Lors de l'ouverture de la 66 e Assemblée mondiale de la santé lundi à Genève, la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé ( OMS ), Margaret Chan, a rappelé que la santé publique devait être une priorité à une époque qui connaît de nombreux défis tels que les changements climatiques et l'insécurité alimentaire.

Les représentants des 194 États membres de l'OMS sont réunis jusqu'au 28 mai afin de débattre de plusieurs questions de santé publique, dont les maladies non transmissibles, la couverture sanitaire universelle ou la santé maternelle et infantile. Les délégués se pencheront également sur le budget programme pour les deux prochaines années ainsi que sur la réforme de l'OMS.

Lors de son discours à l'Assemblée, Margaret Chan a rappelé que les défis de santé publique avaient la capacité de rassembler les peuples et les décideurs du monde entier autour d'objectifs communs, et ce pour le bien de l'humanité.

« La peur de nouvelles maladies peut unir le monde, tout comme la détermination à les soigner. Nous savons que, si nous devons mobiliser les personnes haut placées, ce sont bien les individus à la base de nos sociétés qui importent », a-t-elle souligné.

«La couverture sanitaire universelle en est un aboutissement. Chacun devrait avoir accès à des soins de santé de qualité, selon ses besoins et sans risque de se ruiner», a-t-elle dit, en ajoutant que la santé devait être une priorité s'agissant de l'agenda de développement pour la période après 2015, date butoir des Objectifs du Millénaire pour le Développement ( OMD )

« Les indicateurs de santé publique permettent de mesurer le succès des politiques de développement », a déclaré Margaret Chan, qui voit dans les investissements dans le domaine de la santé une bonne stratégie de lutte contre la pauvreté.

De son côté, le secrétaire général des Nations unies , Ban Ki-moon, a rappelé dans son message que les OMD ont «sans aucun doute été bénéfiques» pour la santé au niveau mondial. «Alors que nous élaborons l'agenda du développement pour la période post-2015, nous devons faire fond sur nos succès et assurer que les bénéfices sont partagés de façon équitable».

« Nous devons continuer d'avancer vers l'établissement de la couverture sanitaire universelle, afin que chacun puisse avoir accès aux services de santé dont il a besoin, sans risquer l'insolvabilité. Nous devons continuer à bâtir sur les fondations jetées par les OMD, tout en faisant face aux autres défis importants, tels que les maladies non-transmissibles », a-t-il conclu. - VNA