Hanoi (VNA) – Face à l’aggravation de la pollution atmosphérique et à la baisse des températures en cette fin d’année, plus de 250 centres de vaccination du système vaccination VNVC (Compagnie par actions de vaccins du Vietnam) ont commencé à administrer un vaccin de nouvelle génération contre le VRS (virus respiratoire syncytial), développé par le groupe pharmaceutique britannique GSK.
Ce vaccin offre une protection rapide aux personnes âgées et aux personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents contre les maladies respiratoires graves.
Ce lancement intervient deux mois seulement après la signature, à Londres, d’un accord de partenariat stratégique entre VNVC et GSK, en présence du secrétaire général du Parti, Tô Lâm. Cet événement marque une étape concrète dans le renforcement de la coopération bilatérale en matière de santé.
Le vaccin anti-VRS de GSK est spécifiquement conçu pour les personnes âgées de 60 ans et plus, ainsi que pour celles souffrant de maladies chroniques. Il utilise un antigène protéique du VRS stabilisé, associé à un adjuvant spécifique conçu pour induire une forte réponse immunitaire. Cette approche permet une reconnaissance plus précoce et plus précise du virus et assure une protection durable, notamment pour les personnes âgées et celles dont la santé est fragile ou qui présentent des comorbidités.
Selon Bach Thi Chinh, directrice médicale du système de vaccination VNVC, des études montrent que le vaccin offre une protection proche de 95% chez les personnes âgées atteintes de maladies sous-jacentes. Approuvé dans près de 70 pays, avec plus de 10 millions de doses administrées dans le monde, ce vaccin est recommandé par de nombreuses organisations médicales pour les personnes âgées de 60 ans et plus. Administré en une seule dose, il constitue une option préventive simple et efficace contre le VRS.
Le VRS est une cause fréquente de pneumonie, de bronchiolite, d’insuffisance respiratoire et d’hospitalisation, et présente des risques particulièrement élevés chez les personnes âgées, notamment celles atteintes de maladies chroniques telles que le diabète, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), les maladies cardiovasculaires et l’insuffisance rénale. Chez ces personnes, l’infection par le VRS peut progresser rapidement, déclencher de graves complications respiratoires, aggraver les pathologies sous-jacentes, augmenter le risque d’événements cardiovasculaires majeurs et entraîner une réinfection ou une co-infection par d’autres virus.
En 2019, on estimait que le VRS avait causé plus de 470.000 hospitalisations et environ 33.000 décès à l’hôpital chez les personnes âgées de 60 ans et plus dans les pays à revenu élevé. Au Vietnam, on estime que le virus a provoqué environ 4,6 millions d’infections, 200.000 hospitalisations et 18.000 décès chez les personnes de plus de 60 ans sur une période de cinq ans. En conséquence, l’Association vietnamienne de cardiologie et la Société vietnamienne de pneumologie ont intégré la vaccination contre le VRS dans les stratégies de prise en charge des maladies chroniques telles que la BPCO et l’insuffisance cardiaque.
La Dr Phan Thi Xuân, cheffe du service de soins intensifs et de toxicologie et cheffe du service des urgences de l’hôpital général Tâm Anh à Hô Chi Minh-Ville, a cité le cas d’un patient de 58 ans admis en août 2025, présentant un diabète, une hypertension et une lithiase rénale bilatérale. Le patient, testé positif au VRS, était co-infecté par la Covid-19 et la grippe A. Présentant initialement une toux et une douleur thoracique droite, son état s’est rapidement dégradé, entraînant un accident vasculaire cérébral hémorragique, une hémiplégie et son décès malgré des soins intensifs.
Le Dr Ngô Quy Châu, président de la Société vietnamienne de pneumologie et directeur médical adjoint de l’Hôpital général Tâm Anh à Hanoi, a souligné que le VRS représente un fardeau important pour les personnes âgées, en l’absence de traitement antiviral spécifique. La prévention proactive par la vaccination joue donc un rôle crucial dans la protection des personnes âgées, notamment celles atteintes de maladies chroniques, en réduisant le risque de complications graves et imprévisibles.
Les hôpitaux du système de santé Tâm Anh, intégrés au même écosystème médical que le VNVC, administrent également le vaccin contre le VRS. Grâce à un adjuvant adapté aux personnes âgées et aux patients présentant des comorbidités, le vaccin contribue à réduire les risques d’hospitalisation et de complications graves, allège la pression sur les établissements de santé, diminue les coûts médicaux et favorise un meilleur contrôle des affections chroniques coexistantes telles que les maladies cardiovasculaires, la BPCO et le diabète. – VOV/VNA