Hanoï (VNA) - Malgréles risques, Nguyên Thi Nhung, mère de deux enfants, aide-soignante àl’Hôpital de l’amitié Viêt-Duc à Hanoï, s’est portée volontaire en 2021pour la lutte contre l’épidémie à Hô Chi Minh-Ville.
Depuis le début de la 4e vague de COVID-19 qui frappe leVietnam fin avril 2021, Hô Chi Minh-Ville et certaines provinces du Sudsont particulièrement touchées. Parmi les personnes infectées, on trouve2.300 agents médicaux.
Après un mois à soutenir les patients infectés à l’Hôpital de campagneN°13 (commune de Binh Hung, district de Binh Chanh, Hô Chi Minh-Ville)et à rencontrer de nombreuses difficultés, Mme Nhung se senttout de même très heureuse et fière d’avoir prêté main-forte à sescollègues de Hô Chi Minh-Ville engagés dans une âpre bataille contre leCOVID-19.
Sacrifice silencieux pour le bonheur des autres
En raison de son travail chargé, son bonheur est simplement de seréunir avec ses enfants, ses proches et de manger des repas en famille.Cependant, ce bonheur est maintenant devenu difficile pour le personnelmédical du centre épidémique en général et de Mme Nhung en particulier.
Pendant presque un mois de volontariat en première ligne, son fils de10 ans et sa fille de 7 ans pleuraient tous les jours car leur mère leurmanquait, et ils ne pouvaient se voir qu’à travers l’écran dutéléphone. La première question que posaient les enfants lorsqu’ilsvoyaient leur mère était "Quand reviendras-tu?". En entendant cela, elle ne pouvait que sourire et dire : "Quand l’épidémie sera terminée, je reviendrai !"
L’Hôpital de campagne N°13, avec ses 500 lits de réanimation, estprincipalement destiné aux patients de COVID-19. Le premier jour, elleétait encore confuse car elle n’avait jamais pris en charge cespatients, mais après elle s’y est rapidement adaptée.
Côtoyant principalement des cas F0 (personnes atteintes de COVID-19),le risque d’infection est élevé. Néanmoins, elle prend toujours soin despatients avec enthousiasme. Promouvant le slogan "un bon médecindevrait être comme une mère douce", elle les aide à changer les couches,à manger, à écraser chaque pilule pour boire plus facilement... Denombreux patients sont fatigués, perdent le goût et ne veulent pasmanger, elle les encourage afin d’avoir la force de combattre lamaladie. Elle et ses collègues ont dû même pousser des réservoirsd’oxygène presque deux fois plus hauts qu’eux, pesant jusqu’à 55 kg. Deplus, pour assurer la sécurité, Mme Nhung et ses collèguesdoivent porter un équipement de protection pendant le travail, ce quiles oblige à s’abstenir d’aller aux toilettes, ce n’est qu’à la fin deleur temps de travail qu’ils peuvent retirer leurs vêtements deprotection, se désinfecter, prendre une douche et enfin manger et boire.
Elle nous a répondu par téléphone : "Dans la chaleur étouffante deHô Chi Minh-Ville, nous devions porter des masques et des vêtements deprotection pendant de nombreuses heures. La sueur ruisselait, et lesmasques marquaient mon visage. Je me souviens d’un jour où, après avoirterminé ma permanence de travail, j’avais mal à la tête et j’étaisextrêmement fatiguée, les larmes n’arrêtaient pas de couler. Mais pourles patients, nous essayons toujours de surmonter les difficultés".
Plus de bonheur à donner qu’à recevoir
Il faut se rappeler qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.Bien qu’elle ait fait face à de nombreuses difficultés, ce qu’elle areçu en retour était extrêmement précieux. C’est le soin et l’amour detous pour elle. Mme Nhung nous a dit : "En travaillantdans le secteur de la santé, notre grande mission est de nous consacrer àla santé du peuple. Et notre plus grand bonheur est de recevoir enretour l’amour sincère du patient et de sa famille". Parfois, c’est juste recevoir une bouteille d’eau, un gâteau. Mais cela aide à garder le moral. "Quandj’ai donné du lait et du pain à un vieil homme, il m’a regardé et afondu en larmes comme pour dire merci. Je suis aussi heureuse quand unpatient me dit que la nourriture est délicieuse", a-t-elle partagé.
Il n’y a pas de distance entre deux inconnus, qu’ils soient du Nord oudu Sud, mais seulement de l’amour entre médecin et patient. D’inconnus,les patients deviennent des proches, des amis pour sympathiser, partageret surmonter les difficultés pendant la pandémie.
Chaque minute, chaque seconde, elle s’efforce de lutter contrel’épidémie en prenant soin de ses patients avec dévouement. Le sacrificesilencieux de Mme Nhung ainsi que de tous les "soldats en blouseblanche" en général nous a transmis le feu pour lutter contrel’épidémie. Le COVID-19 a complètement bouleversé le rythme de notrevie, mais surtout, il nous a donné un message : "Même si nous sommesisolés, nous ne pouvons pas être séparés. Cette bataille est difficile,mais elle ne laissera personne de côté". Nous tenons à remerciertout le personnel médical pour ses sacrifices silencieux. Espérons quel’épidémie sera bientôt maîtrisée pour que les "soldats en blouseblanche" puissent rentrer chez eux avec le sourire rayonnant duvainqueur. - CVN/VNA
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