Hanoï (VNA) - La transition vers des moyens de transport utilisant des énergies propres est une tendance inévitable. À Hanoï, ce processus est mis en œuvre progressivement selon un calendrier bien défini.
Phan Truong Thanh, du Département de la construction de Hanoï, a indiqué qu'au sein du périphérique 1 de la capitale, environ 600 000 habitants vivent de manière stable, avec quelque 450 000 motos en circulation. La politique d'interdiction des motos fonctionnant aux carburants fossiles dans cette zone à partir du 1er juillet 2026 affectera également les résidents en dehors de cette zone.
Pour mettre en œuvre la directive n°20/CT-TTg du 12 juillet 2025 du Premier ministre, Hanoï déploiera des mesures progressives. Une première étape consistera à évaluer les groupes impactés dans et hors du périphérique 1.
Ensuite, la ville finalisera les politiques relatives à la gestion des véhicules, à la régulation de la demande de transport, au soutien des habitants et des entreprises, ainsi qu'à l'investissement dans les infrastructures.
Un élément clé de l'infrastructure des véhicules électriques est la mise en place des bornes de recharge. De nombreux experts estiment qu'il est urgent d'adopter des normes techniques claires pour ces équipements, afin d'orienter les investissements des entreprises.
Selon Nguyên Van Khôi, de la Commission des normes, de la métrologie et de la qualité du Vietnam (STAMEQ), le projet de règlement technique national sur les bornes de recharge a été finalisé et soumis au ministère des Sciences et des Technologies. Il s'inspire de la norme internationale IEC 61851-1:2017, largement utilisée dans le monde, tout en tenant compte du contexte socio-économique vietnamien.
Les bornes de recharge devront notamment répondre à des exigences strictes en matière de sécurité électrique, d'arrêt automatique en cas de surcharge ou de court-circuit, de compatibilité électromagnétique (EMC), de standardisation des connecteurs entre le véhicule et la borne. Le système de mesure intégré devra également être certifié comme un compteur électrique, garantissant la transparence des transactions et la protection des consommateurs.
Par ailleurs, les experts appellent aussi à l'élaboration de normes spécifiques pour les batteries des voitures électriques, basées sur les standards internationaux.
Enfin, il est crucial de construire un cadre juridique pour le recyclage des batteries usagées et leur gestion sur l'ensemble du cycle de vie.
Selon le professeur associé Nguyên Thê Luong, de l'Université des sciences et des technologies de Hanoï, la maîtrise de la technologie des batteries, de la structure des matériaux au recyclage, est essentielle pour l'autonomie technologique du pays.
Certaines unités de recherche et universités nationales ont publié le processus de récupération et de réutilisation des matériaux de batterie, mais l'efficacité ne répond toujours pas aux exigences d'utilisation comme matières premières pour la production de nouvelles batteries.
Plusieurs scientifiques appellent donc à des politiques de soutien pour renforcer ces recherches, améliorer les procédés de récupération, et mettre en place un système de gestion des déchets incluant la responsabilité des producteurs, importateurs et consommateurs. -VNA