Contrairement au bánh cuôn traditionnel de Thanh Tri (district suburbain de Hanoï), non farci et qui se consomme froid, le bánh cuôn nóng n’est cuisiné qu’au moment où le client est assis à table.
Il est facile de voir, dans les rues de Hanoï, une femme assise à côté d’une marmite, en fonte ou en aluminium, laissant s’échapper une vapeur fumante. Ces raviolis vietnamiens chauds, à base de farine de riz translucide, sont cuits à la vapeur, farcis de viande de porc hachée, de champignons noirs et parsemés d’échalotes frites.
Lorsqu’il y a des clients, la femme prend sa louche en coque de noix de coco ou en bois pour verser rapidement la pâte de riz sur un tissu tendu et confectionne une fine crêpe cuite à la vapeur. Puis, elle y met la farce, traditionnellement composée de viande de porc finement hachée, d’échalotes et de champignons parfumés. Ensuite, elle roule la crêpe comme un gros cigare, avant de l’offrir à la convoitise des gourmets.
Un plat populaire
Son fond blanc est tacheté du noir des champignons, du rose-saumon de la viande de porc et de l’orangé du ruôc tôm (crevettes pilées et séchées à l’aspect de fibre de coton).

Les bánh cuôn fraîchement préparés, le plus souvent pour le petit-déjeuner, se dégustent chauds, avec de la saumure salée-aigre-piquante. Un plat populaire, raffiné et sans aucun doute prisé des recettes vietnamiennes, simple mais divinement délicieux à tel point qu’on pourrait en manger sans se lasser à tout moment de la journée.
Plaisir de l’estomac, mais aussi des yeux quand la fabrication traditionnelle se fait sous vos yeux avec tant de délicatesse.-CVN/VNA