Hanoi (VNA) – Avec une proportion relativementfaible d’étudiants universitaires dans le domaine des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM), le Vietnam a besoin d’une stratégied’investissement globale et de politiques de soutien pour encourager lesuniversités à investir dansla formation de professionnels des STEM, ont déclaré des experts en éducation.
Les étudiants participent à des activités expérientielles lors de la 8e Journée nationale des STEM. Photo: VNA
Les STEM sont considérés comme un domaine très prometteur. Cependant, auVietnam, la proportion d’étudiants universitaires dans ce domaine estrelativement faible par rapport aux autres pays de la région et de l’Europe, enparticulier dans des filières tels que les sciences et les mathématiques.
Selon le ministère de l’Éducation et de la Formation, le nombre d’étudiantsuniversitaires ce domaine dans le pays n’est que d’environ 55 étudiants pour 10.000habitants, leur pourcentage oscillant entre 27% et 30% des étudiantsuniversitaires au Vietnam ces dernières années.
En 2021, ce taux a atteint environ 28,7%. Ce chiffre était bien inférieur àcelui de certains autres pays de la région et de l’Europe, tels que Singapour(46%), la Malaisie (50%), la République de Corée (35%), la Finlande (36%) etl’Allemagne (39%).
En particulier, le pourcentage d’étudiants universitaires étudiant lessciences naturelles et les mathématiques était d’environ 1,5%, soit un tiers decelui de la Finlande, un quart de celui de la République de Corée et uncinquième de celui de Singapour et de l’Allemagne.
En outre, l’enseignement post-universitaire des STEM au Vietnam est assezmodeste par rapport aux pays développés et constitue une très petite proportionde l’échelle totale de l’enseignement dans tous les domaines.
Les statistiques du ministère en 2021 ont montré que le nombre d’étudiantsde troisième cycle dans le domaine des STEM n’était que de 2,2 pour 10.000habitants, soit environ un septième de celui de la République de Corée etd’Israël, moins d’un dixième de celui de Singapour et un quinzième de lamoyenne de l’Union européenne., et un vingtième de l’Allemagne et de laFinlande.
En ce qui concerne l’échelle totale de l’enseignement à différents niveauxdans le domaine des STEM, l’enseignement post-universitaire en 2021 nereprésentait qu’environ 3,6%, ce qui était inférieur à la moyenne globale de5,6% dans tous les domaines.
Pendant ce temps, en République de Corée, l’enseignement post-universitairedans le domaine des STEM était de 9,4%, en Israël de 16,3%, en Finlande de27,8%, en Allemagne de 34,4% et dans l’Union européenne de 33,7%.
Le Dr Trinh Quang Khai de l’Université des transports a souligné quel’investissement de l’État dans la science et la technologie au cours desdernières années n’a pas augmenté, restant à environ 3,7%, alors que dansd’autres pays de la région, le taux variait entre 5 et 10%.
Les politiques de l’État dans le domaine de la science et de la technologien’ont pas offert beaucoup d’incitations pour promouvoir le développement de lascience et de la technologie dans les universités. Par conséquent, pour véritablementrésoudre ce problème, il était essentiel de mobiliser des ressources pour créerun marché scientifique et technologique, fournissant une plate-forme et unemotivation pour le développement des scientifiques vietnamiens.
Afin d’améliorer la qualité de la formation aux STEM au Vietnam afin derépondre aux besoins de développement du pays et à la tendance de l’intégrationmondiale, de nombreuses universités s’efforcent de mettre en œuvre dessolutions pour renouveler leurs programmes de formation et attirer lesétudiants.
L’Université nationale des sciences et technologies de Hô Chi Minh-Ville arestructuré ses programmes de formation selon les normes internationales des STEM.Elle a augmenté la durée des travaux pratiques, des stages, des expériences pratiques orientées vers l’entreprise et mis enœuvre des projets de fin d’études à orientation pratique. Elle a égalementélargi les programmes entièrement enseignés en anglais.
De plus, elle a fait appel à des professeurs étrangers pour enseigner àl’université, s’engageant dans des échanges de professeurs et d’étudiants,adhérant aux normes de formation internationales et participant aux classementsmondiaux.
L’université propose actuellement 22programmes entièrement enseignés en anglais, huit programmes d’ingénierie dehaute qualité selon le cadreVietnam-France et deux programmes de formation orientés vers le Japon. Depuis août dernier, tous ces programmesont été évalués pour répondre aux normes internationales.
Les étudiants de l'Université des sciences et technologies de Hanoi présentent des produits technologiques au Techfest Hanoi 2023. Photo : HUST Le Dr Nguyên Dac Trung del’Université des sciences et des technologies de Hanoi a déclaré que, pourélaborer des programmes de formation répondant aux demandes de ressourceshumaines de haute qualité, l’université a développé le programme technologiqued’élite (ELITECH). Les diplômés deviendraient des chercheurs, des développeurstechniques, des ingénieurs, des experts et des gestionnaires dans lesprincipaux domaines de l’ingénierie et de la technologie.
D’ici 2023, l’université a mis enœuvre 32 programmes de formation ELITECH, dont 19 programmes enseignésentièrement en anglais, deux programmes suivant les normes d’ingénierie dehaute qualité de la France, sept programmes coopératifs internationaux avec desuniversités aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, en Allemagne etJapon, et quatre programmes de formation axés sur les talents. Le nombre d’étudiantsparticipants a atteint 2.200 par an, représentant 30% du total annuel desinscriptions, a-t-il indiqué.
Le Dr Trinh Quang Khai, de l’Université des transports,a déclaré que la nécessité de former des ressources humaines de haute qualitéconstituait une avancée stratégique pour le développement socio-économique dupays. Cependant, certaines universités techniques et certains domainesnécessaires au développement du pays, comme la construction, les transports,l’ingénierie électrique et mécanique, peinent à attirer les étudiants.
De plus, les revenus des professeursdépendent du nombre d’inscriptions, ce qui conduit à une tendance à admettreautant d’étudiants que possible, y compris ceux qui ne satisfont pas auxexigences de ces spécialisations, ce qui entraîne un manque de diplômés dequalité, a-t-il ajouté.
Le Dr Trinh Quang Khai a indiqué que la forteréduction du nombre d’étudiants en mathématiques et statistiques, informatiqueet technologies de l’information, ingénierie, fabrication et transformation,architecture et construction, agriculture et pêche, et médecine vétérinaire, aégalement montré la nécessité d’une réglementation étatique puisque lesétablissements d’enseignement supérieur ont été laissés aux prises avec leschoix de l’économie de marché.
Par conséquent, a-t-il recommandé,pour construire une base durable pour le développement socio-économique à l’ère4.0, il est crucial de disposer d’un plan rigoureux de formation de ressourceshumaines de haute qualité à travers des réglementations et des solutionsgouvernementales. – VNA