Gestion des ressources en eau du Mékong : « Appel à l'aide » en chiffres

L'Audit d'État du Vietnam a mis en évidence une série de lacunes dans la gestion des ressources en eau dans le bassin du Mékong, soulignant l'absence de mesures spécifiques pour régler les désaccords.
Gestion des ressources en eau du Mékong : « Appel à l'aide » en chiffres ảnh 1Photo: Vietnamplus

Le Bureau national d’audit du Vietnam (SAV) a mis en évidence une série de lacunes dans la gestion des ressources en eau dans le bassin du Mékong, soulignant l'absence de mesures spécifiques pour régler les désaccords sur la gestion et l'utilisation des ressources en eau entre les pays membres de la Commission du Mékong (MRC).

En auditant la gestion des ressources en eau du bassin du Mékong en lien avec la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), le SAV a découvert de l’insuffisance de la gestion, ce qui conduit à une conséquence en termes de pollution de l'eau et d'épuisement des ressources naturelles.

L'absence de mesures spécifiques pour résoudre les désaccords sur la gestion et l'utilisation des ressources en eau dans le bassin du Mékong entre les pays riverains est un problème qui doit être résolu rapidement.

« Appel à l'aide » en chiffres

Selon un rapport du SAV, le volume d'eau du Mékong de l'amont versé au delta en 2020 a diminué de 157 milliards de m3 par rapport à 2011. Pendant ce temps, la quantité de limon et de sable a chuté de 14 millions de tonnes - ou 37% - par rapport à 2017, et le volume d'eau, de 22 milliards de m3 par rapport à 2019 et de 157 milliards de m3 par rapport à 2011. Et 1,5 million d'ha de terres sont dégradées en raison d'une fertilité réduite.

L'intrusion saline a endommagé plus de 500.000 ha de terres cultivées et causé une pénurie d'eau pour 486.000 ménages.

Le rapport a également montré que les stocks de pêche ont diminué de 12.644 tonnes. L'eau de nombreuses rivières et canaux a été polluée, provoquant des maladies pour les habitants riverains.

Le rapport a détaillé les résultats de l'audit du 3 mars au 29 avril de quatre organes que sont la Commission vietnamienne du Mékong, le ministère de l'Industrie et du Commerce, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, et ce dans 12 villes et provinces du bassin du Mékong : An Giang, Dong Thap, Tien Giang, Soc Trang, Can Tho, Tra Vinh, Ca Mau, Hau Giang, Ben Tre, Gia Lai, Kon Tum et Dak Lak.

L'audit visait à évaluer la gestion des ressources en eau et le respect des engagements internationaux du gouvernement du Vietnam dans la gestion, l'utilisation et la protection des ressources en eau dans le bassin du Mékong, en association avec l’objectif de mettre en œuvre d’ici 2030 la gestion des ressources en eau à tous les niveaux, y compris à travers la coopération transfrontalière, le cas échéant.

L'audit a également porté sur l'examen et l'identification des impacts négatifs dus à la réduction des ressources en eau du Mékong au Vietnam au cours de la période 2016-2020.

Gestion asynchrone et manque de supervision

Selon le SAV, les chiffres susmentionnés montrent que la supervision et le contrôle des organes de gestion ont été asynchrones.

Pendant ce temps, l'évaluation et l’autorisation de l’exploitation et de l'utilisation des ressources en eau et du rejet des eaux usées au cours de la période 2016-2020 n'ont pas été conformes aux dispositions de la loi de 2012 sur les ressources en eau et de la loi de 2014 sur la protection de l'environnement.

 
Gestion des ressources en eau du Mékong : « Appel à l'aide » en chiffres ảnh 2L'eau de nombreuses rivières et canaux a été polluée, provoquant des maladies chez les humains. Photo: Vietnamplus

Dans de nombreuses localités, il existe toujours le rejet d'eaux usées polluées dans les lacs et rivières, alors qu'il n'y a pas de consensus entre les unités sur les solutions pour minimiser les impacts lors du processus d'évaluation et d'autorisation.

Manque d'outils internationaux de règlement des différends

Outre l’insuffisance de la gestion interne, le SAV a également souligné les difficultés et les obstacles dans la mise en œuvre de l'Accord du Mékong de 1995, soulignant la nécessité pour les pays riverains de résoudre ces difficultés afin d'améliorer l'efficacité de leur coopération à l'avenir.

Sur la base des résultats de l'audit, le SAV a proposé à la Commission vietnamienne du Mékong de se coordonner avec les ministères, les secteurs et les localités liés à la mise en œuvre de l'Accord du Mékong de 1995 pour conseiller le Premier ministre et la MRC afin d'élaborer des documents techniques et des instructions sur la surveillance de l'utilisation de l'eau sur les affluents et le maintien de débits minimaux.

Il a également proposé de développer des dispositions et des mesures spécifiques pour régler les désaccords entre les pays membres de la MRC dans la gestion et l'utilisation de l'eau. -Vietnamplus

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