Lors de la publication de son livre sur la nutrition en début d’année àHanoi, la vice-présidente de l’Institut national de la nutrition, LêBach Mai, a exprimé ses préoccupations sur la santé de ses concitoyens.
L’évolution est inquiétante pour cetteprofessionnelle qui rappelle que jusqu’en 1995, l’obésité n’existait pasau Vietnam. Dix ans après, en 2005, 8,3% des Vietnamiennes, dont 4,5%âgées de 25 à 34 ans, sont en excès lipidique. Dans la tranche d’âge de35 à 44 ans, ce taux est de 18% chez les hommes et de 6,8% chez lesfemmes.
Toutefois, selon les enquêtes effectuéeslors de ces 25 dernières années, les Vietnamiens ne consomment que1.925-1.930 calories par jour en moyenne, ce qui reste dans les normesinternationales. Mais selon M me Mai, il s’agit là de l’effet trompeurde la moyenne arithmétique. C’est l’écart entre riches et pauvres qui,pour elle, fait la différence et explique cette progression du surpoidset de l’obésité. Alors que les seconds ne consomment que 1.500 caloriespar jour, les premiers, eux, sont à 3.000 calories en mangeant desaliments très nutritifs.
Le taux de personnes en surpoidsou atteintes d’obésité est plus élevé en zone urbaine qu’en zone rurale.Et ce sont les Hanoiens qui détiennent le record national deconsommation quotidienne de viande avec 150 g, contre 84 g en moyennedans le reste du pays. À Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville, 8-10% des adultessouffrent de diabète, au lieu de 5% au niveau national. De même, letaux de Hanoiens ayant du cholestérol est 1,5 fois supérieur à celui desautres villes et provinces.
Activités physiques
NguyênThi Lâm, également vice-présidente de l’Institut national de lanutrition, a indiqué que marcher 30 minutes par jour brûle 100 calories,et pendant une heure, 200 calories, et c’est pour elle un excellentmoyen pour contrôler son poids. Or, selon les enquêtes de l’antenne auVietnam de l’organisation Health Bridge Canada, sur les 3.600 personnesde Hanoi, de Huê et de Hô Chi Minh-Ville interrogées, 34 % d’entre ellesn’ont aucune activité sportive.
Concernant les causes, c’estfaute de temps pour 84%, 9% ne veulent pas se lever tôt et seulement 2%n’ont pas de moyen ou de lieu pour pratiquer le sport qui leur plaît.Mais selon les experts, ces raisons ne sont pas satisfaisantes. Même lesjeunes n’ont pas d’activité physique comme leurs aînés.
«Pouravoir une bonne santé, il faut contrôler son régime alimentaire, etmodifier son mode de vie en augmentant la part d’activités physiques», aconclu Nguyên Thi Lâm. – VNA

Les cas de paludisme en baisse de plus de 20%
En 2024, le ministère de la Santé a recensé 353 cas de paludisme, soit une baisse de 21 % par rapport à la même période de l’année précédente. Parmi eux, un tiers étaient des cas « importés ». Aucun décès ni épidémie n’a été signalé.