Hanoi (VNA) – La Commission européenne (CE) a reporté à la fin de l’année sa 5e inspection des efforts du Vietnam pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), selon le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement (MAE).
Début mai, le ministère a reçu une notification de la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG-MARE) de la CE, qui demandait au Vietnam de soumettre un rapport d’étape sur la mise en œuvre des améliorations recommandées par la CE avant le 15 septembre. La CE dépêchera une équipe d’inspection dans le pays fin 2025 si le rapport démontre des progrès suffisants.
La CE a mené quatre inspections au Vietnam, mais maintient le «carton jaune» sur ses produits de la pêche depuis 2017. La suppression prolongée de ce carton a non seulement un impact sur les exportations vietnamiennes de produits de la pêche vers les marchés européens, mais nuit également à la réputation des produits sur le marché mondial.
Précédemment, le MAE avait proposé au Premier ministre de publier un plan d’action pour répondre à l’avertissement de «carton jaune » de la CE et préparer la cinquième inspection de la CE.
Le ministère a défini les mesures nécessaires pour relever rapidement les défis liés à la lutte contre la pêche INN. Il s’est notamment attaché à répondre à toutes les préoccupations de la CE avant le 15 septembre, date limite pour soumettre un rapport d’étape à la CE, ainsi qu’à assurer une préparation rigoureuse de la cinquième inspection afin d’obtenir la levée de l’avertissement de «carton jaune».
Les principaux domaines nécessitant une attention immédiate comprennent la gestion de la flotte, le suivi des activités des navires de pêche, la traçabilité des produits de la pêche et l’application de la loi avec sanctions en cas d’infraction. Ces responsabilités incombent à différents ministères, notamment ceux de la Sécurité publique, de la Défense, des Affaires étrangères, de la Justice, de la Construction, et des Finances, ainsi qu’aux comités populaires et aux conseils populaires des localités côtières.
La gestion de la flotte comprend l’enregistrement des navires via la base de données nationale de la population (VNeID) et la synchronisation des informations avec la base de données nationale des pêches (VNFishbase) et le système de surveillance des navires (VMS).
Tous les bateaux de pêche immatriculés doivent afficher des numéros d’identification et des marquages appropriés. Les bateaux ne répondant pas aux exigences opérationnelles seront catalogués et se verront attribuer des emplacements de mouillage désignés. Les autorités locales doivent surveiller les navires afin de prévenir toute activité non autorisée.
Concernant la surveillance de croisière des navires de pêche, les autorités devraient moderniser les ports de pêche existants afin de les rendre conformes aux normes réglementaires et mettre en place des systèmes électroniques de vérification des départs et des arrivées. Parallèlement, le VMS doit fonctionner 24 heures sur 24, les prestataires de services assurant l’installation, la maintenance et le remplacement des équipements non conformes.
Pour la traçabilité des produits de la pêche, tous les navires de pêche de 15 mètres ou plus doivent enregistrer leurs départs et leurs arrivées via le système électronique de documentation et de traçabilité des captures (eCDT) dans les ports de pêche et utiliser les journaux de pêche électroniques, conformément aux directives du ministère.
Pour les produits de la pêche importés, les autorités compétentes appliqueront l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port (PSMA) et procéderont à des inspections des importations de conteneurs.
Par ailleurs, des sanctions sévères ont été infligées aux infractions liées à la pêche illégale dans les eaux étrangères et aux navires de pêche en mer perdant leur communication et déconnectant leur VMS pendant plus de six heures. – VNA

Procédures administratives : échéance du 10 juin pour la réattribution des compétences locales
Le Premier ministre Pham Minh Chinh a signé un document exigeant que la réattribution des compétences en matière de traitement des démarches administratives au niveau de district soit finalisée d’ici le 10 juin, afin d’assurer la continuité des services publics aux citoyens et aux entreprises dans le cadre de la transition vers un modèle d’administration locale à deux niveaux (province et commune, sans district).