Rencontre avec le réalisateur de "Hoàng Sa - Vietnam : La meurtrissure"
Cet homme s'oriente
toujours vers les pêcheurs du Centre Vietnam qui pratiquent leur métier
au moment où la Chine mène de différentes actions illégales dans les
eaux vietnamiennes et utilise de la force pour détruire les bateaux
vietnamiens.
Le documentaire "Hoang Sa-Vietnam: La
meurtrissure" de 59 minutes, réalisé en mai 2011, affirme la
souveraineté du Vietnam sur les archipels de Hoàng Sa (Paracel) et
Truong Sa (Spratly). Il témoigne également de l’amour et de la
solidarité du réalisateur français pour le peuple vietnamien.
Touché par les conditions des pêcheurs dans ces îles illégalement
revendiquées par la Chine, André Menras plaide pour la bonne cause du
Vietnam face aux actes belliqueux et agressifs des Chinois en Mer
Orientale.
Le documentaire a suscité une vive sympathie
du public au regard de la vie pénible des pêcheurs des districts de Binh
Son et Ly Son, province de Quang Ngai (Centre). Il traduit les
sentiments et le courage de ces pêcheurs face aux dangers encourus à la
mer ainsi que la douleur et le sacrifice de leurs familles espérant les
revoir.
Selon M. Ho Cuong Quyet, les actes illégaux
chinois violent non seulement la Convention des Nations unies sur le
droit de la mer de 1982 (CNUDM) mais aussi le droit humain. A cette
occasion, plusieurs intellectuels vietnamiens ont appelé chaque
Vietnamien à des actions concrètes pour la mer et les îles du pays.
La Maison d’édition Tri Thuc (Connaissance), en collaboration avec le
Fonds culturel Phan Châu Trinh, a projetté gratuitement à 15h00 du même
jour ce film. Lieu : 3e étage, 53 Nguyên Du, arrondissement de Hai Bà
Trung, Hanoi.
En novembre 2009, sur décision du président
du Vietnam à l'époque, Nguyên Minh Triêt, André Menras a officiellement
acquis la nationalité vietnamienne et s’appelle désormais Hô Cuong
Quyêt.
André Menras - Hô Cuong Quyêt, le Français
naturalisé Vietnamien, a débuté sa carrière dans l’enseignement, en 1968
comme professeur de français au lycée Blaise Pascal à Dà Nang (Centre)
avant de rejoindre en 1970 le lycée Jean-Jacques Rousseau à Sài Gon (Hô
Chi Minh-Ville actuelle).
Pendant la guerre de
l’indépendance du Vietnam, il avait été emprisonné à Sài Gon à cause de
son soutien à la révolution. De retour en France, il continuait la lutte
pour l’indépendance et la réunification du Vietnam. Pendant ces 40
dernières années, il a en qualité d’enseignant participé activement à de
nombreuses activités en faveur du Vietnam, principalement dans
l’éducation.
L’Association d’amitié franco-vietnamienne
pour le développement des échanges pédagogiques qu’il a fondée, a
octroyé une centaine de bourses d’études à des élèves vietnamiens
démunis. Par ailleurs, il a soutenu le Programme d’approvisionnement en
eau potable dans l’archipel de Truong Sa, et a participé à plusieurs
activités philanthropiques dans des régions rurales. -VNA