Hanoï (VNA) - Duong Van Tho est Kinh, l’ethnie majoritaire au Vietnam, mais il se passionne pour les gongs Ede, l’ethnie à laquelle appartient son épouse. Aussi a-t-il décidé de financer lui-même une classe de gong à destination des jeunes et des enfants de sa commune, celle de Cu Dram, dans la province de Dak Lak, sur les Hauts plateaux du Centre.
Depuis plus d’un an maintenant, la maison de Duong Van Tho est un haut-lieu de la commune de Cu Dram. Neuf garçons de 12 à 17 ans y répètent assidûment les morceaux que leur apprend Y Jut Eban, le maître que Duong Van Tho a fait venir de la commune de Cu Pui.
« La première fois que M.Tho est venu chez moi pour me convaincre d’apprendre le gong, j’ai refusé », raconte Y Gôn Eban, l’un des élèves.
« Mais il est venu une deuxième fois me chercher à la salle de jeux vidéos et j’ai finalement accepté, par respect. Maintenant je peux déjà jouer très bien deux morceaux et en tout cas, je compte bien préserver cette tradition Ede ».
Duong Van Tu, le fils de Duong Van Tho, a lui aussi été contaminé par le virus passionnel de son père.
« Au début, c’était vraiment très très dur. Mais petit à petit, on commence à maîtriser cet instrument », dit-il.
En fait, les débuts ont été difficiles pour tout le monde, y compris pour Y Jut Eban, le maître. On joue du gong en groupe, et pas individuellement, ce qui signifie qu’il faut apprendre une mélodie simultanément à plusieurs débutants, nous explique-t-il. Au début, Y Jut Eban était aussi très réticent, ne croyant pas à la bonne volonté de M.Tho. Mais en voyant de ses propres yeux celui-ci se rendre auprès de chaque famille pour la persuader d’envoyer son enfant à sa classe de gong, classe qu’il finance entièrement, le maître a été convaincu. Certaines soirées où il pleuvait très fort, M.Tho est même allé chercher chacun de ses élèves pour l’emmener à la classe.
« Lorsqu’on s’est rencontrés pour la première fois, il m’a fait part de sa décision d’ouvrir une classe de gong et m’a invité à venir enseigner », se souvient Y Jut Eban. « Je ne le croyais pas au début, mais il m’a convaincu par ses actes. Et s’il est prêt à financer cette classe, je suis aussi prêt à faire le long trajet de chez moi jusqu’ici pour leur apprendre le gong».
Duong Van Tho s’est installé à Cu Dram il y a près de 30 ans, lorsqu’il s’est marié avec une villageoise. Voyant des traditions culturelles locales disparaître les unes après les autres, il a décidé d’agir.
« C’était par crainte de voir disparaître le gong de la vie des Ede que j’ai décidé d’ouvrir cette classe. Au début, c’était juste pour apprendre le gong à des jeunes qui à leur tour l’apprendraient aux plus jeunes... Si les choses vont bien et qu’il y a un programme de tourisme communautaire par exemple, ils pourront alors en profiter », nous confie-t-il. « Mais maintenant, mon plus grand souhait est de voir d’autres personnes passionnées par la musique des Hauts plateaux joindre leurs efforts aux miens pour ouvrir de nouvelles classes ».
Duong Van Tho est la première personne de tout le district de Krông Bông à accueillir chez lui une classe de gong et de danse traditionnelle. Grâce à ce Kinh, des jeunes Ede ont pris goût à des valeurs anciennes de leur ethnie, et toute une communauté a été sensibilisée à la sauvegarde de ce patrimoine, le sien. - VOV/VNA
Depuis plus d’un an maintenant, la maison de Duong Van Tho est un haut-lieu de la commune de Cu Dram. Neuf garçons de 12 à 17 ans y répètent assidûment les morceaux que leur apprend Y Jut Eban, le maître que Duong Van Tho a fait venir de la commune de Cu Pui.
« La première fois que M.Tho est venu chez moi pour me convaincre d’apprendre le gong, j’ai refusé », raconte Y Gôn Eban, l’un des élèves.
« Mais il est venu une deuxième fois me chercher à la salle de jeux vidéos et j’ai finalement accepté, par respect. Maintenant je peux déjà jouer très bien deux morceaux et en tout cas, je compte bien préserver cette tradition Ede ».
Duong Van Tu, le fils de Duong Van Tho, a lui aussi été contaminé par le virus passionnel de son père.
« Au début, c’était vraiment très très dur. Mais petit à petit, on commence à maîtriser cet instrument », dit-il.
En fait, les débuts ont été difficiles pour tout le monde, y compris pour Y Jut Eban, le maître. On joue du gong en groupe, et pas individuellement, ce qui signifie qu’il faut apprendre une mélodie simultanément à plusieurs débutants, nous explique-t-il. Au début, Y Jut Eban était aussi très réticent, ne croyant pas à la bonne volonté de M.Tho. Mais en voyant de ses propres yeux celui-ci se rendre auprès de chaque famille pour la persuader d’envoyer son enfant à sa classe de gong, classe qu’il finance entièrement, le maître a été convaincu. Certaines soirées où il pleuvait très fort, M.Tho est même allé chercher chacun de ses élèves pour l’emmener à la classe.
« Lorsqu’on s’est rencontrés pour la première fois, il m’a fait part de sa décision d’ouvrir une classe de gong et m’a invité à venir enseigner », se souvient Y Jut Eban. « Je ne le croyais pas au début, mais il m’a convaincu par ses actes. Et s’il est prêt à financer cette classe, je suis aussi prêt à faire le long trajet de chez moi jusqu’ici pour leur apprendre le gong».
Duong Van Tho s’est installé à Cu Dram il y a près de 30 ans, lorsqu’il s’est marié avec une villageoise. Voyant des traditions culturelles locales disparaître les unes après les autres, il a décidé d’agir.
« C’était par crainte de voir disparaître le gong de la vie des Ede que j’ai décidé d’ouvrir cette classe. Au début, c’était juste pour apprendre le gong à des jeunes qui à leur tour l’apprendraient aux plus jeunes... Si les choses vont bien et qu’il y a un programme de tourisme communautaire par exemple, ils pourront alors en profiter », nous confie-t-il. « Mais maintenant, mon plus grand souhait est de voir d’autres personnes passionnées par la musique des Hauts plateaux joindre leurs efforts aux miens pour ouvrir de nouvelles classes ».
Duong Van Tho est la première personne de tout le district de Krông Bông à accueillir chez lui une classe de gong et de danse traditionnelle. Grâce à ce Kinh, des jeunes Ede ont pris goût à des valeurs anciennes de leur ethnie, et toute une communauté a été sensibilisée à la sauvegarde de ce patrimoine, le sien. - VOV/VNA
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