Le salut des peintres vietnamiens passe par l’étranger

Entre richesse matérielle et accomplissement artistique, les peintres vietnamiens sont à la constante recherche d’un équilibre.

Hanoi (VNA) - Entre richesse matérielle et accomplissement artistique, les peintres vietnamiens sont à la constante recherche d’un équilibre. Mais la différence de revenu est visible dans ce domaine, et pour les aider à atteindre pleinement leur succès, une nouvelle piste leur est ouverte : vendre leurs œuvres à l’étranger.

Le marché de la peinture du Vietnam est devenu mobile depuis les années 1990. Rapidement, les professionnels ont constaté que les œuvres n’étaient pas qualifiées par le marché domestique, mais plutôt par les collectionneurs étrangers. Même les marchands ne font pas confiance aux acheteurs vietnamiens. «On peut dire qu’il n’y a pas de vrai marché des beaux-arts au Vietnam», avoue Nguyên Nga, gérante de la galerie Maison des arts à Hanoï. «Nos clients sont majoritairement étrangers. Les Vietnamiens sont riches, mais ils ne s’intéressent pas à la peinture : ils achètent les œuvres +feng shui+ à plusieurs milliers de dollars, mais ils ne cherchent que les peintures copiées», partage-t-elle.

Les peintures vietnamiennes ne reconnaissent pas vraiment de succès à l’étranger, où elles sont vendues pour trois à quatre fois moins que leur valeur d’estimation. Vi Kiên Thành, responsable du Département des beaux-arts, de la photographie et des galeries, dépendant du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, explique que «le Premier ministre a ratifié le plan de développement de l’activité des beaux-arts jusqu’en 2030, favorisant plutôt les musées publics et sans donner une solution à la régularisation du marché domestique».

Pour Pham Luân, un des plus fameux peintres au Vietnam, «j’ai des collègues qui ont vendu aisément leurs œuvres. Mais ils ne peuvent plus dès lors assurer leur créativité, et ils n’ont plus de temps pour inventer. Ils paient d’autres peintres moins qualifiés qui copient leurs styles, assurant dès lors la quantité. Le public, loin d’être dupe, reconnaît néanmoins la différence et on assiste à une chute à la fois de la qualité et des prix des œuvres».

Certains professionnels proposent de vendre en ligne, permettant d’encadrer les prix et de réduire les difficultés du déplacement, en suivant le fameux modèle des enchères internationales comme Christie’s ou Sotheby’s. Ces sites sont nombreux, mais les revenus restent modestes : le public n’apprécie pas le système de réputation et a peur des copies.

Vendre à l’étranger pour une vie au paradis

Le salut des peintres vietnamiens passe par l’étranger ảnh 1L'artiste Bùi Thanh Tâm à côté de l'une de ses œuvres. Photo : Internet

«La très grande majorité des artistes sont pauvres. Cependant, les plus cotés vivent au paradis, littéralement», s’exclame un responsable de galerie depuis plus de 20 ans. «Ils s’éloignent du marché domestique, et ne cherchent que les collecteurs étrangers. Je n’ai pas cru mes oreilles lorsque mon ami peintre m’a dit qu’il pouvait vendre chaque mois au moins une œuvre à 40.000 dollars. Oui, 40.000 ! Pour lui, c’est mort de dessiner une peinture pour 4.000 dollars», raconte-t-il.

Bùi Thanh Tâm a choisi également cet itinéraire. En 2013, il a exposé pour la première fois dans une galerie à Hong Kong (Chine), où il a vendu une peinture pour 11.000 dollars. Par la suite, il a décidé de contacter davantage les collecteurs étrangers. Un succès considérable qui a fait grimper la valeur de son œuvre, vendue récemment à 30.000 dollars aux États-Unis après avoir tourné dans huit foires internationales.

Depuis 2013, Luu Tuyên expose à Hong Kong, en Malaisie, en Chine et à Singapour, et ses tableaux se vendent régulièrement autour de 6.500 dollars. Un cas pas si exceptionnel, car d’autres artistes comme Dang Xuân Hoa, Pham An Hai, Liêu Nguyên ou encore Huong Duong s’exportent sur des marchés étrangers. De plus, l’Europe commence à découvrir et s’intéresser aux œuvres qui sont sorties en dehors de l’École des beaux-arts de l’Indochine.

Pourtant, marchander les peintures à l’étranger n’est jamais si simple pour les artistes vietnamiens, ces derniers devant supporter eux-mêmes tous les frais de séjour, avec aucune garantie de succès à la clé.

«Préserver les traits particuliers de la culture vietnamienne est très important, mais en réalité, le commerce de l’art requiert une ouverture à l’international», commente Bùi Thanh Tâm. «Les collectionneurs étrangers n’apprécient pas les concepts "démodés" de la peinture du Vietnam. Ils adorent plutôt la différenciation, la diversification et la possibilité d’identifier d’un coup d’œil le style de chaque artiste», confie-t-il.-CVN/VNA

Voir plus

Des clients visitent un stand à l'IBTE 2024. (Photo fournie par l'organisateur)

Le secteur du jouet et de la puériculture se prépare pour le plus grand événement de l'année 2025

La croissance soutenue de l'économie vietnamienne et l'augmentation du pouvoir d'achat des consommateurs sont les prémices d'une forte reprise du secteur du jouet et des produits de puériculture. Les acteurs du secteur se préparent activement pour le plus grand rassemblement de l'année : le Salon international des jouets et des produits pour bébés du Vietnam (IBTE) 2025.

Vue de la Conférence mondiale sur le dopage dans le sport, à Busan, en République de Corée. Photo : VNA

Le Vietnam affirme son engagement et son adhésion au Code mondial antidopage

Le président de l’AMA, Witold Bańka, a déclaré que la véritable valeur du sport réside dans l’intégrité et l’équité, et non dans les médailles. Il a appelé à une action mondiale concertée face aux risques croissants liés aux nouvelles technologies, aux substances illicites et à la criminalité organisée transfrontalière.

L'équipe vietnamienne des moins de 22 ans s'entraîne avant son match d'ouverture des 33èmes Jeux d'Asie du Sud-Est. Photo : VFF

L’équipe vietnamienne désignée comme la plus valorisée des SEA Games 33

Le Vietnam est l’équipe la plus précieuse des 33es Jeux d’Asie du Sud-Est (SEA Games 33), avec une valeur marchande estimée à environ 3,5 millions de dollars américains, selon les données de Transfermarkt, un site allemand de statistiques footballistiques spécialisé dans l’évaluation des joueurs.

Un jouet japonais. Au Japon, les omocha ne sont pas seulement un divertissement, mais revêtent également une signification culturelle et symbolique. Photo : Instagram

Découverte de "Omocha : Le monde du jouet moderne japonais"

À Hanoï, la Fondation du Japon a inauguré l'exposition "Omocha : Le monde du jouet moderne japonais", première exposition internationale d'envergure entièrement consacrée au jouet contemporain du Japon. Le Vietnam est également le premier pays à accueillir cette tournée mondiale.

Ils ont hissé le Vietnam au sommet du monde

Ils ont hissé le Vietnam au sommet du monde

Ces dernières années, les pas des Vietnamiens sont apparus dans des endroits que l’on croyait inaccessibles. De l’Everest – le Toit du monde – au K2 – l’une des montagnes les plus inhospitalières de la planète – jusqu’aux régions glacées des deux pôles. Les Vietnamiens inscrivent peu à peu leur nom sur la carte mondiale de l’alpinisme.

Dans le cadre de la visite d’État au Laos du Secrétaire général Tô Lâm, Mme Ngô Phuong Ly, épouse du dirigeant vietnamien, et Mme Naly Sisoulith, épouse du Secrétaire général et Président lao Thongloun Sisoulith, ont présidé le 2 décembre à Vientiane la cérémonie d’ouverture de la Semaine du cinéma vietnamien au Laos ainsi que de l’exposition photographique « Grande amitié Vietnam–Laos ». Photo : VNA

L’épouse du SG Tô Lâm participe aux événements culturels Vietnam – Laos

Dans le cadre de la visite d’État au Laos du Secrétaire général Tô Lâm, Mme Ngô Phuong Ly, épouse du dirigeant vietnamien, et Mme Naly Sisoulith, épouse du Secrétaire général et Président lao Thongloun Sisoulith, ont présidé le 2 décembre à Vientiane la cérémonie d’ouverture de la Semaine du cinéma vietnamien au Laos.

Le Festival de la culture fluviale de Cân Tho 2025 se tiendra au niveau du pont piétonnier et du parc du quai de Ninh Kiêu. Photo: mykhanh.com

Cân Tho vibre aux sons du premier Festival de la culture fluviale

La ville de Cân Tho organisera du 26 décembre 2025 au 1er janvier 2026 au parc du quai de Ninh Kiêu le tout premier festival visant à honorer et à promouvoir la culture fluviale, selon la vice-présidente du Comité populaire de la ville de Cân Tho, Nguyên Thi Ngoc Diêp.