La CIT se réunit sur fond d'un monde du travail en pleine mutation
Le directeur général de l' l'Organisation
internationale du Travail (OIT), Guy Ryder, a présenté en ouverture sa
vision pour relever les divers défis qu'affrontent les travailleurs, les
entreprises et les gouvernements dans le monde entier sur notamment la
réalisation de l'objectif du travail décent pour tous.
Le monde du travail se transforme plus rapidement et plus profondément
que jamais auparavant avec l'évolution accélérée de la démographie et
des technologies, le creusement des inégalités, la pauvreté et la
lenteur de la reprise économique, a déclaré Guy Ryder.
«La question primordiale, celle qui se pose partout, qui devient de
plus en plus pressante et parfois alarmante, c'est: "D'où viennent les
emplois?"; c'est une question qui concerne plus fréquemment encore la
situation des jeunes ».
Guy Ryder a présenté sept
idées d'initiatives pour une «réponse stratégique prospective» à la
crise qu'il énonce dans son rapport à la Conférence «Vers le centenaire
de l'OIT: réalités, renouveau et engagement tripartite».
Une initiative sur la gouvernance, a-t-il dit, permettrait de
poursuivre le processus de réforme engagé au sein de l'OIT l'an dernier.
Un mécanisme d'examen des normes pourrait mettre à jour et améliorer la
pertinence du corpus des normes internationales du travail – l'ensemble
des instruments relatifs au travail et à la politique sociale de l'OIT.
Il a également mis l'accent sur trois autres
propositions – concernant les emplois verts, la réduction de la pauvreté
et les femmes au travail.
En ce qui concerne
l'Initiative verte, Guy Ryder a affirmé que l'OIT devait être en
première ligne de la mobilisation internationale pour assurer l'avenir à
long terme de notre planète. «Que nous en soyons satisfaits ou pas, ce
sont les modes de production et de consommation qui déterminent avant
tout la pérennité de l'environnement; le monde du travail va devoir
faire des efforts sans précédent pour concilier son avenir avec celui de
la planète», a-t-il souligné.
L'OIT doit aussi
jouer pleinement son rôle pour éradiquer l'extrême pauvreté dans le
monde à l'horizon 2030, a-t-il ajouté, et pour «éliminer le danger que
constitue la pauvreté où qu'elle soit pour la prospérité de tous».
L'initiative sur les femmes au travail s'efforcerait de corriger «les
difficultés profondes et persistantes auxquelles se heurtent de
nombreuses femmes dans le monde du travail. C'est une politique sociale
et économique juste et nécessaire», a-t-il ajouté.
Parmi les intervenants au premier jour de cette rencontre, Gilles de
Robien, président du Conseil d’administration du BIT et ambassadeur de
la France chargé de la promotion et de la cohésion sociale. Il a évoqué
la problématique du chômage dans le monde. - VNA