Le vice-Premier ministre Nguyen Xuan Phuc, chef du Comité de pilotage de la prévention et de la lutte contre la criminalité du gouvernement, a demandé aux organes compétents de contrôler et de vérifier l'information publiée par le journal britannique "The Guardian" selon laquelle 3.000 enfants vietnamiens auraient fait l'objet de traite au Royaume-Uni et forcés de s'engager dans des activités illégales.
Ce journal indiquait également que ces victimes étaient esclaves au Royaume-Uni depuis leur tendre enfance. Chaque mois, environ 30 enfants et adolescents vietnamiens étaient envoyés dans ce pays par un réseau de traite humaine. Chaque personne doit payer aux trafiquants quelque 25.000 livres pour être transportée au Royaume-Uni via l'Europe.
Pour payer leur dette, ces victimes doivent travailler comme des forçats. Elles doivent planter du cannabis, travailler dans des salons d'esthétique, des ateliers de confection, faire des travaux ménagers ou même se prostituer. Elles génèrent quelque 75 millions de livres aux criminels organisés qui contrôlent leur vie.
Le vice-Premier ministre Nguyen Xuan Phuc a demandé au ministère de la Sécurité publique de collaborer avec le ministère des Affaires étrangères et celui du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, ainsi que d'autres organes concernés, pour contrôler la réalité et la véracité de ces informations, de rapporter leurs appréciations et de proposer des mesures au Premier ministre en juin prochain.
Concernant ces informations, le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères Le Hai Binh a affirmé lors de la conférence périodique de son ministère du 28 mai à Hanoi que l’ambassade du Vietnam au Royaume-Uni travaillait avec les organes compétents britanniques pour les vérifier.
Le Vietnam mène toujours une coopération étroite avec les pays du monde, dont le Royaume-Uni, en matière de prévention et de lutte contre la criminalité organisée internationale, notamment la traite humaine, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, avant d'ajouter que son pays avait signé avec le Royaume-Uni, comme avec d'autres, un accord de rapatriement des immigrés illégaux conformément au droit international et aux pratiques internationales.
En cas de citoyens vietnamiens connaissant des difficultés à l'étranger, les organes de représentation du Vietnam à l'étranger identifient toujours les informations et prennent les mesures nécessaires pour les protéger et garantir leurs droits et intérêts légitimes à l'étranger, a souligné Le Hai Binh. -VNA