Hanoï (VNA) – La 12e conférence scientifique internationalesur la Mer Orientale ayant pour thème "Maintenir la paix et la coopérationdans un contexte de pleines mutations" a eu lieu les 16 et 17 novembre sousl’égide conjointe de l'Académie diplomatique, du Fonds d’assistance aux étudessur la Mer Orientale et de l’Association des juristes du Vietnam.
La conférence a réuni plus de 300 participants directs et plus de 400 autresinscrits en ligne, dont 60 experts prestigieux de 30 pays, 12 ambassadeurs etdes représentants de plus de 20 représentations étrangères au Vietnam. Près de100 journalistes de 58 agences de presse nationales et étrangères se sontinscrits pour participer à cet événement.
La conférence comprenait huit séances de travail portant sur : la questionde la Mer Orientale dans un monde de pleines mutations; le rôle de l'ASEAN avecune vision post-2025; débat juridique par note chez l’ONU; l'orientationpublique sur la Mer Orientale et le rôle de la presse; l’élaboration des codesde conduite pour éviter les collisions en Mer Orientale; les ressourceshalieutiques, la pêche et la protection des ressources halieutiques; la recherchescientifique marine; le développement durable des ressources marines et uneséance spéciale permettent aux jeunes de partager leurs points de vue sur cettequestion
A propos de la situation dans cette zone maritime dans le contexte mondialactuel, de nombreuses opinions suggèrent que bien qu'il soit difficile detrouver un lien direct entre la pandémie de COVID-19 et les tensions en cettemer, le COVID-19 a rendu détériorées les relations entre de grands pays.
Des participants ont déclaré que la Chine avait profité de la situation duCOVID-19 pour accélérer les opérations sur le terrain, étendre le contrôle enMer Orientale ... Ses objectifs fondamentaux ne changent pas. Cependant, laChine préconise de promouvoir sa position sur la Mer Orientale dans le mondeentier, ce provoquant de vives réactions de la part des gouvernements et des habitantsde nombreux pays.
Les Etats-Unis, pour leur part, maintiennent leurs opérations militaires etleur liberté de navigation. Ils sont notamment plus durs sur le frontdiplomatique et juridique, directement opposés aux revendications de la Chine. Selonles délégués, cette position reflète la tendance politique de l'administrationaméricaine à devenir de plus en plus rigide avec la Chine.
Les orateurs européens ont affirmé que l'Union européenne (UE) témoignaitleur attention et présence en Asie en général et en Mer Orientale enparticulier à travers le renforcement de la coopération en matière de sécuritéavec l'ASEAN et de ses pays membres. Ils veulent protéger le système juridiqueinternational, le libre-échange et l'ordre basé sur des règles régionales.
Des experts d'Asie du Sud-Est ont estimé que les pays de l'ASEAN en généralont réagi pour s'abstenir de provoquer des tensions incontrôlables en MerOrientale, tout en se concentrant sur la réponse à la pandémie de COVID-19, enmaintenant la chaîne d'approvisionnement. et se concentrant sur la repriseéconomique nationale.
Cependant, denombreux pays d'Asie du Sud-Est, par exemple, l'Indonésie s'opposen toujoursfermement aux revendications de la Chine en Mer Orientale. L'ASEAN continue depromouvoir le multilatéralisme, son rôle central pour maintenir sa positiondans le contexte d'une concurrence croissante entre les grandes puissances,tout en s'efforçant de promouvoir la coopération maritime sur la base du droitinternational, notamment avec la Convention des Nations Unies sur le droit de lamer (CNUDM) de 1982 servant de la base juridique des activités dans les mers etles océans.
En ce quiconcerne le rôle de la presse dans la formation des points de vue de l'opinionpublique sur la question de la Mer Orientale, les délégués ont recommandé quele public consultait les informations des sources officielles pour avoir unevue scientifique, exacte sur une question politique brûlante comme la MerOrientale.
Sur la questiond'éviter le risque de conflits en mer, les experts ont donné aux pays concernésdes recommandations comme le strict respect la CNUDM de 1982, l’adhésion à destraités et accords internationaux pour réduire les risques en mer tels queCOLREG, SUA et SOLAS.
A propos de lapêche, la protection du milieu marin, la recherche scientifique marine et ledéveloppement économique marin durable, les participants ont demandé uneattention particulière car il s’agissait des domaines de coopération potentiels.
Présent à la conférencesur invitation du comité d'organisation, le ministre canadien de la DéfenseHarjit Sajjan et le contre-amiral Juergen Ehle, conseiller de haut rang duService européen pour l'action extérieure (SEAE) ont prononcé d'importantsdiscours soulignant que le Canada s’unissait à l’unanimité à l’ASEAN pourmaintenir un ordre international fondé sur les règles et le droitinternationaux, notamment la CNUDM. Le Canada appelle tous les pays à seconformer à la CNUDM. Le Canada s'oppose aux actions unilatérales qui aggraventles tensions régionales et sapent la stabilité en Mer de Chine méridionale (MerOrientale), s'opposent au recours à la force et à la menace d’y recourir, à laremise en état des îles à grande échelle, à la construction de postes sur des endroitslitigieux et les utiliser à des fins militaires.
L'amiral JuergenEhle a précisé que la sécurité et la liberté de navigation étaient lapréoccupation primordiale de l'Europe. L'UE ne souhaite pas que des actionsillégales en Mer de Chine méridionale (Mer Orientale) créent un mauvaisprécédent pour les eaux proches de l'Europe telles que la Mer Arctique ou la Merd'Azov.
L'UE met l'accentsur l'universalité et la cohérence de la CNUDM, qui est le cadre juridique detoutes les activités en mer et en océan. L'UE se déclare soutenir l'élaborationd'un Code de conduite en Mer de Chine méridionale (Mer Orientale) (COC). - VNA