Un projet de bateaux-bus dans la métropole économique du Sud est dans les tiroirs depuis 2001. L’objectif est de réduire la densité du trafic sur les routes et d’exploiter les potentiels de la ville en matière de voies navigables.

La mégapole du Sud est quadrillée par un réseau très dense de voies d’eau et d’arroyos - près de 1.000 km – très favorables à la navigation fluviale. Prè s de 570 km sont placés sous la gestion directe de la ville. Mais des enquêtes me nées par le Service municipal de la navigation fluviale ont montré que ce réseau ne sert qu’au transport de marchandises.

L’initiative de créer des bateaux-bus revient à l’ex-Service municipal des travaux publics - actuellement Service du transport et des communications, en 2001. Plus de dix ans déjà. Pourquoi un tel retard ? Certains invoquent le sous-développement des infrastructures, le manque de bateaux ainsi que d’une planification globale.

Fin 2010, la SARL Thuong Nhât a proposé d’expérimenter deux lignes et a reçu l’autorisation du Comité populaire municipal. Elle coopère pour cela avec la compagnie générale des transports et des communications de Saigon (SAMCO).

Nous avons travaillé avec les autorités des localités où passeront les bateaux-bus. La seule difficulté concerne le choix du lieu des stations. Une compagnie privée ne peut pas se lancer dans un tel projet sans assistance des services publics, informe le directeur de la SARL, Nguyên Kim Toan.

Partageant cet avis, le chef du bureau de gestion du transport fluvial relevant du Service du transport et des communications, Phan Công Bang, considère que l’État doit accorder des privilèges en terme d’emprunts, de baisse des taxes.... aux compagnies qui participent à ce projet.

La SARL Thuong Nhât a signé un contrat de transport des employés de quelques entreprises de Nhon Trach (Dông Nai) par voie fluviale. Huit bateaux de 20 places sont mobilisés. Le point de départ est au parc Bach Dang (1er arrondissement). Malgré un prix assez élevé (deux à huit dollars), les bateaux-bus permettent d’économiser beaucoup de temps : une heure de trajet contre 3-4 heures par la route.

Selon les prévisions, ces deux lignes nécessiteront un investissement de 100 milliards de dôngs. La première, longue de 11 km effectuera le trajet en 29 minutes, le tout en s’arrêtant dans dix stations. Elle reliera l’embarcadère de Bach Dang à Linh Dông (arrondissement de Thu Duc). La deuxième, longue de 11 km, passera par sept stations en 30 minutes. Elle partira aussi de l’embarcadère de Bach Dang, pour se terminer dans le 8e arrondissement.

Huit bateaux de 80 places sont prévus. Ils fonctionneront chaque jour de 07h00 à 18h00. Si ces bateaux fonctionnent à 50% de leur capacité, ils transporteront quotidiennement 5.000 passagers.

Les bateaux arboreront trois types de fanions. Vert pour des arrêts à toutes les stations. Jaune pour des arrêts une fois sur deux. Rouge pour la ligne directe entre le départ et le terminus. Le prix du billet sera élevé, mais devrait descendre à 10.000-15.000 dôngs avec l’assistance de l’État.

Aux dires d’experts, ces bateaux-bus permettront d’économiser 1,5 million de dollars de pertes dues aux embouteillages. Le directeur adjoint du Service municipal des transports et des communications, Trân Thê Ky, estime qu’en dehors de la diminution des embouteillages, les bateaux-bus contribueront au développement du tourisme fluvial. – AVI