Évolution satisfaisante des marionnettes au Vietnam
«Le Vietnam est en effet,
aujourd’hui, le seul pays au monde à avoir conservé intégralement le
genre des marionnettes sur l’eau. Mais elles ont souvent plusieurs
adversaires parce que ce type d’art se développe fortement dans
plusieurs pays du monde. Avec le succès et les prix obtenus ces
dernières années, le théâtre des marionnettes du Vietnam a connu une
évolution satisfaisante», a affirmé l’"Artiste Émérite" Dang Thu Dung,
du Théâtre central des marionnettes.
Selon les
spécialistes, l’évolution dynamique des marionnettes se révèle dans
l’attrait des spectateurs qu’exercent ses pièces comme Les contes
d’Andersen (Truyên Cô Andecxen) ou Les rêves mystérieux de Têu et
Kangaroo (Nhung giâc mo bi ân cua Têu và Kangaroo). Les marionnettes ont
remporté plusieurs prix lors du 3e Festival international des
marionnettes de 2012, deux prix d’or et trois prix d’argent pour être
précis.
«Désormais, le genre des marionnettes du Vietnam
s’est fortement développé. Ces dernières années, les numéros de
marionnettes sont appréciés sur le plan de leur qualité, ce qui leur a
valu d’emporter plusieurs grands prix dans des festivals régionaux comme
internationaux», a affirmé Hoàng Anh Tuân, directeur du Théâtre des
marionnettes sur l'eau Thang Long.
«Le développement de ce
genre se traduit par une augmentation du nombre de spectateurs ces
dernières années, notamment d’enfants. Souvent, les représentations de
numéros du Théâtre central des marionnettes sont complètes. Ce théâtre a
fondé trois troupes avec un nom drôle, la grenouille verte, le crabe
jaune et la pomme rouge. Les enfants peuvent s’amuser et apprécier l’art
dans le monde des marionnettes», a informé l’"Artiste Émérite" Dang Thu
Dung.
Surmonter les difficultés
Cependant,
les marionnettes rencontrent toujours des difficultés dans leur
développement. Selon Nguyên Hoàng Tuân, le Théâtre des marionnettes sur
l'eau Thang Long doit louer des scènes pour se représenter mais aussi
pour répéter les numéros des marionnettes.
D’après les
spécialistes, outre les difficultés d’infrastructures, la formation des
artistes connaît des problèmes difficiles à régler pour ce genre d’art.
La formation est souvent assurée par l’embauche d’artistes issus d’un
autre genre comme le chèo (théâtre populaire) ou le kich noi (théâtre
parlé)... Ensuite, des formations complémentaires sont assurées en
interne.
«Le Théâtre central des marionnettes a formé
plusieurs artistes qui aiment leur métier, ce qui confère dynamique et
passion de créer de nouvelles pièces de qualité, notamment pour les
concours nationaux et internationaux», a confié l’"Artiste Émérite" Dang
Thu Dung. -CVN/VNA