Après deux ans de mise en œuvre expérimentale du modèle de médecin de famille, on a constaté des effets positifs sur la santé de la population ainsi que dans la réduction de la surcharge dans les hôpitaux d’échelon central.

Cependant, la mise en œuvre de ce modèle rencontre encore certaines difficultés notamment à cause d’un fonctionnement approximatif et de moyens technologiques insuffisants.

Cette évaluation a été présentée par le ministère de la Santé, lors du bilan préliminaire du projet «Médecins de famille», suivi de la mise en œuvre du projet pour la période 2016-2020. Cette conférence s’est déroulée à Hô Chi Minh-Ville, le 4 août.

Selon Mme Nguyên Thi Kim Tiên, ministre de la Santé, le modèle de médecin de famille est un succès dans de nombreux pays à travers le monde, mais a encore peu d’effets au Vietnam. Ce dernier a été déployé dans différents établissements de santé tels que dispensaires, hôpitaux d’échelon local et cliniques privés. Toutefois, la mauvaise synchronisation dans l'application des technologies de l'information dans ces établissements en a diminué l’efficacité. Plus précisément, les établissements du réseau de médecin de famille n’ont pas pu avoir accès aux dossiers médicaux des patients à cause de la mauvaise synchronisation informatique. Ça a été notamment le cas pour quelques établissements pilotes.

Toujours selon les observations des experts, les activités actuelles des médecins de famille se heurtent à quelques problèmes : la majorité des participants au projet n’ont pas encore obtenu de certificat professionnel afin de pouvoir ouvrir leur clinique ; les investisseurs privés s’intéressent peu à ces projets ; les ressources humaines ne répondent pas encore aux exigences de l’emploi malgré une formation de deux années consécutives ; les cliniques de médecin de famille implantées dans des dispensaires n’ont pas encore reçu la confiance des patients.

Bref, le médecin de famille vietnamien est encore mal considéré. Ainsi, pour la période 2016 – 2020, le secteur de la santé compte-t-il insister sur les points suivants : renforcer l'application des technologies de l'information dans la gestion des dossiers médicaux, publier les formats médicaux standards pour faciliter la gestion et la surveillance des patients entre différentes cliniques, renforcer la formation et améliorer les capacités professionnelles du personnel de santé, donner une meilleure image des médecins de famille au sein de la société.

Après 2 ans de mise en œuvre du programme dans 8 villes et provinces, le pays recense 240 cliniques de ce genre qui ont examiné plus de 800.000 personnes, dont plus de 3.800 cas d'urgence, plus de 12.000 cas chirurgicaux ainsi que plus de 3.000 cas traités à domicile. Certaines cliniques de médecin de famille, tels que la clinique générale privée Thành Công, la clinique de médecin de famille au sein de l'hôpital du 2e arrondissement (Hô Chi Minh-Ville) sont très appréciées. -CVN/VNA