Vietnamplus (VNA) - Bien que le domaine de la procréation assistée du Vietnam ait démarré 15 à 20 ans après le reste du monde, il a rapidement atteint un niveau de qualité comparable, contribuant activement à l’amélioration de la santé publique.
Le Vietnam compte plus de 70 centres de procréation assistée, dont 8 à 9 répondent aux normes internationales. Parmi eux, deux hôpitaux publics, dont l’Hôpital central d’obstétrique et de gynécologie, ont atteint une qualité équivalente aux standards régionaux et mondiaux. Le taux de réussite des techniques de fécondation assistée de cet hôpital s’élève à environ 60 %, soit un niveau comparable à celui observé dans la région et à l’échelle internationale — un résultat remarquable pour un pays arrivé tard dans ce domaine.
Le professeur Nguyen Duy Anh a souligné ces progrès lors du séminaire scientifique intitulé « Améliorer la gestion de la qualité dans la procréation assistée », organisé le 14 octobre à Hanoï. Il a affirmé que le Vietnam dispose aujourd’hui d’infrastructures modernes, d’équipements de pointe et d’une équipe d’experts hautement qualifiés. L’Hôpital central d’obstétrique et de gynécologie joue un rôle moteur, dans ce développement soutenant les autres centres du pays à travers la formation et la supervision pour garantir la qualité et la durabilité des services.
L’Hôpital central d’obstétrique et de gynécologie et les autres centres vietnamiens spécialisés dans la procréation assistée appliquent des systèmes de gestion de la qualité répondant aux standards internationaux : contrôle qualité en clinique, en laboratoire et en administration, utilisation d’outils numériques pour le suivi des processus, et obtention de certifications internationales. Ces pratiques rigoureuses constituent un facteur clé du succès dans la procréation assistée.
Selon le professeur Nguyen Duy Anh, malgré ces progrès, certains cas demeurent complexes et exigent des investissements supplémentaires dans les ressources humaines, les équipements et la gouvernance. Il a insisté sur la nécessité de poursuivre la formation continue des spécialistes et d’intégrer davantage la technologie numérique ainsi que les processus internationaux de gestion de la qualité afin d’améliorer l’efficacité des traitements.
Le séminaire a réuni de nombreux experts de premier plan dans le domaine, venus échanger sur les tendances mondiales en matière de gestion de la qualité de la FIV (fécondation in vitro) et sur l’application de la transformation numérique dans la prise en charge médicale. Plusieurs spécialistes ont recommandé que le Vietnam élabore ses propres normes nationales de gestion de la qualité, afin d’éviter les procédures longues et coûteuses liées à la certification internationale du Comité d'accréditation des technologies de reproduction, (Reproductive Technology Accreditation Committee-RTAC).
Dans la même soirée, le Centre de procréation assistée de l’Hôpital central d’obstétrique et de gynécologie a reçu la prestigieuse certification RTAC, délivrée par la Fertility Society of Australia and New Zealand (ANZARD), après un processus d’évaluation rigoureux. Cette distinction marque une étape importante dans le développement du centre, ouvrant la voie à une coopération, une recherche et une intégration plus approfondies au sein de la communauté mondiale de la FIV.
Selon Dinh Anh Tuan, directeur du Département de la santé maternelle et infantile (Ministère de la Santé), en l’absence d’un système vietnamien de gestion de la qualité, le standard RTAC demeure la référence internationale la plus reconnue, obligeant les établissements à maintenir et améliorer continuellement leurs services pour conserver cette certification.-Vietnamplus