Ces statues de terre – au nombre de 122 dans diversespostures et sous diverses formes, et vieilles de plusieurs centainesd’années – témoignent de la quintessence de l’art vietnamien de lasculpture du Xe au XIIIe siècles.
Debout ou assis,gros, maigre, doux ou furieux, de la petite statuette de 6 cm à lastatue de 3 mètres, ces statues font la fierté de la pagode Nôm duvillage du même nom de la commune de Dai Dông, district de Van Lâm.
Selon le bonze gérant de la pagode Thich Dông Huê, la physionomie desstatues, surtout leurs visages, exprime divers états d’âme et émotionsde l’être humain. Les habits des statues sont également caractéristiquesdes tenus populaires des Vietnamiens. Tout ceci confirme que lebouddhisme a toujours été au centre de la vie et de la spiritualité desVietnamiens.
Malgré plusieurs crues et inondationshistoriques, leur immersion dans l’eau comme dans la boue durantplusieurs jours, ces statues de terre ont bien conservé leur aspect etleurs couleurs, un mystère que les scientifiques n’ont toujours pas puexpliquer.
Personne ne sait quand la pagode Nôm aété construite, mais elle conserve deux grandes stèles datant ladynastie des Lê postérieur, du règne Chinh Hoà. Après l’accession autrône en l’année Canh Thân (1680), l’empereur a autorisé la constructionde cette pagode. Après plusieurs restaurations, elle conserve encoreaujourd’hui toute sa vénérable beauté. – AVI