Le Vietnam traverse une période de recul pour ses exportations de thé. Sur les dix premiers mois de 2025, le pays a en effet expédié plus de 109 000 tonnes de thé, générant un chiffre d'affaires de 188,2 millions de dollars. Cela représente une baisse significative par rapport à 2024 : le volume a chuté de 10,2 % et la valeur, de 11,2 %.
Malgré ce contexte difficile, marqué par un repli général, le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement note une résilience sur certains débouchés. Le Pakistan, Taïwan (Chine) et la Chine continentale confirment leur rôle de piliers : ils absorbent à eux seuls plus de 60 % du volume total exporté, respectivement 41,2 %, 11,5 % et 9,2 %.
Il est à noter que, malgré une baisse de 7,1 % des exportations vers le Pakistan, les expéditions vers Taïwan (Chine) et la Chine ont légèrement progressé, respectivement de 2,9 % et 3,2 %.
Cependant, ces chiffres masquent d’importantes difficultés de production. L’industrie du thé vietnamienne reste principalement axée sur le rendement et dépend fortement des engrais chimiques et des pesticides. Il en résulte une dégradation des sols, une baisse de la qualité du thé et une réduction de la durée de vie des plants, ce qui a un impact direct sur la santé des travailleurs. Pour sortir de ce cercle vicieux de faibles rendements et de faible valeur ajoutée, les producteurs et transformateurs de thé doivent accélérer leur transition vers des produits plus raffinés, diversifier leur offre et, surtout, se tourner vers l’agriculture biologique.
Cette approche est considérée comme essentielle pour accroître la valeur des exportations, établir une marque de thé vietnamien de haute qualité et aider les producteurs à améliorer leurs revenus, contribuant ainsi à un développement durable dans un contexte mondial de plus en plus concurrentiel.-VNA