Hanoï (VNA) – Au milieu du tumulte de Hanoï, les gardes forestiers poursuivent discrètement leur mission de protection des quelque 27.100 hectares de forêts et de terres forestières de la capitale.
Bien que modestes en superficie, ces espaces verts jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, la préservation de l’environnement, le développement de l’écotourisme, ainsi que dans les pratiques spirituelles et la valorisation du patrimoine culturel.
Une mobilisation proactive pour la protection forestière
La capitale compte encore 25 communes disposant de zones forestières. Le Département de la gestion forestière de Hanoï a mis en œuvre une série de mesures : amélioration de la gestion, surveillance via le logiciel FRMS, prévention des incendies et contrôle de la faune sauvage. Selon le directeur adjoint du Département, Nguyen Tien Lam, bien que les forêts de la capitale soient limitées en superficie, elles revêtent une importance particulière pour le paysage, l’environnement et la sécurité écologique. Chaque agent forestier est pleinement conscient de son rôle, notamment dans un contexte de changement climatique et d’urbanisation croissante.
Au cours des six premiers mois de l’année, le Département a traité plus de 308 dossiers administratifs, publié 100 documents techniques, attribué des codes à 24 établissements d’élevage d’animaux sauvages, et surveillé 274 installations abritant plus de 105.000 spécimens, dont 106 ours. Il a également inspecté près de 400 entreprises de bois et de produits sylvicoles, ainsi que 7 établissements de culture artificielle de plantes sauvages.
Depuis début 2025, 10 incendies de forêt et un incendie sur terrain non forestier ont été recensés, soit une hausse de 9 cas par rapport à la même période en 2024. Grâce à une détection rapide et une mobilisation efficace, tous les sinistres ont été maîtrisés sans propagation majeure. Le Département a également traité 132 infractions liées à l’exploitation et à la construction illégales sur des terres forestières, notamment à Yên Bài, Trung Gia et Kim Anh.
La gestion forestière ne saurait réussir sans une coopération étroite avec les autorités locales et les habitants. Les ressources humaines et matérielles des gardes forestiers demeurent limitées, ce qui rend cette collaboration indispensable, souligne Nguyen Tien Lam.
Renforcer la coordination avec les collectivités locales
Malgré des résultats encourageants, plusieurs défis subsistent : effectifs réduits, équipements obsolètes, mise à jour lente des données, transfert incomplet des dossiers entre communes, et une conscience environnementale encore faible chez certains citoyens. Les infractions persistent, notamment lors des jours fériés ou pendant les périodes de réorganisation administrative.
Le Département a proposé aux autorités municipales de Hanoï de renforcer les instructions à l’égard des communes forestières, d’investir dans des équipements modernes et d’améliorer les conditions de travail des agents forestiers.
Pour le second semestre 2025, les priorités incluent : finaliser l’inventaire forestier conformément au Plan n° 57/KH-UBND du 18 février 2022 du Comité populaire municipal, et intensifier la sensibilisation juridique auprès des populations locales.
Le directeur du Département de la gestion forestière de Hanoï, Trân Quang Vinh, indique que le Fonds de protection et de développement forestier de la ville gère désormais près de 89 milliards de dôngs, servant à soutenir le reboisement et les paiements pour services environnementaux.
La réorganisation administrative des communes constitue à la fois une opportunité et un défi pour la protection forestière. Le Département espère renforcer la coordination afin d’éviter de reproduire les erreurs du passé et de garantir une gestion durable des terres forestières, selon Trân Quang Vinh.– VNA