Kuala Lumpur, 6 novembre (VNA) – Le Secrétaire général de l'ASEAN, Kao Kim Hourn, a appelé le 4 novembre les dirigeants régionaux et les établissements d'enseignement supérieur de toute la région à mener les efforts de transformation pour réaliser la Vision 2045 de la Communauté de l'ASEAN.
S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture du Forum des dirigeants de l'enseignement supérieur de l'ASEAN (ASHELF) 2025, organisé dans le cadre du Festival des idées (FOI) 2025 en Malaisie, le Secrétaire général a déclaré que l'enseignement supérieur au sein de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) devait dépasser le simple alignement et jouer un rôle moteur dans la construction de l'avenir de la région.
Il a révélé que le Plan stratégique de la Communauté socioculturelle de l'ASEAN (ASCC) désigne l'éducation comme un moteur d'équité et de développement durable. Son programme vise à améliorer l'accès à une éducation de qualité, à promouvoir l'apprentissage tout au long de la vie et à intégrer les compétences vertes dans les cursus. En bref, la finalité académique est au service de la société et de la communauté.
Parallèlement, le prochain Plan de travail de l'ASEAN pour l'éducation 2026-2030 définit les fondements de la coopération régionale en matière d'éducation, en mettant l'accent sur la mobilité, la transformation numérique et l'enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP).
Il a souligné les « six axes directeurs » de la transition de l'enseignement supérieur dans la région. Premièrement, l'enseignement supérieur doit passer de cursus rigides à un apprentissage adaptatif et à une éducation fondée sur les valeurs. Le monde n'a plus besoin de diplômés qui se contentent de connaître des faits. Il a besoin d'apprenants agiles et résilients, capables de remettre en question leurs acquis et de réapprendre. Les systèmes doivent intégrer les microcertifications, l'apprentissage tout au long de la vie et des parcours de formation flexibles.
Deuxièmement, la recherche universitaire doit apporter des bénéfices régionaux concrets et relever les défis réels de la communauté de l'ASEAN. Les universités devraient favoriser un écosystème de recherche et d'innovation responsable et axé sur l'impact au sein de l'ASEAN, par exemple en développant des solutions pour une agriculture durable, des soins de santé abordables et des technologies vertes.
Troisièmement, les universités doivent créer des parcours de leadership pour les jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs, les préparant non seulement à diriger des départements, mais aussi à impulser la transformation institutionnelle. Cela implique de rompre avec la culture du « publier ou périr », profondément ancrée, qui étouffe l'innovation et le mentorat.
Quatrièmement, l'enseignement supérieur doit exploiter le potentiel de l'intelligence artificielle pour stimuler l'innovation pédagogique, améliorer l'efficacité administrative et favoriser des recherches novatrices, tout en ancrant ce développement dans l'éthique et une gouvernance technologique rigoureuse. Les universités devraient jouer un rôle moteur dans l'élaboration de cadres de gouvernance de l'IA adaptés à l'ASEAN.
Cinquièmement, les connaissances en matière de santé planétaire doivent être intégrées à toutes les disciplines et ne pas se limiter aux études environnementales. Les diplômés doivent devenir des acteurs clés de l'économie circulaire, de l'élaboration de politiques résilientes face au changement climatique et d'une ASEAN plus durable.
Enfin, l'enseignement supérieur doit valoriser et renforcer l'enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) dans toute la région. À l'ère de l'IA et de la transformation numérique, l'EFTP est un moteur essentiel du dynamisme économique de l'ASEAN. La région a besoin de leaders en EFTP capables de nouer des partenariats solides entre l'industrie et le monde universitaire, d'adapter la formation aux secteurs émergents et de doter les jeunes des compétences nécessaires pour l'avenir.
Le chef de l'ASEAN a souligné que si ces six orientations sont essentielles, elles resteront insuffisantes sans une action collective audacieuse. Il a insisté sur le fait que la force de l'ASEAN réside dans son unité et son engagement commun envers « Une vision, une identité, une communauté ». Une transformation globale de l'enseignement supérieur, menée selon ces orientations, contribuera à retenir les talents, à préparer la main-d'œuvre aux défis futurs et, en définitive, à concrétiser la Vision 2045 de la Communauté de l'ASEAN. - VNA
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