La 102e session de laConférence internationale du travail (CIT) 2013 a commencé mercredi à Genève,avec au menu notamment l'emploi, la croissance et le progrès social,l'emploi et la protection sociale dans un monde vieillissant, lerenforcement du dialogue social entre gouvernements, employeurs ettravailleurs, et la promotion du travail décent et des emplois verts.
Le directeur général de l' l'Organisationinternationale du Travail (OIT), Guy Ryder, a présenté en ouverture savision pour relever les divers défis qu'affrontent les travailleurs, lesentreprises et les gouvernements dans le monde entier sur notamment laréalisation de l'objectif du travail décent pour tous.
Le monde du travail se transforme plus rapidement et plus profondémentque jamais auparavant avec l'évolution accélérée de la démographie etdes technologies, le creusement des inégalités, la pauvreté et lalenteur de la reprise économique, a déclaré Guy Ryder.
«La question primordiale, celle qui se pose partout, qui devient deplus en plus pressante et parfois alarmante, c'est: "D'où viennent lesemplois?"; c'est une question qui concerne plus fréquemment encore lasituation des jeunes ».
Guy Ryder a présenté septidées d'initiatives pour une «réponse stratégique prospective» à lacrise qu'il énonce dans son rapport à la Conférence «Vers le centenairede l'OIT: réalités, renouveau et engagement tripartite».
Une initiative sur la gouvernance, a-t-il dit, permettrait depoursuivre le processus de réforme engagé au sein de l'OIT l'an dernier.Un mécanisme d'examen des normes pourrait mettre à jour et améliorer lapertinence du corpus des normes internationales du travail – l'ensembledes instruments relatifs au travail et à la politique sociale de l'OIT.
Il a également mis l'accent sur trois autrespropositions – concernant les emplois verts, la réduction de la pauvretéet les femmes au travail.
En ce qui concernel'Initiative verte, Guy Ryder a affirmé que l'OIT devait être enpremière ligne de la mobilisation internationale pour assurer l'avenir àlong terme de notre planète. «Que nous en soyons satisfaits ou pas, cesont les modes de production et de consommation qui déterminent avanttout la pérennité de l'environnement; le monde du travail va devoirfaire des efforts sans précédent pour concilier son avenir avec celui dela planète», a-t-il souligné.
L'OIT doit aussijouer pleinement son rôle pour éradiquer l'extrême pauvreté dans lemonde à l'horizon 2030, a-t-il ajouté, et pour «éliminer le danger queconstitue la pauvreté où qu'elle soit pour la prospérité de tous».
L'initiative sur les femmes au travail s'efforcerait de corriger «lesdifficultés profondes et persistantes auxquelles se heurtent denombreuses femmes dans le monde du travail. C'est une politique socialeet économique juste et nécessaire», a-t-il ajouté.
Parmi les intervenants au premier jour de cette rencontre, Gilles deRobien, président du Conseil d’administration du BIT et ambassadeur dela France chargé de la promotion et de la cohésion sociale. Il a évoquéla problématique du chômage dans le monde. - VNA