La vie de Nguyên Van Chiêu est liée à vovinam depuis près de 40 ans, un célèbre art martial des Vietnamiens. Il a mis beaucoup d’énergie pour le développement du vovinam, dans le pays mais aussi à l’étranger.

La maison du grand maître dans le 8e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville accueille régulièrement des pratiquants étrangers. Chaque année, il reçoit des dizaines de délégations en provenance de pays étrangers comme l'Italie, la France, l'Espagne, le Laos, le Cambodge...

Nguyên Van Chiêu a expliqué qu’il était «prédestiné pour le vovinam». «Après seulement deux ans de pratique, en 1967, à l’âge de 23 ans, j’ai reçu ma ceinture noire, et j’ai pu enseigner à l'école martiale Pétrus Ky (maintenant école Lê Hông Phong à Hô Chi Minh-Ville) », a-t-il confié.

En 1969, le jeune maître Nguyên Van Chiêu a risqué sa vie pour revenir dans la ville de Quy Nhon (Binh Dinh) et établir le mouvement du vovinam au sein même de "la terre des arts martiaux du pays". Là il a pris en charge 12 clubs, et a développé le vovinam dans seulement dans cette province mais aussi à Quang Binh, Da Nang, Phu Yên...

Puis le vovinam s’est implanté à Hanoi et dans les provinces de Gia Lai, Dak Lak (hauts plateaux du Centre), Dông Nai, Vinh Long, Cân Tho, Bên Tre (Sud)... Le grand maître Nguyên Van Chiêu a informé que début 2010, le vietnam comptait 60.000 pratiquants.

Le grand maître Nguyên Van Chiêu a non seulement contribué au développement du vovinam dans le pays, mais il l’a aussi «exporté» à l’étranger. Après une tournée réussie en Russie en 1990, en 1997, sur l'invitation de pratiquants espagnols, il a commencé à enseigner en Espagne, le début de la «conquête du monde» du vovinam – Viêt Vo Dao.

Il s’est rendu dans 10 pays pour enseigner son art. Selon lui, outre les techniques et tactiques, les élèves étrangers sont très intéressés par la profondeur philosophique de cet art martial. Les étrangers aiment le vovinam en raison de ses mouvements simples, mais très logiques, des coups et mouvements faciles à apprendre, mais très efficaces. Si le taewondo a comme point fort les mouvements de jambes, le karaté ceux des mains, le vovinam est un mélange de tous ces éléments.

Le vovinam est pratiqué dans plus de 40 pays et territoires à travers le monde. Il existe désormais beaucoup de fédérations de vovinam en Asie, en Europe, en Asie du Sud...

En 2009, le vovinam a fait son entrée dans les 3es Jeux d’Asie en salle. En 2011, il est entré dans le programme des compétitions des 26es SEA Games en Indonésie. Et il sera présent aux Jeux asiatiques en salle d'arts martiaux de 2013. Ces succès sont à mettre au compte du grand maître Nguyên Van Chiêu qui a consacré toute sa vie aux arts martiaux, et aux arts martiaux traditionnels vietnamiens en particulier.

Le vovinam en bref
Le vovinam, aussi connu sous le nom de Viêt Vo Dao, a été fondé par le feu grand maître Nguyên Lôc il y a 70 ans. En 1938, à Hanoi, sur la base de la lutte libre et d’arts martiaux nationaux ainsi que de l'héritage de l'essence des arts martiaux du monde, Nguyên Lôc a créé cette discipline. Après sa mort, son meilleur disciple, le grand maître Lê Sang, a poursuivi et développé le vovinam dans le Sud et progressivement à l’étranger. En plus de 70 ans, le vovinam est devenu un art martial très prisé et pratiqué un peu partout dans le monde.

Actuellement, Nguyên Van Chiêu est le maître de vovinam ayant le plus haut niveau au Vietnam et dans le monde. Il est vice-président de la Fédération mondiale de vovinam, vice-président de la Fédération nationale de vovinam, directeur technique international. Il est allé promouvoir et enseigner le Vovinam dans de nombreux pays à travers le monde comme la Russie, le Bélarus, l'Espagne, l'Italie, la Roumanie, l’Allemagne, la Belgique, la Pologne, la France, la Thaïlande, l’Indonésie, Singapour, l’Inde, le Cambodge, les États-Unis... - AVI