Hanoï (VNA) – Le GM Vietnam 2025, un événement majeur dédié à la blockchain, aux actifs numériques et aux technologies d’investissement, s’est tenu les 1er et 2 août à Hanoï. Il a mis en évidence les efforts du Vietnam pour établir un cadre juridique adapté aux actifs numériques et développer un écosystème blockchain sécurisé.
Depuis plus d’un an, le pays avance régulièrement dans l’élaboration d’institutions et du cadre juridique relatifs aux actifs numériques et à la blockchain. L’Assemblée nationale a adopté une résolution sur le développement de places financières internationales, intégrant des dispositions en matière d’innovation, de plates-formes d’échange spécialisées et d’actifs cryptographiques.
Le ministère des Finances a proposé un projet pilote sur une plateforme d’échange d’actifs numériques, avec la blockchain comme technologie clé. Parallèlement, la Loi sur l’industrie numérique, qui entrera en vigueur en janvier 2026, définit les actifs numériques et précise les conditions relatives à leur propriété, leur sécurité et leur exploitation commerciale.
Le gouvernement a également approuvé une stratégie nationale sur la blockchain. Le 12 juin 2025, le Premier ministre a publié la Liste des technologies stratégiques et des produits technologiques stratégiques, désignant la blockchain comme l’un des onze groupes technologiques clés pour le développement de l’économie numérique.
Selon Thuat Nguyen, fondateur du fonds d’investissement Kyros, le Vietnam dispose de trois atouts majeurs : des coûts compétitifs, une main-d’œuvre jeune et une grande capacité d’adaptation. Plusieurs universités, telles que FPT et RMIT, ont déjà mis en place des formations spécialisées en blockchain pour répondre à la demande croissante.
Face à la recrudescence des cyberattaques (657 cas recensés entre 2020 et février 2025, pour des pertes estimées à 12,8 milliards de dollars), la sécurité des systèmes blockchain est devenue une priorité.
Le général Nguyen Minh Chinh, vice-président de l’Association nationale de cybersécurité, a souligné la nécessité de concevoir des plates-formes sécurisées dès la phase initiale, avec des normes robustes et une surveillance renforcée. Le respect des législations nationales et internationales est également fondamental.
Pour Vu Ngoc Son, chef du Département de recherche, de consultation, de développement technologique et de coopération internationale de l’Association nationale de cybersécurité, le développement de l’écosystème blockchain repose sur quatre piliers : un cadre juridique clair, des normes techniques solides, des ressources humaines qualifiées et une coopération internationale renforcée. – VNA