Kon Tum (VNA) – Laquestion du développement est étroitement liée à celle de la formation, et doncde la scolarisation. Dans certaines localités démunies, elle revêt, cettequestion, une dimension particulière.
C’est par exemple le cas à Dak Pxi, l’unedes communes les plus pauvres de la province de Kon Tum (Hauts Plateaux duCentre), dont l’école primaire s’efforce de tirer les enfants vers le haut, endépit d’une précarité patente…
Après avoir été fermée pendant quelques mois par mesure de préventioncontre l’épidémie de Covid-19, l’école Nguyên Van Cu a finalement pu rouvrirpour accueillir les 275 élèves qui en constituent l’effectif pour cette annéescolaire 2021-2022. Beaucoup d’entre eux n’ont ni chaussures, ni livres, nicahiers: un véritable crève-cœur, pour Nguyên Trung Dung, qui est le directeurde l’école…
«Ilfallait vraiment faire quelque chose pour tous ces enfants défavorisés, d’où ceprogramme d’aide qui a été mis en place et qu’on a appelé ‘Aller à l’école dansla joie’», nous dit ce dernier.
Et ilest bien connu qu’on ne va pas à l’école dans la joie si on n’est pascorrectement vêtu…
Pource premier jour d’école in situ, une jolie surprise attend les enfants: l’unedes salles de classe a été, pour l’occasion, transformée en friperie. Beaucoupd’élèves vont pouvoir ainsi être habillés des pieds à la tête, et délaisser leshaillons qui leur tiennent habituellement lieu de vêtements. Bien évidemment,ils sont fous de joie…
«Regardela chemise et le pantalon que m’a donné la maîtresse! Je les adore!», s’exclameY Trâm, qui est en première année.
«Etcette chemise blanche! Elle est trop belle!», renchérit A Tiên, qui est quant àlui en troisième année.
Lamaîtresse en question est une certaine Nguyên Thi Thu Huong, qui est tout à sonbonheur de voir ses enfants heureux et comblés par ces vêtements, qui n’ontpourtant rien de luxueux, loin s’en faut…
«Cesont vraiment des vêtements de seconde main, qui nous ont été donnés. Il afallu les laver, les repasser, et dans bien des cas, les repriser… On n’auraitquand même voulu leur donner des habits en mauvais état», explique-t-elle.
L’écolea également constitué une bibliothèque pour donner aux élèves le goût de lalecture et distribuer des manuels scolaires aux plus démunis d’entre eux. PourU Ly, le vice-président du comité populaire de la commune de Dak Pxi, toutesces initiatives mériteraient bien de… faire école!
«Cesont des choses simples, mais extrêmement utiles, pour des enfants défavorisés.Plus d’un établissement pourrait s’en inspirer…», fait-il remarquer.
Lefait est que, pour l’instant, l’école Nguyên Van Cu affiche un faible tauxd’absentéisme, beaucoup plus faible, en tout cas, que dans bien d’autres établissementsde la province de Kon Tum. Pourquoi? Parce que pour chacun de ses élèves, allerà l’école est vraiment une joie… - VOV/VNA