Colloque sur la conservation des patrimoines mondiaux a Quang Nam hinh anh 1Une vue de Hoi An. Photo : VNA

 

Quang Nam (VNA) – Un colloque international consacré au rôle de la communauté dans la conservation des patrimoines culturels mondiaux et le développement de leurs valeurs a eu lieu le 8 septembre dans la ville de Hoi An, province de Quang Nam (Centre).

Ce colloque a été organisé par les organes compétents de Quang Nam, en coopération avec le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, et le bureau de l’UNESCO à Hanoï. Il a permis d’évaluer les réalisations, les faiblesses et leurs causes, et de tirer des enseignements dans la conservation de la vieille ville de Hoi An et du sanctuaire de My Son, ainsi que d’analyser le rôle de la communauté dans ce processus.

Michael Croft, représentant en chef de l’UNESCO au Vietnam, a insisté sur la nécessité de ce colloque car la communauté locale fait partie du « produit touristique » à un patrimoine mondial.

Selon Le Van Thanh, vice-président du Comité populaire de Quang Nam, les autorités locales ont pris plusieurs politiques afin de favoriser la conservation et le développement des valeurs des patrimoines. Elles ont également appliqué des mesures concrètes pour encourager les organisations sociales, économiques et les habitants à participer à ce processus. Outre le soutien de l’UNESCO et d’autres organisations internationales, Quang Nam a reçu l’aide de plusieurs ONG et organisations gouvernementales de différents pays comme l’Inde, la Pologne, la Suède, le Japon, l’Allemagne, la France et les Etats-Unis, pour élever la conscience de la communauté locale dans la conservation des patrimoines.

La vieille ville de Hoi An est située sur la rive nord de l’embouchure du fleuve Thu Bon. Le bien inscrit s’étend sur 30 ha et dispose d’une zone tampon d’une superficie de 280 ha. Il est un exemple extrêmement bien préservé des petits ports marchands qui, entre le XVe et le XIXe siècle, ont commercé au long cours tant avec les pays du sud-est et de l’est de l’Asie qu’avec le reste du monde. Son déclin, à la fin du XIXe siècle, a permis de conserver à un très haut degré d’authenticité son tissu urbain traditionnel. La ville est un reflet du mélange des cultures indigènes et étrangères (principalement chinoises et japonaises et, plus tardivement, européennes) qui a donné naissance à ce vestige unique.

Le sanctuaire de My Son s’est développé  du 4e au 13e siècle.  Ses édifices s’élèvent dans la région montagneuse du district de Duy Xuyen de la province de Quang Nam.  Le sanctuaire est situé dans un cirque élevé, entouré d’une chaîne de montagnes formant le bassin-versant du fleuve sacré de Thu Bon.

Les monuments du sanctuaire de My Son sont les constructions les plus importantes de la civilisation de My Son. Les tours-sanctuaires présentent une variété de dessins architecturaux symbolisant la grandeur et la pureté du Mont Méru, la montagne sacrée mythique, berceau des dieux hindous au centre de l’univers, à présent reproduite symboliquement sur terre dans la patrie montagneuse du peuple Cham.  Les temples sont construits en brique  cuit et en piliers de pierre décorés de bas-reliefs en grès représentant des scènes de la mythologie hindoue. Leur caractère sophistiqué en matière de technologie témoigne des compétences chams en génie, alors que l’iconographie et le symbolisme élaborés des tours-sanctuaires jettent de la lumière sur le contenu et l’évolution de la pensée religieuse et politique Cham.-VNA