Hanoi (VNA) – Les adultes diabétiques présentent un risque accru d’hospitalisation pour infection au virus respiratoire syncytial (VRS), ont déclaré des intervenants lors du 23e Congrès de la Fédération des sociétés d’endocrinologie de l’ASEAN, qui s’est tenu à Dà Nang (Centre).
S’exprimant lors de cet événement, la Dr Hô Thi Kim Thanh, vice-rectrice de l’Université de médecine de Hanoi, a indiqué que les adultes diabétiques présentent un risque d’hospitalisation pour infection au VRS 2,4 à 11,4 fois supérieur à celui des personnes non diabétiques.
« La maladie causée par le VRS peut entraîner de graves complications et altérer considérablement la qualité de vie. Ce problème est aggravé par le fait que le traitement du VRS est principalement symptomatique, aucun traitement antiviral spécifique n’étant disponible », a-t-elle précisé.
Organisé par l’Association vietnamienne de diabétologie et d’endocrinologie en collaboration avec GSK Vietnam, cet événement avait pour thème « Maladies endocriniennes, diabète, troubles métaboliques et technologies numériques ».
Face à la charge croissante de morbidité chez les personnes âgées et à la présence de comorbidités qui augmentent leur vulnérabilité aux maladies infectieuses, les experts de la santé ont souligné l’importance d’intégrer la vaccination contre les maladies infectieuses dans la prise en charge globale des personnes diabétiques.
Le VRS est un virus saisonnier très contagieux qui se transmet par voie respiratoire, par inhalation de gouttelettes émises lors de la toux ou des éternuements, ou par contact avec les sécrétions respiratoires de personnes infectées.
Il peut se transmettre au sein d’un même foyer et on estime qu’en moyenne, une personne infectée peut contaminer trois autres personnes.
Les manifestations cliniques du VRS varient, allant du portage asymptomatique à une détresse respiratoire aiguë, en passant par des symptômes pseudo-rhumelaires. Dans certains cas, le VRS peut entraîner des complications graves associées à un risque accru de complications cardiovasculaires, d’hospitalisation ou de décès.
Au Vietnam, on estime à sept millions le nombre de personnes atteintes de diabète, dont plus de 55% présentent déjà des complications, notamment cardiovasculaires, neurologiques et rénales.
Des recherches indiquent que les personnes diabétiques pourraient présenter un risque plus élevé de contracter des maladies infectieuses (y compris l’infection par le VRS) que celles qui ne le sont pas.
Des experts de la santé ont déclaré que la prévention des maladies infectieuses chez les personnes diabétiques est essentielle pour atténuer l’impact de ces maladies sur leur vie personnelle, la société et le système de santé.
Les stratégies vaccinales actuelles s’appuient sur des technologies de pointe qui renforcent la réponse immunitaire, ce qui pourrait avoir des effets encore plus positifs chez les personnes âgées.
Plus de 80% des personnes diabétiques font confiance à leur diabétologue et acceptent de se faire vacciner contre la grippe lorsqu’il le leur recommande, ce qui souligne le rôle crucial des professionnels de santé dans la promotion de la vaccination et la réduction du fardeau des maladies évitables par la vaccination au sein de la population.
Le prof. -Dr Trân Huu Dàng, président de l’Association vietnamienne d’endocrinologie et de diabétologie, a déclaré que les personnes diabétiques devraient recevoir les vaccins essentiels en fonction de leur âge, notamment ceux contre l’hépatite B, le Covid-19, la grippe, le pneumocoque, le VRS, la diphtérie, la coqueluche et le tétanos.
« Au Vietnam, les recommandations 2020 du ministère de la Santé relatives au diagnostic et au traitement du diabète de type 2 préconisent également la vaccination annuelle contre la grippe et le pneumocoque, ainsi que la vaccination contre l’hépatite B », a-t-il déclaré.
« En 2025, l’Association vietnamienne d’endocrinologie et de diabétologie poursuit ses discussions en vue d’un consensus sur l’inclusion de la vaccination contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et le VRS chez les patients atteints de diabète de type 2, en insistant sur la prévention proactive des maladies au sein des groupes à haut risque. » — VNA