Le guitariste Mauricio Díaz Álvarez fait vibrer la corde de l’amitié Vietnam-Mexique

Le guitariste Maestro Mauricio Díaz Álvarez est invité à représenter le Mexique lors de deux grands événements musicaux organisés à Hô Chi Minh-Ville dans le cadre des célébrations du 50ᵉ anniversaire des relations diplomatiques entre le Mexique et le Vietnam.

Le guitariste Maestro Mauricio Díaz Álvarez. Photo: baoquocte.vn
Le guitariste Maestro Mauricio Díaz Álvarez. Photo: baoquocte.vn

Hanoi (VNA) – Le guitariste Maestro Mauricio Díaz Álvarez est invité à représenter le Mexique lors de deux grands événements musicaux organisés à Hô Chi Minh-Ville dans le cadre des célébrations du 50ᵉ anniversaire des relations diplomatiques entre le Mexique et le Vietnam.

Le guitariste Maestro Mauricio Díaz Álvarez considère cette participation non seulement comme une empreinte inoubliable, mais surtout comme l’honneur d’un artiste qui contribue à tisser le « fil » de l’amitié Mexique - Vietnam. À cette occasion, le journaliste de "Thế giới & Việt Nam" a eu un entretien exclusif avec l’artiste autour de ses souvenirs et émotions marquantes.

- Pourriez-vous vous présenter et nous dire pourquoi vous avez choisi la guitare plutôt que le piano ou la batterie ?

Ma famille vit au Mexique et j’ai eu la chance de naître dans un foyer ayant une forte tradition musicale. Mon père est un musicien reconnu.

Mon chemin vers la guitare s’est fait naturellement. Mon père, tout comme ma famille, ne m’a jamais imposé d’apprendre un instrument, mais peut-être qu’en entendant la guitare de mon père dès le ventre maternel, j’ai grandi avec cet attrait. Ainsi, à 7 ans, au lieu de jouer comme les autres enfants, je passais deux à trois heures par jour à la guitare, sans jamais m’en lasser.

C’est mon père qui m’a transmis la passion de la guitare. À l’âge de 7 ans, j’ai officiellement intégré le Conservatoire royal de Madrid, en Espagne, pour y suivre une formation spécialisée.

- Votre parcours est impressionnant, jalonné de nombreux prix internationaux. Si l’héritage familial a compté, vos efforts personnels n’en sont pas moins déterminants.

J’ai hérité du gène musical de mon père. Cependant, pour faire de la musique un métier, il faut réellement s’engager et travailler dur. C’est pourquoi, à 17 ans, j’ai décidé de partir en Espagne.

Arriver dans un pays étranger, sans soutien de l’État ni de ma famille, a été une épreuve difficile. J’ai dû trouver du travail pour vivre, comme jouer de la guitare dans des restaurants afin de gagner un peu d’argent. Mais vivre dans le berceau de la guitare, avec ses sonorités flamenco et classiques, impliquait aussi une forte concurrence. Se faire une place et gagner sa vie grâce à la guitare a été pour moi un véritable défi.

- Étiez-vous déjà venu au Vietnam, en voyage ou en concert ?

La vie m’a offert des opportunités. Grâce aux prix internationaux que j’ai remportés, j’ai pu faire connaître mon travail plus largement.

Je suis venu au Vietnam à quatre reprises, pour participer à des concours, en tant que membre de jury, ou encore invité par des entreprises pour donner des concerts. J’ai eu l’occasion de découvrir Da Nang, Hanoï et, pour la deuxième fois, Hô Chi Minh-Ville.

- Quelle impression gardez-vous de la cuisine et des Vietnamiens, comparée à celle des autres pays que vous avez visités ?

J’aime beaucoup la cuisine vietnamienne et je suis particulièrement marqué par la richesse de la street food à Hanoï.

Peut-être est-ce parce que je suis guitariste ? Chaque morceau que je joue est un message de cœur adressé au public, et je suis une personne très sensible. Je me souviens, lors de ma première visite au Vietnam, avoir découvert la baie de Ha Long : face à ce paysage grandiose, digne d’une peinture à l’encre, j’ai été bouleversé au point d’en pleurer.

Et les Vietnamiens ? Ils sont ouverts, chaleureux et accueillants. Je ne le dis pas pour vous faire plaisir : c’est la vérité. Dans la rue, les gens me sourient, me saluent. Lors des événements, ils viennent échanger avec simplicité et gentillesse, si bien que je ne me suis jamais senti étranger ou à l’écart.

- Que ressentez-vous en étant invité à participer à la célébration du 50ᵉ anniversaire des relations diplomatiques Mexique - Vietnam ?

Pour moi, ce n’est pas seulement l’occasion de revenir au Vietnam, mais un immense honneur de contribuer, en tant qu’artiste, au «fil» de l’amitié Mexique - Vietnam, dans le cadre d’un événement diplomatique majeur.

Même si j’ai remporté de nombreux prix internationaux, j’ai dû travailler plusieurs mois pour préparer des œuvres mexicaines à présenter au public vietnamien, afin de partager une partie de la culture de mon pays. Par exemple, la chanson « Petite étoile », très célèbre au Mexique et parfois considérée comme un hymne national. À l’origine, elle a été composée pour piano, mais j’ai consacré beaucoup de temps à l’adapter pour guitare afin de restituer à la fois l’intention de l’auteur et la couleur mexicaine de la mélodie.

Lors de ces deux événements, vous avez joué aux côtés du guitariste vietnamien Nguyen Thanh Huy, également reconnu. Qu’est-ce que cela a représenté pour vous ?

Cette fois-ci, deux grands rendez-vous ont été organisés à Hô Chi Minh-Ville : un festival et un concert consacrés à la guitare. En tant qu’hôte, Thanh Huy était très occupé par l’organisation, et nous avons eu peu de temps pour nous rencontrer. Mais en tant qu’artistes, nous partageons une sensibilité commune : notre prestation lors du concert a été formidable, spontanée et pleine d’improvisation. Nous avons vécu de magnifiques moments en jouant ensemble.

À mes yeux, c’est un musicien d’exception. J’espère pouvoir collaborer avec lui lors d’autres événements consacrés à la guitare, et je souhaite vivement l’inviter à se produire au Mexique.

- Que souhaitez-vous dire au public vietnamien, notamment aux passionnés de guitare ?

Chaque œuvre pour guitare possède sa beauté propre, et la technique de jeu reste essentielle. Mais au-delà, la guitare doit être ouverte, offrir de multiples possibilités d’expression. Ainsi, j’aimerais montrer au public vietnamien, et en particulier aux amateurs de guitare, combien cet instrument peut être riche, allant jusqu’à imiter des percussions.

C’est la deuxième fois que je suis invité comme juré au « Festival international de guitare 2025 » à Hô Chi Minh-Ville. J’ai été impressionné par le niveau des étudiants et musiciens vietnamiens : ils sont très talentueux. Le Vietnam compte également d’excellents arrangeurs pour guitare, ce qui m’a agréablement surpris. J’espère pouvoir revenir de nombreuses fois encore. – NDEL/VNA

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