Publication d’un livre sur l’estampe populaire de Kim Hoang hinh anh 1Le livre "L’estampe folklorique de Kim Hoàng". Photo: VNA

Le livre "L’estampe folklorique de Kim Hoàng" a été présenté le 9 août au Musée des Beaux-arts du Vietnam à Hanoï. Son auteur est la collectionneuse d’estampes et directrice du Musée de la céramique de Hanoï, Nguyên Thi Thu Hoà.

L’ouvrage est le fruit d’un partenariat entre la Maison d’édition Thê Gioi (Monde) et le Musée de la céramique de Hanoï. Comprenant environ 300 pages, le livre se divise en quatre chapitres : l’Histoire de l’estampe de Kim Hoàng, le projet de restauration, les matières de production et la peinture folklorique de Kim Hoàng.

C’est parce que la collectionneuse et directrice du Musée de la céramique de Hanoï, Nguyên Thi Thu Hoà, regrettait la perte de la lignée d’estampe populaire de Kim Hoàng qu’elle a décidé de la faire revivre. Ce livre fait partie de son projet plus global intitulé : "Faire revivre les estampes populaires de Kim Hoàng".

Lancé en 2016, ce projet a réuni de nombreux artistes et collectionneurs de peintures folkloriques vietnamiennes, peintres, chercheurs culturels, photographes ainsi que des habitants du village de Kim Hoàng.

 

 
Publication d’un livre sur l’estampe populaire de Kim Hoang hinh anh 2Photo: VNA

"Après plus de 70 ans d’agonie, la peinture de Kim Hoàng est en train de renaître. Six années auront été nécessaire pour restaurer une lignée d’estampes populaires. Et j'espère qu'avec les efforts de l'artiste Dào Dinh Chung qui est villageois de Kim Hoàng, la conservation de cette art deviendra une réalité", a partagé Mme Hoà.

Le livre rend hommage à l'ancêtre du village artisanal de Kim Hoàng et aux vieux artisans. Il affirme l’importance des estampes de Kim Hoàng dans le développement général des peintures folkloriques vietnamiennes, contribuant à préserver et à promouvoir la culture nationale.

Les peintures folkloriques de Kim Hoàng étaient utilisées comme décoration pour le Nouvel An lunaire. Kim Hoàng est un des villages de la commune de Vân Canh, à l’est du district de Hoài Duc, à environ 15 km du centre-ville de Hanoï. C’est le berceau des estampes sur papier rouge, un des arts populaires autrefois réputées du delta du fleuve Rouge.

Les estampes de Kim Hoàng ont connu leur apogée aux XVIIIe et XIXe siècles. En 1915, une grande inondation a détruit la digue Liên Mac qui protégeait le village éponyme, emportant la plupart de ses planches. Entre 1945 et 2015, aucune estampe ne fut fabriquée. Seuls quelques exemplaires étaient conservés au Musée des Beaux-Arts du Vietnam, et d’autres dans les archives françaises. 

Les estampes de Kim Hoàng s’appelaient auparavant estampes rouges car elles étaient imprimées sur du papier qui a donc la particularité d’être rouge. Grâce à la planche en bois, l’artisan apposait des images noires sur ce papier. Après ça, il y ajoutait des couleurs et des traits supplémentaires.   

Publication d’un livre sur l’estampe populaire de Kim Hoang hinh anh 3Photo: VNA

Comme toujours, ces images sont inspirées de la vie quotidienne des habitants du delta du fleuve Rouge. Le buffle, le bœuf, le cochon, le coq, les spectacles du village, du Têt y occupent une part prépondérante.     

Outre les images, on trouve sur les estampes de Kim Hoàng des vers en idéogrammes chinois écrits dans le coin supérieur gauche. Le dessin est là pour illustrer le message délivré par le poème. Ce qui est du plus bel effet.

Auparavant, les estampes populaires de Kim Hoàng étaient un produit culturel particulier de Xu Doài, l’ancien nom de la région de Son Tây, à l’ouest de Hanoï, dont le rayonnement s’étendait à tout le delta du fleuve Rouge. Les habitants s’en procuraient notamment à l’occasion du Têt traditionnel pour décorer leur maison en espérant que la chance et la sérénité demeurent avec eux toute la nouvelle année. Grâce aux efforts de ces passionnés, nul doute que les estampes populaires de Kim Hoàng regagneront rapidement le cœur des gens. -Vietnamplus