Souvenirs des combattants en blouse blanche sur le front

De tous ceux qui ont contribué à la victoire remarquable de la campagne Hô Chi Minh (le 30 avril 1975) figurent les médecins militaires qui, faisant face continuellement aux difficultés, se sont inlassablement efforcés de sauver leurs compatriotes blessés au front, quand ils n’ont pas pris les armes pour les protéger d’attaques des ennemis.
De tous ceux qui ont contribué à la victoire remarquable de la campagne Hô Chi Minh (le 30 avril 1975) figurent les médecins militaires qui, faisant face continuellement aux difficultés, se sont inlassablement efforcés de sauver leurs compatriotes blessés au front, quand ils n’ont pas pris les armes pour les protéger d’attaques des ennemis.

Ce dernier point n’est pas anecdotique. En effet, de 1966 à 1970, l’hôpital K71.B situé dans le district de Tân Châu, province de Tây Ninh (Sud), a dû faire face à 28 assauts des troupes adverses, et de nombreux ennemis ont été tués par des médecins vietnamiens.

Le colonel et le médecin du peuple Nguyên Sanh Dân, ancien directeur de l’hôpital K71.B, rappelle que ce dernier était spécialisé dans le traitement des malades graves: «Durant cette période, notre hôpital a accueilli environ 42.000 blessés, la plupart engagés dans de grandes campagnes».

«Du 21 au 28 novembre 1968, durant l’attaque des forces ennemies, les soldats en blouse blanche ont transféré près de 500 malades à la base, afin de les mettre en sécurité et leur éviter le danger une deuxième fois», explique Nguyên Sanh Dân.

Pendant la campagne Hô Chi Minh, 34 hôpitaux ont été mobilisés (y compris des équipements sanitaires, lits, médicaments, etc.), pour s’occuper de près de 10.000 blessés.

Parmi ces établissements, seuls quelques-uns étaient spécialisés dans le traitement des blessés graves.
«Acheminer les médicaments était une tâche particulièrement pénible pour nous. Il fallait échapper à l’ennemi tout en assurant de la préservation des médicaments durant le transport», souligne le médecin du peuple Nguyên Sanh Dân.

Cependant, «nous recevions une assistance remarquable des gens vivant au Nord», ajoute-t-il, sans oublier de souligner que «nos efforts ont contribué notablement à limiter les décès, notamment lors de la fin de la campagne Hô Chi Minh».

Mais, surtout, il faut perpétuer la mémoire de tous ces combattants en blouse blanche qui ont versé leur sang pour la Patrie, et Nguyên Sanh Dân, évoquant ce point, est particulièrement peiné car, «la guerre est finie depuis 39 ans déjà, mais nous ne savons toujours pas encore, à l’heure actuelle, où ils gisent».

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle une maison commémorative a été construite dans le district de Lôc Ninh, province de Tây Ninh, grâce aux donations des médecins militaires retraités. – VNA

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