Le procès intenté parTrân Tô Nga, une Française d’origine vietnamienne, contre les sociétéschimiques américaines productrices d’agent orange, a débuté jeudi à laCour d’assises d’Evry, dans l’Essonne, en France.
En maidernier, Mme Trân Tô Nga, 73 ans, qui avait été exposée à l’agentorange pendant la guerre du Vietnam, et son avocat, Me William Bourdon,ont assigné devant le Tribunal de grande instance d’Evry (Essonne)plusieurs multinationales accusées d’avoir produit ce défoliant trèstoxique déversé par l’aviation américaine et qui, aujourd’hui encore,fait de nombreuses victimes vietnamiennes, dont elle et ses enfants.
L’ex-journaliste assure que les graves problèmes de santé de ses troisfilles (l’une d’elles est décédée à l’âge de dix-sept mois) sont dus àsa propre contamination, dans les années 1960. Elle réclame uneexpertise médicale complète, et le versement d’indemnités par lessociétés mises en cause.
Lors du premier jour du procès,des juges de la Cour d'assises d'Evry ont travaillé avec les avocats de12 des 24 sociétés américaines incriminées. Mme Nga est l’uniquevictime vivante de l’agent orange de nationalité française, après ledécès de Théo Ronco, ancien envoyé spécial du journal l’Humanité.
A cette occasion, en France, un certain nombre de conférences et deprojections de documentaires sur les effets nocifs de l'agent orange surle peuple vietnamien et l'environnement ont lieu.
De1961 à 1971, l’armée américaine a déversé 80 millions de litres dedéfoliants au Vietnam, lesquels contenaient près de 400 kg de dioxine,un produit hautement toxique qui perturbe les fonctions hormonales,immunitaires et reproductives de l’organisme. Plus de 4,8 millions deVietnamiens ont été exposés à la dioxine, dont 3 millions en subissentencore les séquelles. - VNA
Affaire de Lê Trung Khoa: mise en examen et détention provisoire d’un homme pour propagande anti-étatique
Le 6 décembre, le ministère de la Sécurité publique a indiqué que l’Agence d’enquête en matière de sécurité (relevant du ministère) avait émis une décision de mise en examen, un mandat d’arrêt aux fins de détention provisoire et un mandat de perquisition à l’encontre de Pham Quang Thien pour « fabrication, détention, diffusion ou propagande d’informations, de documents visant à s’opposer à l’État de la République socialiste du Vietnam », conformément à l’article 117 du Code pénal.