Hanoï (VNA) – À l'occasion du 80ᵉ anniversaire de la Révolution d'Août et de la Fête nationale, Hanoï s'attend à un afflux record de visiteurs. Au-delà de ses monuments, la gastronomie se révèle être un atout majeur, apportant une saveur unique au tourisme de la capitale.
La cuisine de Hanoï, une fierté culturelle
Des vendeurs ambulants aux restaurants familiaux centenaires en passant par les établissements modernes, chaque lieu offre des expériences gustatives mémorables. Du petit matin jusqu’à la nuit, les rues du Vieux Quartier vibrent au rythme des spécialités locales : un bol fumant de « pho » dans la rue Lò Duc, une assiette de « bun cha » (vermicelles de riz au porc grillé et aux herbes fraîches) dans la rue Hàng Mành, ou encore un simple plateau de « bun dau mam tôm » (vermicelles de riz, tofu frit croustillant et pâte de crevettes fermentée) dans la ruelle Phât Lôc. Ces plats populaires sont devenus au fil du temps une véritable fierté culturelle.
« La cuisine de Hanoï est extrêmement riche et variée. On en parle beaucoup, mais il faut la déguster sur place pour en saisir toute la subtilité », confie Nguyên Quang Liêm, touriste venu de Hô Chi Minh-Ville, passionné par le « pho bo », dont il affirme que le goût n’existe nulle part ailleurs.
Le site TripAdvisor a d’ailleurs classé Hanoï parmi les villes gastronomiques les plus attrayantes au monde. Gabrielle, une touriste canadienne, raconte avoir goûté six plats typiques en trois heures de food tour : « Chaque plat était accompagné de son histoire et de sa préparation. Une expérience pleine de surprises et inoubliable ». Claire Brew, venue du Royaume-Uni, souligne pour sa part la fraîcheur des herbes et des salades vietnamiennes, qui l’ont particulièrement séduite.

À l’occasion de la Fête nationale, de nombreux restaurants prévoient un afflux de clients. Près du Mausolée de Hô Chi Minh, le restaurant végétarien Hôi Chay (81 rue Quan Thanh) propose un buffet de 70 plats raffinés. « Nous voulons offrir une expérience culinaire complète tout en promouvant un mode de vie sain », indique sa cofondatrice Dang Thi Tu Uyên.
Un « ambassadeur doux » du tourisme vietnamien
Le 18 août, trois spécialités hanoïennes – « banh cuôn » (crêpes de riz vapeur garnies), « cha ca La Vong » (poisson mariné au curcuma et à l’aneth, servi avec des nouilles) et le plateau d’offrandes de Bat Tràng – ont été inscrites au patrimoine culturel immatériel national. Bien plus que de simples plats, ce sont de véritables œuvres d’art, symboles d’une culture culinaire raffinée.
Considérée comme un « ambassadeur doux » du tourisme, la gastronomie est au cœur des programmes de nombreuses agences de voyage. Hanoitourist et Vietravel associent dégustations et visites culturelles ou artisanales. Les food tours durent de deux à quatre heures, permettant aux visiteurs de savourer les meilleurs plats tout en échangeant avec des habitants et en s’imprégnant des traditions locales.
« Nos food tours durent de deux à quatre heures, en petits groupes, avec un tarif allant de quelques centaines de milliers à plus de deux millions de dôngs », précise Trân Tuân Huy, directeur marketing de Hanoitourist.
Aujourd’hui, la gastronomie est devenue un pilier du tourisme expérientiel. Les rues culinaires autour du lac Hoàn Kiêm, le Vieux Quartier, la rue Tông Duy Tân ou encore le marché nocturne de Dông Xuân attirent toujours plus de visiteurs. Qu’il s’agisse de plats modestes de rue ou de mets célèbres dans le monde comme le « pho », le « banh mi » ou le « bun ch »a, chaque bouchée raconte une histoire de la capitale millénaire.
À l’occasion de ce 80ᵉ anniversaire de la Fête nationale, la cuisine de Hanoï nourrit bien plus que les corps : elle est un trait d’union culturel qui transforme chaque visite en une expérience inoubliable.– VNA