Hanoï (VNA) - Au début de l'hiver à Hanoï, les marguerites fleurissent dans les jardins et les plus anciennes rues de la capitale. Ces petites fleurs blanches à cœur jaune évoquent des souvenirs et des émotions spéciales pour les Hanoïens installés au Sud. L’on pense à des romances ou des moments de bonheur tranquille...
À Hanoï, les astéracées, autrement dit les marguerites communes, n’apparaissent qu’une seule fois dans l’année, au début de l’hiver.
Leur floraison est très rapide et de courte durée, allant de deux à trois semaines maximum. C’est pourquoi les amateurs s’efforcent toujours de les acheter et de chercher l’occasion de contempler leur beauté.
Pour les Hanoïens qui vivent et travaillent dans la mégapole du Sud, les marguerites les rapprochent des ruelles, des quartiers et des espaces familiers de la capitale.
Pourtant, pour pouvoir les contempler dans le Sud, les passionnés de marguerites doivent «batailler ferme».
Un parfum de nostalgie
Originaire de Hanoï et habitant le 7e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville depuis plus de trois ans, Mme Thu Huong confie : «À ce moment de l’année, j’attends toujours les signaux de l’arrivée de l’hiver. Et les marguerites sont des marqueurs importants pour moi. Je suis vraiment amoureuse de ces fleurs».
C’est pourquoi, ses amis et proches lui en envoient beaucoup. Pourtant, le transport n’est pas simple. Leurs pétales sont fragiles et fins et leur beauté est éphémère, comme la plupart des fleurs. «Cette année, je suis très heureuse de recevoir des bouquets de marguerites. Grâce à ces fleurs, je me sens un peu à Hanoï», partage-t-elle.
À l’instar de sa compatriote, Mme Ngoc Hà, qui habite actuellement dans le 2e arrondissement, vient également de recevoir des bouquets de marguerites. «C’est un super cadeau qu’une amie étudiante m’a offert ! Avec un vase de fleurs comme ça dans la maison, je me sens comme chez moi, à Hanoï», dit-elle.
Pour avoir de beaux bouquets de fleurs à envoyer, Mme Minh Anh, domiciliée rue Trân Duy Hung, dans la capitale cette fois-ci, a ses pratiques personnelles : «Je dois sélectionner les meilleurs fleurs, puis les envelopper soigneusement de sorte que leurs pétales ne soient pas abimés. De plus, je fais voyager mes bouquets comme bagages à main en avion. Pourtant, certains vols interdisent ce type de transport. Je dois donc aussi chercher des vols appropriés».
Actuellement, les magasins de fleurs de Hô Chi Minh-Ville assurent aussi les services de transport pour les marguerites, même si les coûts sont très élevés par rapport aux autres fleurs en raison d’une saison très courte et d’une conservation plutôt complexe. Mais comme le dit l’adage : «Quand on aime, on ne compte pas», surtout pour un Hanoïen qui a le mal du pays. -CVN/VNA