Hanoï (VNA) - Le Vietnam est en passe de franchir une nouvelle étape de développement stratégique grâce à une série de résolutions qualifiées de « quatre piliers », jetant les bases pour une intégration efficace dans l’économie bleue, la transformation numérique et l’innovation.
À l’occasion du colloque intitulé « Institutions, planification – Opportunités pour le développement de l’économie maritime verte », organisé le 6 juin à Đong Hoi, province de Quang Binh au Centre, le vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Le Minh Ngan, a souligné que la mer constituait depuis toujours un pilier fondamental de la stratégie nationale de développement durable, comme l’ont affirmé le Parti et l’État vietnamiens.
Il a rappelé que l’année 2025 marquait une période charnière pour les politiques institutionnelles, les stratégies de planification et les réformes administratives dans le secteur maritime. À ce titre, la Résolution 60-NQ/TW sur la réorganisation des unités administratives au niveau provincial et la mise en place d’un modèle d’administration locale à deux niveaux représente un tournant décisif dans la gouvernance côtière.
Le Bureau politique a promulgué quatre résolutions majeures : la Résolution 57 sur le développement de la science, de la technologie, de l’innovation et de la transition numérique ; la Résolution 59 sur l’intégration internationale dans le nouveau contexte ; la Résolution 66 sur la réforme de la législation et de son application ; et la Résolution 68 sur le développement de l’économie privée.
Ces textes forment un « quatuor stratégique » permettant au Vietnam d’entrer avec confiance dans une nouvelle ère : celle d’un développement fondé sur la mer, le numérique et la créativité.
Par ailleurs, le récent décret 65/2025/ND-CP adopté récemment par le gouvernement a levé des obstacles majeurs en matière d’accès à l’espace maritime. Il crée un cadre juridique essentiel pour le développement de l’éolien en mer, un secteur porteur qui, selon M. Ngan, contribuera à la sécurité énergétique nationale et à l’affirmation du rôle du Vietnam dans la transition énergétique mondiale.

Dans ce contexte, le vice-ministre a appelé à une mise en œuvre cohérente de la planification de l’espace maritime national, en lien étroit avec les autres stratégies sectorielles (pêche, électricité, énergies renouvelables…), en veillant à leur intégration dans une vision à long terme alignée avec les objectifs de développement durable du pays.
M. Ngan a également suggéré plusieurs pistes de réflexion concernant la réforme institutionnelle, la planification et les politiques maritimes, en mettant l’accent sur le développement de l’éolien offshore, l’application des technologies modernes et de la numérisation dans des domaines clés tels que la pêche durable et le transport maritime intelligent.
Au colloque, les débats ont permis d’aboutir à un consensus autour de la nécessité de faire du Vietnam une puissance maritime prospère. Si le décret 65/2025/ND-CP constitue une avancée juridique essentielle pour l’éolien en mer, sa mise en œuvre effective requiert encore une harmonisation réglementaire, un renforcement des capacités administratives et une meilleure coordination entre les secteurs.
S’appuyant sur les contributions des représentants locaux, des experts et des organisations, le vice-ministre a affirmé que le Vietnam se trouvait à l’aube d’un tournant historique. Le modèle d’économie verte, sobre en carbone et circulaire n’est plus un choix, mais une exigence incontournable. Grâce à son potentiel maritime, à une stratégie claire et au soutien de la communauté internationale, le Vietnam a toutes les cartes en main pour devenir un pays fort et prospère grâce à la mer.
Le ministre a donc appelé les ministères, secteurs, localités et entreprises à renforcer la mise en œuvre des nouvelles politiques, notamment celles liées à la gestion de l’espace maritime et aux énergies renouvelables. Il a également insisté sur l’importance d’investir dans la recherche, d’adopter les technologies avancées dans l’exploitation, l’aquaculture et la conservation maritimes et de promouvoir la coopération intersectorielle et interrégionale.
Il a conclu en encourageant les localités à développer la coopération internationale en matière de finance verte, de technologie et de gouvernance maritime, tout en sensibilisant davantage les citoyens à la nécessité d’un développement durable et à la protection de l’environnement marin. -Vietnamplus