Transplantation d’organes : des avancées médicales du Vietnam

La transplantation d’organes et de tissus est une avancée médicale importante, qui contribue à sauver des vies et à améliorer la qualité de vie de milliers de patients atteints d’insuffisance organique terminale. Les statistiques montrent que depuis la première transplantation rénale en juin 1992, jusqu’à 9.300 transplantations ont été réalisées, avec la participation de 28 hôpitaux et centres médicaux.

Les médecins vietnamiens mènent la transplantation du rein. Photo: VNA
Les médecins vietnamiens mènent la transplantation du rein. Photo: VNA

VietnamPlus - La transplantation d’organes et de tissus est une avancée médicale importante, qui contribue à sauver des vies et à améliorer la qualité de vie de milliers de patients atteints d’insuffisance organique terminale. Les statistiques montrent que depuis la première transplantation rénale en juin 1992, jusqu’à 9.300 transplantations ont été réalisées, avec la participation de 28 hôpitaux et centres médicaux.

C’est ce qu’a déclaré le vice-ministre de la Santé Trân Van Thuân, lors d’un séminaire tenu à Hanoi, ajoutant qu’au cours des trois dernières décennies, environ 1.000 transplantations d’organes ont été réalisées avec succès chaque année, le plus haut taux en Asie du Sud-Est.

En 2024, le domaine de la transplantation d’organes a également laissé une forte empreinte en étant reconnu comme l’un des événements marquants de la médecine vietnamienne, a noté Trân Van Thuân.

La première transplantation combinée cœur-foie du pays et la transplantation d’un segment de trachée d’un donneur en état de mort cérébrale - une technique rare au Vietnam et dans le monde - ont été réalisées au cours de l’année. En outre, trois transplantations pulmonaires ont été réalisées, portant le nombre total de transplantations pulmonaires à 12 depuis la première réalisation en 2017.

Des pionniers tels que l’Hôpital militaire central 108, l’hôpital Viêt Đuc (Nord), et les hôpitaux de Huê (Centre) et Cho Rây (Hô Chi Minh-Ville) ont joué un rôle moteur dans cette évolution, établissant de nouveaux standards en matière de transplantation d’organes.

Malgré les progrès significatifs réalisés dans le domaine de la transplantation d’organes, le Vietnam est confronté à un défi majeur : le faible taux de don d’organes de personnes en état de mort cérébrale.

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Le vice-ministre de la Santé Trân Van Thuân s'exprime lors du séminaire. Photo: VietnamPlus

Selon le vice-ministre Trân Van Thuân, ces derniers temps, le Parti, l’État et le ministère de la Santé ont mis en œuvre de nombreuses politiques et programmes pour encourager et faciliter le don d’organes et de tissus.

Lors d’une cérémonie de lancement de la campagne de don d’organes et de tissus à l’Hôpital Vietnam-Allemagne tenue en mai 2024 à Hanoi par le ministère de la Santé, la Croix-Rouge vietnamienne et l’Association des dons d’organes et de tissus, le Premier ministre Pham Minh Chinh a appelé dimanche 19 mai tous les adultes vietnamiens, quels que soient leur sexe, leur groupe ethnique, leur religion ou leur croyance, à s’inscrire comme donneurs d’organes.

Des dizaines de groupes de défense du don d’organes et de tissus ont été créés, avec une forte participation des établissements de santé publics et privés, contribuant à augmenter considérablement le nombre de personnes s’inscrivant pour un don d’organes et de tissus à titre posthum.

Le professeur associé Dong Van He, directeur du Centre national de coordination pour la transplantation d'organes humains, a déclaré qu'au cours des deux premiers mois de 2025 seulement, le Vietnam a enregistré 16 dons d'organes provenant de personnes en état de mort cérébrale, un nombre sans précédent.

Selon la docteure Nguyên Thi Kim Tiên, présidente de l’Association vietnamienne pour le don d’organes et de tissus, actuellement, un réseau national d'hôpitaux spécialisés dans le don et la transplantation a été mis en place et commence à jouer son rôle. De nombreux hôpitaux ont été les premiers à mobiliser des personnes en état de mort cérébrale pour le don d'organes.

Cependant, le vice-ministre Trân Van Thuân a également évoqué les difficultés rencontrées sur le terrain, affirmant qu’il n’existe toujours pas de mécanisme ou de politique en place pour soutenir les activités liées au conseil pour le don d’organes et de tissus de personnes en état de mort cérébrale ou cardiaque.

En outre, le travail de communication n’est pas vraiment efficace. Beaucoup de gens ont encore peur, ont une compréhension limitée et s’inquiètent même de la spiritualité et de la moralité, a-t-il souligné.

Le travail de communication nécessite donc une coordination étroite entre le secteur de la santé, les organisations sociales et religieuses, et surtout les hôpitaux, lieux qui ont un accès direct aux patients.

Afin de promouvoir le don et la transplantation d'organes, le vice-ministre Trân Van Thuân a déclaré que le ministère de la Santé a résolument orienté l'achèvement progressif du système de mécanismes et de politiques pour promouvoir le développement fort et durable du don, du prélèvement et de la transplantation d'organes.

Le Vietnam maîtrise désormais une large gamme de greffes, du rein au cœur, en passant par le foie, le pancréas, le poumon et la cornée. Avec des taux de survie postopératoire comparables, voire supérieurs, à ceux des pays développés, le Vietnam s’est positionné comme une référence mondiale, d’autant plus que le coût des interventions est nettement inférieur à celui de nombreux autres pays. -VietnamPlus

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