la coopération internationales, tant financières que techniques, des partenaires de développement et des compagnies ferroviaires expérimentées dans les systèmes à grande vitesse. – VNA

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