Hanoi (VNA) – Le décret gouvernemental n°222/2025/ND-CP relatif à l’enseignement et à l’apprentissage des langues étrangères dans les établissements d’enseignement, entré en vigueur le 25 septembre 2025, devrait améliorer les compétences linguistiques des élèves et poser les bases d’une intégration plus poussée du Vietnam dans l’éducation internationale.
Ces dernières années, plusieurs écoles, établissements professionnels et universités vietnamiens ont expérimenté l’enseignement des langues étrangères. Cependant, les dispositions légales restaient fragmentées et incohérentes, entraînant des inégalités de qualité et de portée selon les localités. Le nouveau décret établit un cadre juridique uniforme, garantissant cohérence et qualité supérieure à l’échelle nationale.
Ce décret vise à faciliter l’accès des apprenants aux connaissances internationales grâce à des supports et des méthodes pédagogiques modernes, à standardiser la qualité de la formation afin que les diplômes et les compétences soient plus largement reconnus, et à préparer les étudiants à travailler dans des environnements internationaux. L’enseignement des langues étrangères doit être basé sur la demande sociale, le consentement des apprenants et l’assurance qualité, contribuant ainsi à promouvoir l’éducation et les valeurs culturelles du Vietnam à l’étranger.
Les enseignants doivent satisfaire à des exigences strictes en matière de maîtrise des langues étrangères : au moins le niveau 4 (équivalent à B2) selon le cadre vietnamien de maîtrise des langues étrangères à six niveaux pour l’enseignement primaire et le premier cycle du secondaire, et au moins le niveau 5 (équivalent à C1) pour le deuxième cycle du secondaire, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur. Les personnes ayant étudié à temps plein à l’étranger ou titulaires de diplômes liés aux langues au Vietnam sont exemptées de ces exigences.
Le décret privilégie l’enseignement de matières telles que les mathématiques, les sciences naturelles, la technologie et l’informatique en langues étrangères dans l’enseignement général.
Nguyên Thi Minh Thuy, directrice de l’Ecole Nguyên Siêu à Hanoi, a déclaré que l’enseignement de ces matières en langues étrangères était essentiel à l’ère du numérique, permettant aux élèves d’accéder directement aux connaissances mondiales et aux technologies les plus récentes. Elle a toutefois également souligné des défis, notamment en matière de formation des enseignants, qui doivent allier expertise pédagogique et compétences linguistiques de niveau international.
Rôle crucial des enseignants
La Dr Nguyên Thi Mai Huu, responsable du Projet national pour les langues étrangères au ministère de l’Éducation et de la Formation, a souligné que faire de l’anglais une deuxième langue à l’école constituait un défi majeur. Elle a insisté sur la nécessité d’investir dans les infrastructures pédagogiques, notamment dans les zones reculées.
Thai Van Tài, directeur du Département de l’éducation générale du ministère de l’Éducation et de la Formation, a indiqué que le Vietnam aurait besoin d’environ 12.000 enseignants d’anglais supplémentaires en maternelle, de près de 10.000 en primaire et d’au moins 200.000 formés à l’enseignement d’autres matières en anglais d’ici 2030.
Plusieurs écoles ont déjà expérimenté des programmes bilingues. L’école Nguyên Sieu propose actuellement plus de 15 matières en langues étrangères, allant des mathématiques et des sciences à la psychologie, l’économie et le tourisme. Parallèlement, l’Université des langues et des études internationales de l’Université nationale du Vietnam à Hanoi (VNU Hanoi) a commencé à introduire l’anglais comme langue seconde dans ses collèges et lycées affiliés.
Trân Anh Phuong, professeure d’histoire au Lycée de langues étrangères de VNU Hanoi, explique avoir intégré l’anglais naturellement dans ses cours en l’utilisant pour les termes universels et en encourageant les élèves à maîtriser d’abord les connaissances en vietnamien avant de les présenter en anglais. Cette approche, explique-t-elle, permet d’éviter la traduction par cœur et favorise une compréhension authentique.
Phan My Hanh, directrice adjointe du Département de l’éducation et de la formation de la province de Lang Son, a souligné que non seulement les professeurs d’anglais, mais aussi les enseignants des matières et les administrateurs doivent améliorer leurs compétences linguistiques pour accompagner les élèves dans des environnements d’apprentissage bilingues. – VNA

Faible taux de natalité : Hô Chi Minh-Ville intensifie ses politiques de soutien
Hô Chi Minh-Ville figure parmi les 21 villes et provinces du pays affichant un faible taux de natalité. Les statistiques du rapport annuel 2024 indiquent que le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer est de 1,43. Bien que la ville bénéficie encore du « dividende démographique », avec une population active représentant 70,7 %, elle fait face à un vieillissement rapide : plus de 1,46 million de personnes âgées, soit 10,49 % de la population totale.