Intitulée « Couleurs printanières sur des peintures folkloriques des quatre saisons Tứ bình», l’exposition présente des estampes folkloriques de Hàng Trông et de Dông Hô jusqu’au 28 février au Musée des Beaux-Arts à Hanoï. L'exposition est ouverte au public en l’honneur du Nouvel An lunaire et du 92e anniversaire de la fondation du Parti communiste du Vietnam (3 février 1930 - 3 février 2022). Elle présente 20 ensembles de peintures folkloriques « tứ bình » sur de nombreux thèmes dont tứ quý (quatre saisons de l'année), tố nữ (jeunes filles), tứ dân (quatre métiers : pêcheurs, bûcheron, agriculteur et garde du buffle), entre autres.Photo: Vietnamplus
Intitulée « Couleurs printanières sur des peintures folkloriques des quatre saisons Tứ bình», l’exposition présente des estampes folkloriques de Hàng Trông et de Dông Hô jusqu’au 28 février au Musée des Beaux-Arts à Hanoï. L'exposition est ouverte au public en l’honneur du Nouvel An lunaire et du 92e anniversaire de la fondation du Parti communiste du Vietnam (3 février 1930 - 3 février 2022). Elle présente 20 ensembles de peintures folkloriques « tứ bình » sur de nombreux thèmes dont tứ quý (quatre saisons de l'année), tố nữ (jeunes filles), tứ dân (quatre métiers : pêcheurs, bûcheron, agriculteur et garde du buffle), entre autres.Photo: Vietnamplus
 « Tứ bình » est une ligne de la peinture folklorique vietnamienne. C'est un ensemble de quatre rouleaux, représentant la rotation des choses dans l'univers selon le concept asiatique, comme les quatre saisons de l'année, les quatre étapes de la vie, les quatre anecdotes dans une histoire ; la beauté de quatre filles jouant de quatre instruments de musique différents, les quatre fleurs précieuses, entre autres. Sur ces peintures, il y a souvent des versets en écriture chinoise ou nôm, qui sont des souhaits de bonheur, de paix et de richesse. C’est pourquoi, les «tứ bình » sont réservés pour la décoration des endroits importants dans la maison.Photo: Vietnamplus
« Tứ bình » est une ligne de la peinture folklorique vietnamienne. C'est un ensemble de quatre rouleaux, représentant la rotation des choses dans l'univers selon le concept asiatique, comme les quatre saisons de l'année, les quatre étapes de la vie, les quatre anecdotes dans une histoire ; la beauté de quatre filles jouant de quatre instruments de musique différents, les quatre fleurs précieuses, entre autres. Sur ces peintures, il y a souvent des versets en écriture chinoise ou nôm, qui sont des souhaits de bonheur, de paix et de richesse. C’est pourquoi, les «tứ bình » sont réservés pour la décoration des endroits importants dans la maison.Photo: Vietnamplus
Hàng Trông est une rue du vieux quartier de Hanoi. Dans le passé, à l’occasion du Nouvel An lunaire, les artisans proposaient dans cette rue des estampes populaires que les habitants de la capitale utilisaient pour décorer leur maison durant cette période festive. Au début, c'est-à-dire il y a à peu près 400 ans, les estampes de Hàng Trông étaient exclusivement destinées au culte ou à la décoration. Vers le début du 20ème siècle, elles se sont diversifiées en s’accaparant de nouveaux thèmes liés à la vie quotidienne ou aux contes populaires. À leur apogée, les estampes de Hàng Trông étaient indispensables aux Hanoïens, notamment à l’occasion du Nouvel An lunaire (Têt). Photo: Vietnamplus
Hàng Trông est une rue du vieux quartier de Hanoi. Dans le passé, à l’occasion du Nouvel An lunaire, les artisans proposaient dans cette rue des estampes populaires que les habitants de la capitale utilisaient pour décorer leur maison durant cette période festive. Au début, c'est-à-dire il y a à peu près 400 ans, les estampes de Hàng Trông étaient exclusivement destinées au culte ou à la décoration. Vers le début du 20ème siècle, elles se sont diversifiées en s’accaparant de nouveaux thèmes liés à la vie quotidienne ou aux contes populaires. À leur apogée, les estampes de Hàng Trông étaient indispensables aux Hanoïens, notamment à l’occasion du Nouvel An lunaire (Têt). Photo: Vietnamplus
Les artisans de Hàng Trông utilisent des techniques de demi-impression et de demi-dessin. L'estampe est uniquement imprimée avec une planche en bois pour le dessin, tandis que la couleur est remplie à l’aide d'un large pinceau souple. Pour réaliser une estampe de Hàng Trông, l’artiste commence avec des planches de bois pour imprimer des contours noirs, puis dessine les détails et enfin colore l’œuvre à la main. Étant donné que la majeure partie du processus est réalisée par la main, les estampes de Hàng Trông sont légèrement différentes les unes des autres. Le papier utilisé pour les estampes de Hàng Trông est appelé giấy xuyến (papier shuan). Photo: Vietnamplus
Les artisans de Hàng Trông utilisent des techniques de demi-impression et de demi-dessin. L'estampe est uniquement imprimée avec une planche en bois pour le dessin, tandis que la couleur est remplie à l’aide d'un large pinceau souple. Pour réaliser une estampe de Hàng Trông, l’artiste commence avec des planches de bois pour imprimer des contours noirs, puis dessine les détails et enfin colore l’œuvre à la main. Étant donné que la majeure partie du processus est réalisée par la main, les estampes de Hàng Trông sont légèrement différentes les unes des autres. Le papier utilisé pour les estampes de Hàng Trông est appelé giấy xuyến (papier shuan). Photo: Vietnamplus
Les artisans de Hàng Trông colorient les peintures avec des pigments. Le ton des peintures de Hàng Trông est donc généralement brillant et attrayant, les couleurs principales étant le rose, le bleu, le vert, le rouge et le jaune. La proportion créée n'est pas fidèle à la formule standard, mais seulement pour attirer l'oeil et flatte la vue. Les estampes de Hàng Trông sont colorées avec des pinceaux et des teintures, les couleurs sont donc plus foncées. Les thèmes des estampes sont très variés de symboles spirituels et culturels tels que ngũ hổ (cinq tigres), cá chép (carpe) à des jeux folkloriques tels que bịt mắt bắt dê (attraper la chèvre avec les yeux bandés), rồng rắn lên mây (le dragon et le serpent montant dans les nuages), thầy đồ Cóc (le professeur Crapaud)….Photo: Vietnamplus
Les artisans de Hàng Trông colorient les peintures avec des pigments. Le ton des peintures de Hàng Trông est donc généralement brillant et attrayant, les couleurs principales étant le rose, le bleu, le vert, le rouge et le jaune. La proportion créée n'est pas fidèle à la formule standard, mais seulement pour attirer l'oeil et flatte la vue. Les estampes de Hàng Trông sont colorées avec des pinceaux et des teintures, les couleurs sont donc plus foncées. Les thèmes des estampes sont très variés de symboles spirituels et culturels tels que ngũ hổ (cinq tigres), cá chép (carpe) à des jeux folkloriques tels que bịt mắt bắt dê (attraper la chèvre avec les yeux bandés), rồng rắn lên mây (le dragon et le serpent montant dans les nuages), thầy đồ Cóc (le professeur Crapaud)….Photo: Vietnamplus
Les estampes populaires de Dông Hô sont un autre genre de gravure sur bois peinte, aux côtés de celles de Hàng Trông. Elles sont originaires du village de Dông Hô dans la province de Bac Ninh (Nord). Toutes les étapes de la production des estampes sont réalisées entièrement à la main, fruit de la dextérité, de la patience et du sens esthétique des artisans. Les estampes de Dông Hô reflètent la vie spirituelle et matérielle des habitants vivant dans le delta du fleuve Rouge. Elles traduisent les rêves pluriséculaires des travailleurs d’une famille en harmonie et d’une société fondée sur l’égalité et le bonheur. En ce sens, les estampes de Dông Hô ont largement contribué à la préservation des valeurs culturelles traditionnelles du pays. Photo: Vietnamplus
Les estampes populaires de Dông Hô sont un autre genre de gravure sur bois peinte, aux côtés de celles de Hàng Trông. Elles sont originaires du village de Dông Hô dans la province de Bac Ninh (Nord). Toutes les étapes de la production des estampes sont réalisées entièrement à la main, fruit de la dextérité, de la patience et du sens esthétique des artisans. Les estampes de Dông Hô reflètent la vie spirituelle et matérielle des habitants vivant dans le delta du fleuve Rouge. Elles traduisent les rêves pluriséculaires des travailleurs d’une famille en harmonie et d’une société fondée sur l’égalité et le bonheur. En ce sens, les estampes de Dông Hô ont largement contribué à la préservation des valeurs culturelles traditionnelles du pays. Photo: Vietnamplus
Les estampes de Dông Hô s’articulent principalement autour de cinq grands thèmes qu’elles expriment par des symboles culturels forts. Le premier montre le souhait des habitants d’avoir une vie meilleure, avec les œuvres sur la famille des coqs et celle des cochons. Le 2e thème reflète les scènes de la vie quotidienne comme par exemple, une famille harmonieuse dans l'œuvre intitulée Recueil des noix de coco. L'autre image, intitulée Combat de jalousie, montre au contraire un couple en désaccord. Le 3e thème est réservé aux événements historiques, exaltant les héros du pays qui menèrent des batailles courageuses pour protéger le pays. Le 4e thème est dédié aux histoires célèbres comme celle de Kiêu ou de Thach Sanh. Pour le 5e et dernier thème, les peintures décrivent la vie spirituelle des habitants. Photo: Vietnamplus
Les estampes de Dông Hô s’articulent principalement autour de cinq grands thèmes qu’elles expriment par des symboles culturels forts. Le premier montre le souhait des habitants d’avoir une vie meilleure, avec les œuvres sur la famille des coqs et celle des cochons. Le 2e thème reflète les scènes de la vie quotidienne comme par exemple, une famille harmonieuse dans l'œuvre intitulée Recueil des noix de coco. L'autre image, intitulée Combat de jalousie, montre au contraire un couple en désaccord. Le 3e thème est réservé aux événements historiques, exaltant les héros du pays qui menèrent des batailles courageuses pour protéger le pays. Le 4e thème est dédié aux histoires célèbres comme celle de Kiêu ou de Thach Sanh. Pour le 5e et dernier thème, les peintures décrivent la vie spirituelle des habitants. Photo: Vietnamplus
Quant à ces couleurs, brillantes et vivantes, elles proviennent de produits 100% naturels. Par exemple, le rouge est obtenu à partir de graviers rouges, le vert, à partir des feuilles, le jaune, à partir du sophora du Japon, le blanc, à partir de la nacre de mollusques bivalves de la famille des « Pectinidae ». Enfin, le noir est obtenu à partir des cendres de feuilles de bambou et de paille de riz gluant. Il y a cinq couleurs essentielles correspondant aux cinq éléments fondamentaux de l’univers : le blanc; le vert; le noir; le rouge et enfin, le jaune. Chaque couleur utilisée a une valeur symbolique. D’ailleurs, à chaque impression, on obtient une seule couleur. Photo: Vietnamplus
Quant à ces couleurs, brillantes et vivantes, elles proviennent de produits 100% naturels. Par exemple, le rouge est obtenu à partir de graviers rouges, le vert, à partir des feuilles, le jaune, à partir du sophora du Japon, le blanc, à partir de la nacre de mollusques bivalves de la famille des « Pectinidae ». Enfin, le noir est obtenu à partir des cendres de feuilles de bambou et de paille de riz gluant. Il y a cinq couleurs essentielles correspondant aux cinq éléments fondamentaux de l’univers : le blanc; le vert; le noir; le rouge et enfin, le jaune. Chaque couleur utilisée a une valeur symbolique. D’ailleurs, à chaque impression, on obtient une seule couleur. Photo: Vietnamplus
En ce qui concerne le papier, les estampes sont fabriquées sur en papier traditionnel do (papier d’origine végétale), fait à partir d’écorce d’un arbre tropical appelé "rhamnoneuron". Ce papier est à la fois spongieux, doux, mince et résistant. Les artisans utilisent une technique de gravure pour fabriquer les estampes. Chaque gravure, présentée sous forme de planche, correspond à une couleur. Ce qui explique le fait que le nombre de couleurs sur une estampe équivaut au nombre de gravures utilisées. L’impression respecte le principe suivant : les couleurs fortes comme le rouge et le vert seront imprimées d’abord, puis les couleurs plus légères comme le jaune et le blanc, et enfin, le noir. Photo: Vietnamplus
En ce qui concerne le papier, les estampes sont fabriquées sur en papier traditionnel do (papier d’origine végétale), fait à partir d’écorce d’un arbre tropical appelé "rhamnoneuron". Ce papier est à la fois spongieux, doux, mince et résistant. Les artisans utilisent une technique de gravure pour fabriquer les estampes. Chaque gravure, présentée sous forme de planche, correspond à une couleur. Ce qui explique le fait que le nombre de couleurs sur une estampe équivaut au nombre de gravures utilisées. L’impression respecte le principe suivant : les couleurs fortes comme le rouge et le vert seront imprimées d’abord, puis les couleurs plus légères comme le jaune et le blanc, et enfin, le noir. Photo: Vietnamplus
Dans le passé, les estampes de Dông Hô étaient vendues pour la fête du Têt. Les habitants les achetaient pour les coller sur le mur. Depuis la fin du 19e siècle à 1944, c’était l’apogée des estampes populaires de Dông Hô. Pendant les années de guerre, plusieurs gravures du village de Dông Hô ont été détruites. Dès la fin de la guerre, les villageois ont cherché à faire revivre leur métier traditionnel. De 1970 à 1985, des estampes ont été exportées dans certains pays. Actuellement, aux côtés des peintures traditionnelles, les villageois ont cherché à développer de nouveaux styles tout en gardant leur identité. Photo: Vietnamplus
Dans le passé, les estampes de Dông Hô étaient vendues pour la fête du Têt. Les habitants les achetaient pour les coller sur le mur. Depuis la fin du 19e siècle à 1944, c’était l’apogée des estampes populaires de Dông Hô. Pendant les années de guerre, plusieurs gravures du village de Dông Hô ont été détruites. Dès la fin de la guerre, les villageois ont cherché à faire revivre leur métier traditionnel. De 1970 à 1985, des estampes ont été exportées dans certains pays. Actuellement, aux côtés des peintures traditionnelles, les villageois ont cherché à développer de nouveaux styles tout en gardant leur identité. Photo: Vietnamplus
Un bon signe : un centre de préservation des images de Dông Ho a été créé, situé au sein de l’atelier de la famille de l’artisan Nguyen Dang Che. Il exposedes milliers d’images de Dong Ho, et le touriste peut essayer de fabriquer des estampes avec l’aides d’artisans. Un circuit touristique au départ du district de Thuân Thanh, comprenant la pagode Dau – pagode But Thap – village d’estampes de Dong Ho a aussi été tracé, attirant de nombreux touristes. La société a conçu des boîtes contenant les estampes, distribué des dépliants présentant la fabrication, les matières de fabrication et la signification de chaque tableau est traduite en vietnamien et en anglais en vue d’aider les touristes à mieux découvrir les images folkloriques vietnamiennes. Photo: Vietnamplus
Un bon signe : un centre de préservation des images de Dông Ho a été créé, situé au sein de l’atelier de la famille de l’artisan Nguyen Dang Che. Il exposedes milliers d’images de Dong Ho, et le touriste peut essayer de fabriquer des estampes avec l’aides d’artisans. Un circuit touristique au départ du district de Thuân Thanh, comprenant la pagode Dau – pagode But Thap – village d’estampes de Dong Ho a aussi été tracé, attirant de nombreux touristes. La société a conçu des boîtes contenant les estampes, distribué des dépliants présentant la fabrication, les matières de fabrication et la signification de chaque tableau est traduite en vietnamien et en anglais en vue d’aider les touristes à mieux découvrir les images folkloriques vietnamiennes. Photo: Vietnamplus
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Les quatre saisons en imagerie populaire vietnamienne

Les quatre saisons se succèdent dans les estampes populaires

Des amateurs d'art peuvent se plonger dans les peintures folkloriques vives qui sont exposées lors d'une exposition jusqu’à la fin de février au Musée des Beaux-Arts à Hanoï.