Hanoi (VNA) - Hanoi a affirmé sa volonté de poursuivre sa transition écologique ambitieuse, déclarant que l’abandon des véhicules à essence concernera tous les habitants, mais demeure essentiel pour lutter contre la pollution et améliorer le niveau de vie.
Ceci constitue le cœur de la réponse du Comité populaire municipal aux pétitions des électeurs concernant le projet de feuille de route visant à interdire les motos à essence et diesel à l’intérieur du périphérique n°1.
Les électeurs ont demandé à la ville de mener des études et des évaluations détaillées des défis et des obstacles liés à l’interdiction des motos à essence, afin de garantir une planification rigoureuse et une feuille de route adaptée et transparente avant sa mise en œuvre.
Selon les statistiques du Département municipal de la construction, à la fin de l’année 2024, la ville comptait plus de 9,2 millions de véhicules individuels en circulation. Parmi eux, on dénombrait 1,1 million de voitures et plus de 6,9 millions de motos immatriculées à Hanoï, ainsi qu’environ 1,2 million de voitures et de motos immatriculées dans d’autres provinces et villes.
Le Comité populaire municipal a noté que le 12 juillet dernier, le Premier ministre Pham Minh Chinh a publié la Directive n°20/CT-TTg relative aux mesures urgentes pour lutter résolument contre la pollution environnementale.
Conformément à la directive, le chef du gouvernement a chargé le Comité populaire de Hanoi de « mettre en œuvre des mesures afin qu’à compter du 1er juillet de l’année prochaine, aucun cyclomoteur ni motocyclette à moteur thermique ne puisse circuler sur le périphérique n°1. À compter du 1er janvier 2028, la circulation des cyclomoteurs, motocyclettes et véhicules particuliers à moteur thermique sera interdite sur les périphériques n°1 et n°2. Et à partir de 2030, cette interdiction sera étendue au périphérique n°3. »
Le 30 septembre dernier, le Comité populaire municipal a publié un plan de mise en œuvre de la directive. Il a ensuite chargé le Département municipal de la construction de proposer des mesures incitatives et un soutien aux citoyens et aux entreprises pour favoriser la transition vers des véhicules plus propres.
Ces mesures comprennent des mécanismes de soutien aux entreprises pour le développement des infrastructures nécessaires à la transition écologique, notamment pour la production et l’assemblage de véhicules propres, ainsi que des investissements dans les bornes de recharge et les centres d’échange de batteries.
Elles définissent également des feuilles de route pour encourager et accompagner les habitants dans le passage des véhicules à moteur thermique aux véhicules propres ou dans l’utilisation des transports en commun.
D’autres mesures prévoient une augmentation progressive des tarifs de stationnement dans les zones centrales pour les véhicules à moteur thermique, avec des ajustements annuels à compter d’octobre de cette année.
Le plan prévoit également une feuille de route détaillée pour mettre fin à la circulation des véhicules à combustibles fossiles et autres véhicules polluants dans les zones à faibles émissions, parallèlement au développement d’un système de transport écologique pour Hanoi, viable et minimisant les impacts négatifs sur les entreprises et les habitants.
Par ailleurs, la ville étudie des mécanismes, des plans et des sanctions pour soutenir le développement des infrastructures de transport écologique.
Le Comité populaire municipal a chargé le Département de la construction et le Département de l’agriculture et de l’environnement de préparer rapidement des projets de résolution à soumettre au Conseil populaire municipal d’ici la fin de l’année.
Il a souligné que la transition vers les véhicules écologiques aura un impact profond sur tous les habitants et travailleurs de la ville, et qu’il s’agit d’une question sensible suscitant des opinions diverses ; elle demeure néanmoins indispensable pour réduire la pollution, améliorer la qualité de vie et atteindre les objectifs de développement durable. — VNA