Hanoi (VNA) - Les Thai habitent dans des maisons sur pilotis qui comptent deux cuisines. Chacune a une fonction et joue un rôle particulier dans leur vie.
Tradition oblige, plusieurs générations Thai vivent sous le même toit, qui abrite en général de trois à cinq travées correspondant à autant de chambres plus ou moins privées, auxquelles il faut ajouter deux escaliers et deux cuisines, l’une à côté de la chambre à coucher du maître de céans et l’autre, de l’autre côté de la maison.
«Il n’y a pas de maison sur pilotis sans foyer, synonyme de chaleur familiale. Le foyer Thai a ceci de particulier qu’il est en général construit par la famille d’un des frères de la mère ou de l’épouse du maître de céans, à la demande de ce dernier. C’est aussi le constructeur du foyer qui allume le premier le feu», précise Cà Van Chung, un Thai de Son La.
Dans la croyance Thai, le génie du feu est aussi celui du foyer. Il préserve la chaleur familiale et décide de la qualité des repas, ainsi que de l’alcool fabriqué par la famille. Aussi les Thai tiennent-ils à ce que le feu ne s’éteigne pas dans leur maison, surtout en hiver. Autour du feu, les membres de la famille discutent des choses les plus importantes. Évidemment, deux cuisines signifient deux feux. Quelle est alors leur différence?
«L’une des deux cuisines se trouve en face de la travée abritant l’autel des ancêtres. On n’y cuisine pas, c’est l’endroit où les hommes font chauffer de l’eau pour faire du thé et reçoivent les invités. La deuxième cuisine, qui se trouve à l’entrée de la maison, est la cuisine familiale à proprement parler. On y fait et partage les repas», explique Tong Van Hia, un autre Thai de Son La.
Si les femmes et les filles ne doivent pas utiliser la première cuisine sans l’autorisation du maître de céans, ni s’asseoir au même rang que lui, elles peuvent faire ce qu’elles veulent dans la seconde cuisine. C’est d’ailleurs l’endroit réservé aux femmes après leur accouchement. La tradition veut qu’elles y vivent jusqu’à ce que leur bébé ait un mois, avant de se réinstaller dans leur chambre, aux côtés de leur époux. -VOV/VNA
Les pêcheurs engagés pour lever le « carton jaune » de la pêche INN
Ces dernières années, dans la ville de Huê, les pêcheurs sont devenus de véritables « gardiens de la mer », en respectant strictement les règles contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Grâce à une coordination étroite avec les gardes-frontières et les autorités locales, chaque navire est suivi et ses données sont vérifiées, contribuant ainsi à la transparence du secteur et aux efforts visant à lever l’avertissement de l’Union européenne (UE).
