Le Vietnam renforce la gestion des espèces exotiques envahissantes

Des décideurs politiques, des scientifiques et des experts environnementaux ont participé jeudi 31 juillet à un séminaire national à Hanoi, axé sur l’amélioration de la gestion des espèces exotiques envahissantes au Vietnam.

Le vice-ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Nguyên Quôc Tri, s’exprime lors du séminaire, à Hanoi, le 31 juillet. Photo : daibieunhandan.vn
Le vice-ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Nguyên Quôc Tri, s’exprime lors du séminaire, à Hanoi, le 31 juillet. Photo : daibieunhandan.vn

Hanoi (VNA) - Des décideurs politiques, des scientifiques et des experts environnementaux ont participé jeudi 31 juillet à un séminaire national à Hanoi, axé sur l’amélioration de la gestion des espèces exotiques envahissantes au Vietnam.

L’évement est organisé dans le cadre du projet Fonds pour l’environnement mondial (FEM) par le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, en coordination avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le vice-ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Nguyên Quôc Tri, a déclaré que les espèces exotiques envahissantes constituent de plus en plus une menace pour la durabilité des écosystèmes et de la biodiversité au Vietnam et dans le monde.

Les rapports présentés lors de l’atelier montrent que plus de 3.500 espèces exotiques nuisibles ont été recensées dans le monde, causant des pertes économiques estimées à 420 milliards de dollars par an. L’impact de ces espèces augmente rapidement en raison des activités humaines telles que le commerce et le tourisme, et les coûts associés quadruplent chaque décennie depuis 1970.

Le rapport 2023 de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a identifié les espèces exotiques envahissantes comme l’un des cinq principaux facteurs de perte de biodiversité mondiale, aux côtés du changement d’affectation des terres, de la surexploitation, du changement climatique et de la pollution.

Ces espèces sont non seulement considérées comme causant de graves dommages aux écosystèmes naturels et menaçant la survie des espèces indigènes, mais aussi comme perturbant la structure des écosystèmes, impactant négativement l’agriculture et la pêche, entraînant des conséquences économiques considérables et compromettant les moyens de subsistance de nombreuses communautés.

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Vue d'ensemble du séminaire, à Hanoi, le 31 juillet. Photo : daibieunhandan.vn

Au Vietnam, les espèces exotiques envahissantes ont commencé à susciter l’attention au début des années 1990. Actuellement, 22 espèces sont répertoriées comme telles et 61 autres sont considérées comme présentant un risque potentiel. Il est alarmant de constater que ces espèces seraient responsables d’environ 60 % des extinctions de plantes et d’animaux dans le pays.

Un exemple typique s’est produit en 1997, lorsque les escargots pomme d’or ont infesté plus de 132.000 hectares de rizières et de plans d’eau dans 57 des 61 provinces et villes de l’époque.

Le vice-ministre Nguyên Quôc Tri a souligné que la prévention et le contrôle de l’invasion des espèces exotiques envahissantes constituent un défi pour le Vietnam et nécessitent une coordination étroite entre les agences de gestion, les organisations et les communautés.

La représentante résidente du PNUD au Vietnam, Ramla Khalidi, a estimé que l’événement a montré la détermination partagée entre le Vietnam et le PNUD à faire face à la menace des espèces exotiques envahissantes - un problème qui n’a pas reçu l’attention qu’il mérite malgré ses impacts de plus en plus graves.

Selon Mme Ramla Khalidi, outre la prévention, la détection précoce, la réponse rapide et le contrôle à long terme sont essentiels. Les politiques et les lois sont nécessaires, mais insuffisantes ; la participation active des populations et des parties prenantes est également indispensable pour améliorer l’efficacité du travail de prévention.

Au cours de débats, les participants travailleront à renforcer la collaboration, à améliorer les capacités et à renforcer les cadres institutionnels afin de garantir une réponse globale et coordonnée aux défis croissants posés par les espèces exotiques envahissantes. – VNA

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