Hanoi (VNA) - La styliste Trân Phuong My fait s’est fait un nom dans l’univers de la mode internationale. Cette jeune designer concentre sa créativité sur l’image de la femme asiatique moderne, en alliant simplicité et sophistication.

Une jeune styliste en lice pour les titres asiatiques hinh anh 1 La jeune styliste Trân Phuong My. Photo : TT/CVN


Trân Phuong My est une jeune créatrice née en 1988 à Hô Chi Minh-Ville et diplômée de l’Academy of Art University de San Francisco aux États-Unis.

Selon une liste publiée en février dernier par la revue Forbes Vietnam, Phuong My fait partie des 30 personnalités vietnamiennes de moins de 30 ans les plus marquantes du pays.

Phuong My a su acquérir une certaine réputation dans le milieu de la mode vietnamienne grâce aux nombreux prix qu’elle a remporté aux États-Unis. Au début de l’année 2010, la jeune femme a remporté le prix Discarded to Divine (à but caritatif, pour subvenir aux besoins des personnes sans domicile fixe à San Francisco), ses créations se sont ensuite vues exposer au musée De Young de San Francisco.

En septembre 2010, elle a remporté le prix Are You Runway Ready, et reçu une prime de 10.000 dollars pour prendre part à la cérémonie d’ouverture de la Fashion Week de New York en 2011. Phuong My a également été invitée à participer à de prestigieux événements de la mode internationale à New York, à Milan, à Paris et au Japon tels que le «Macy’s Fashion Night Out», le «Black V Fashion Show», le «Tokyo Fashion Fuse», le «New York Fashion Week Spring» entre autres.

Notamment, Phuong My a été choisie par l’Organisation mondiale de la mode pour être la 1re créatrice du Vietnam à participer au «World Fashion Designer», qui a eu lieu en octobre 2014 à Paris.

Diffuser la beauté des femmes asiatiques

Elle travaille aussi comme styliste pour certains magazines de mode de renom comme Vogue, Harper Bazar et Elle. «J’aime mon travail. Je pense que c’est un sentiment extraordinaire que de se réveiller chaque jour pour courir sa chance et d’être passionnée par ce que l’on fait», fait part Phuong My.

Sa marque «Phuong My» cible les femmes sophistiquées en âge de pouvoir s’offrir et de profiter de la beauté, la simplicité et de l’élégance des créations de la designer.

Phuong My a présenté et a fait don d’un de ses chefs-d’œuvre de haute couture à l’Exposition mondiale de la mode lors d’une enchère silencieuse. Les recettes générées ont ensuite été utilisées pour venir en aide à l’autonomisation économique et sociale des femmes, notamment en Afrique.

Sa vision de la mode est de transmettre l’image, la beauté des femmes asiatiques modernes au reste du monde. «Notre technique et notre style sont personnalisés pour mettre en valeur au mieux les femmes asiatiques. Nous travaillons les finitions intérieures d’un vêtement aussi minutieusement que sa façade extérieure», exprime Phuong My.

Une passion pour le dessin

La jeune femme aime dessiner depuis qu’elle est enfant, mais ses parents n’ont jamais réellement attaché beaucoup d’importance aux arts.


Une jeune styliste en lice pour les titres asiatiques hinh anh 2Quelques créations deTrân Phuong My. Photo :TT/CVN
«Mes parents ont placé de grands espoirs en moi afin que je devienne économiste ou avocate. Pendant longtemps je n’ai jamais imaginé pouvoir travailler dans le domaine de l’art. Il a fallu qu’un de mes amis de l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA) me demande pourquoi j’avais choisi d’y étudier les mathématiques, et quand j’ai été incapable de lui répondre, hantée par sa question, j’ai alors compris et j’ai pris ma décision de m’inscrire à l’Université des arts de San Francisco», confie Phuong My.

Pour elle, à l’instar des mathématiques, tout est une question d’équilibre : le tissu, le poids, la conception et la construction. Tout n’est que proportion et composition en ce qui concerne la beauté. «L’idée d’une conception esthétique devient moins vague, elle se personnalise lors de l’essayage et elle prend forme selon la manière avec laquelle le vêtement s’harmonise avec la personne qui le porte», indique la styliste.

«Il est nécessaire pour moi de pouvoir apprécier les belles choses, elles sont ma source d’inspiration. Sans cela je perds toute capacité artistique à la création de nouvelles coupes, je suis à court d’idées», partage -t-elle.

Le processus de création lui-même est quelque chose qui lui parvient le plus naturellement au monde. Mais pour devenir créateur, il faut posséder plusieurs cordes à son arc, ou dans ce cas, plusieurs aiguilles à sa bobine de fil. En effet, les connaissances et compétences basiques de conception seules ne suffisent pas. «Vous devez acquérir le sens des affaires et des finances. Vous devez également développer des compétences de meneur et apprendre à gérer. Et bien sûr maîtriser la couture et la coupe, deux domaines où j’ai encore beaucoup à apprendre...», souligne Phuong My. -CVN/VNA